Post-PNQ : Ambiance électrique pour le cabinet du jour

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, dévoile le profil de l’intermédiaire, considéré par la BAD comme « Third Parties » dans la St-Louis Gate

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La main derrière l’affaire des Rs 700 millions susceptible d’atteindre Rs 1,3 milliard a également ses empreintes sur les Pas Géométriques de Rivière-Noire

Les dossiers manquants du CEB dans l’affaire BWSC au menu des délibérations du conseil des ministres de ce matin

Un projet de réunion de Comparing Notes entre Pravind Jugnauth et Arvin Boolell tué dans l’œuf par l’aile pro-Ramgoolam au sein du Labour

Le conseil des ministres de ce matin promettait d’être électrique. Le Focus du Government Business connaît un Shift majeur avec des risques que le Set-Up du budget, présenté il y a huit jours soit relégué au second plan. Désormais, c’est la bombe à retardement de Rs 700 millions de la réhabilitation de la Centrale thermique de Saint-Louis pour le compte du CEB qui domine l’actualité politique. D’autres sources avancent que ce chiffre pourrait grimper à Rs 1,3 milliard après une analyse plus approfondie des dessous de cette affaire. Tout semble indiquer que cette accusation formelle de « corrupt and fraudulent practices » impliquant des « Mauritian Officials and third parties », sanctionnée par la Banque africaine de développement, devrait également faire l’objet d’une Note for Mention en vue de la réunion du conseil des ministres du jour. De son côté, Lakwizinn du Prime Minister’s Office tente de mettre en place une stratégie de Political Damage Control pour maintenir le Premier ministre, Pravind Jugnauth hors de l’orbite de la St-Louis Gate. Ce ne sera certes pas une partie facile. Même si ce dossier relève du ressort du Deputy Prime Minister et ministre des Utilités publiques, Ivan Collendavelloo, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, pourra difficilement garder ses distances pendant longtemps car avec le portefeuille des Finances, ce dernier ministère dispose d’un poste de Director au sein du Board du CEB.
Dans l’immédiat, l’attention est braquée sur le « mama poro » de ce réseau de fraude et corruption, ayant gangrené des corps para-étatiques avec un potentiel de contrats valant des milliards de roupies, dont le Central Electricity Board (CEB), la Wastewater Management Authority (WMA) ou encore la Central Water Authority (CWA).  Après le round de la Private Notice Question d’hier à l’Assemblée nationale, un projet de rencontre en tête-à-tête entre Pravind Jugnauth et Arvin Boolell, comme ce fut le cas lors du début de la pandémie du coronavirus pour la fermeture de l’Assemblée nationale, a été « mooted » dans une tentative d’atténuer les « Political Ripples » de ce scandale à dimension locale aussi bien qu’internationale.

D’ailleurs, dans les couloirs de l’Assemblée nationale, un des jeunes loups du MSM et faisant partie du Cabinet, sonné par les révélations depuis le début de la semaine, parlait ouvertement d’Ivan Collendavelloo comme « l’épine politique dans les pieds du gouvernement à être enlevée dans les meilleurs délais ».  Ce ne sera pas la seule remarque faite par ce membre du gouvernement contre le No 2 du GM depuis mardi. Toutefois, ce projet de rencontre au Prime Minister’s Office a été tué dans l’œuf par l’aile  proche de Navin Ramgoolam au sein du parti Travailliste, comme pour bien montrer la ligne de démarcation. Ainsi, l’entourage du leader du parti Travailliste dénonce le fait que Pravind Jugnauth ne peut nullement plaider l’ignorance avec ses multiples « Iam not aware » en réponse aux interpellations supplémentaires du leader de l’opposition.

Devant le fait qu’il avait pris l’engagement de révéler à Pravind Jugnauth le nom de l’intermédiaire, qui a procédé également à « la distribution de l’argent aux Mauritian Officials », Arvin Boolell a dressé le profil par voie de correspondance au Premier ministre.

Ainsi, l’intermédiaire est un chef d’entreprise, qui a fait fortune avec des contrats publics et qui a également ses empreintes sur les Pas Géométriques de Lakot Larivyer Nwar.
Sauf que lors des délibérations du conseil des ministres du jour, Pravind Jugnauth pourra demander au ‘Demolition Minister of State Lands’, Steven Obeegadoo, de confirmer si pour le paiement du bail de ces 30 arpents de Pas Géométriques, ce Financial Henchman serait en règle avec la caisse publique et si non, pourquoi des actions prévues dans la State Land Act n’auraient pas été enclenchées.

Le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, et celui du Tourisme, Joe Lesjongard, pourront être sollicités pour vérifier si les conditions d’EIA Licence ont été respectées et pourquoi les travaux n’avaient pas démarré dans le délai de trois ans après l’octroi de ce permis. En tout cas, depuis l’éclatement de ce scandale, le nom de ce principal élément des Third Parties, faisant l’objet de dénonciation par la BWSC, est sur les lèvres des initiés en affaires et de ceux fréquentant les arcanes du pouvoir.

Néanmoins, l’embarras ne s’arrête pas à ce seul point au sein de Lakwizinn du PMO. Les Top Chefs n’ont pas encore digéré le fait que leur poulain a dû concéder devant la nation que « I am not aware » du moindre détail de cette affaire. Pourtant, sur le board du CEB siège un représentant du ministère des Finances, dont Pravind Jugnauth détenait le portefeuille jusqu’aux dernières élections générales.

Pourtant, les échanges de correspondances avec BWSC depuis mars de l’année dernière attestent le fait que la direction générale du CEB était « bien au parfum de ce scandale avec une charge politique de haute tension ». L’entourage du Premier ministre tente de comprendre les raisons pour lesquelles « the Prime Minister’s Office was kept in the dark » avant que la lumière fut avec le communiqué de presse que lui avait présenté Ivan Collendavelloo lundi dernier.

En tout cas, en dépit d’une armada d’Intelligence, que ce soit technique, politique ou diplomatique, le Prime Minister’s Office accuse un sérieux retard à combler dans la course aux documents compromettants, l’Opposition s’apprêtant à revenir à la charge pour obtenir la démission du Deputy Prime Minister du gouvernement et le départ de Seety Naidoo du Chairmanship du CEB. « L’annonce du Stepping Down de l’Acting General Manager du CEB, Shamshir Mukoon n’est qu’un fusible, qui a sauté », fait-on comprendre sans dévoiler la stratégie arrêtée…

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