- La POSU met en garde contre une nouvelle extension du contrat du commissaire de police
L’inspecteur Jaylall Boojhawon, président de la Police Officers Solidarity Union (POSU), s’est élevé contre la promotion de l’officier Seewoo, responsable de l’Anti Robbery Squad, au poste de chef inspecteur sur la base de son « travail accompli ». « Pendant la campagne électorale, le Premier ministre avait annoncé que les constables et caporaux ayant plus de 20 ans de service seront nommés au rang de sergent. Pravind Jugnauth avait évoqué la base de l’ancienneté comme critère. Or, M. Seewoo qui a été nommé inspecteur en mars 2016 est devenu C.I cette année alors qu’une trentaine d’inspecteurs attendent leur promotion depuis 15 ans. » Et d’ajouter qu’en prenant cette décision, « Mario Nobin pe challenge le PM ».
Le président de la POSU a lancé un appel au Premier ministre « pou fer kansel sa promosyon la ki pe kre boukou fristrasyon dan lafors polisier ». Profitant de l’occasion, il a égratigné le commissaire de police tout en faisant état d’un “lobby” en faveur de Mario Nobin pour une extension de son contrat comme CP qui arrive à terme le 27 mars prochain. « Li pou enn gro skandal dan lapolis si li gagn enn lot kontra. Aktielman komandman lapolis pe roul lor pwen mor. » L’inspecteur Jaylall Boojhawon a dit souhaiter qu’une « personne compétente occupe ce poste ». Car, selon lui, il existe de bons candidats qui peuvent faire honneur à ce poste. Il a dit souhaiter « gagn enn CP ki alekout doleans ban polisie ». Évoquant l’exercice de transfert dans la force policière, le POSU souhaite la mise sur pied d’un “transfer committee” où les raisons des transferts des policiers seront évoquées. « Nous avons fait cette demande lors d’un comité avec le Police HQ le 4 février. En ce moment, beaucoup de policiers ignorent pour quelle raison ils sont transférés parfois loin de leur maison. Ils jugent cet exercice comme punitif. »
Par ailleurs, l’inspecteur Jaylall Boojhawon a abordé les conditions de travail des policiers avec la mise en opération du Metro Express. « Les policiers doivent prendre leur travail à 5h du matin et certains n’ont même pas un moyen de transport. Outre des policiers sur les gares, plateformes, aux intersections, deux policiers sont postés en permanence dans chaque tram qui fait une trentaine d’allers-retours quotidiennement. Ces policiers n’ont même pas le temps de souffler, de manger ou de se rendre aux toilettes. Ils travaillent dans des conditions déplorables. Comme le Metro Express n’est plus gratuit depuis le 10 janvier, il est temps de payer ces policiers des “extra duty”. D’autant plus que le métro est géré par une compagnie privée, Metro Express Ltd, qui reçoit de l’argent maintenant. » Il a également dénoncé des « abus » contre des policiers de la SMF, de la SSU et autres qui « doivent aider le contracteur du métro sur le chantier à Curepipe ». La POSU dit souhaiter une rencontre avec le Premier ministre pour évoquer toutes ces doléances.