Protection des enfants : Ces cas de maltraitance infantile mis en exergue

L’auteure des dénonciations: « Zot guet nou baigner apre zot tir defo lor nou »

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A ce stade, le ministère de l’Egalité du genre, du Bien-être de la famille et du développement de l’Enfant, poursuit son enquête pour déterminer si la lettre de dénonciations ne serait que le bout de l’iceberg dans les Shelters. C’est une lettre d’une jeune pensionnaire de la maison d’accueil de Paillotte gérée par la Vedic Social Organisation, dénonçant des cas d’abus et de maltraitance des internes, qui mené à l’évacuation des pensionnaires. Dans sa lettre, une certaine I.J. indique qu’elle n’apprécie pas la manière dont les responsables de la maison d’accueil la traitent ainsi que ses « camarades ». La pensionnaire a élaboré sur six principaux problèmes auxquels les enfants du « shelter » font face.

D’abord, elle déplore la façon de parler des responsables du shelter aux filles. Ensuite, elle explique que les responsables ne cessent de rappeler les filles leur « passé ». « Zot toujour remet nou dan nou pase », peut-on lire dans la lettre, qui fait également mention que les enfants sont victimes de violence. « Zot bat zenfan ki res dan shelter surtou ban petit ».
Pire encore, la jeune fille accuse les responsables de les épier alors qu’elles sont sous la douche. « Zot get nou baigner apre zot tir defo lor nou ».

Elle leur reproche également de les rappeler sans cesse qu’elles n’ont ni mère ni père, d’où la raison pour laquelle elles ont trouvé refuge dans une maison d’accueil. « Nou fami nimporte. Apres tou ban zafer ceki nou fer zot ena problem. Si noun met enn linge zot dir nou kuma sa ban dimun nimport lor sime la ».

Par ailleurs, la jeune fille explique qu’aucune fille ne peut profiter d’un moment privé avec un psychologue afin qu’elles puissent s’exprimer librement. « Nou pa gagn droit koz ar sicolog en privé zot pren zot telephone zot met met dan bureau zis pou écouter si nou pe dir zafer shelter. Apre kan sicolog la si aller, zot criyé nou dan bureau pou demande ki noun dir. Si nou pa dir zot koumans koz nu famille. Apre sac fois zot dir nou ki noun gagne violé, nou fami pa kontant nou. Nou nimport. Nou lesbienne. Apre zot dir nou ki nou pe fer boukou dan shelter », peut-on lire dans la lettre.

La plaignante déplore que les enfants n’aient plus aucune joie de vivre dans cette maison d’accueil, surtout quand elles entendent ces paroles blessantes. Les pensionnaires sont privées de parler ou de rigoler avec des personnes de l’extérieur, quand ces dernières viennent leur rendre visite. Dans sa lettre de dénonciation, la jeune fille souligne que les enfants ont tant envie de s’exprimer avec des gens pour leur dire ce qu’elles vivent au quotidien, mais elles ne le peuvent. Elle a sollicité l’aide du ministère : «  Mo espere zot pou kapave écout sa ban zenfant ki dans sa shelter la, parski zot ena boukou problem ».

Pour conclure, la plaignante a cité deux cas allégués de violence et de maltraitance. Selon elle, deux pensionnaires, en l’occurrence de J.B.F et M.L.R, ont été battues sous le regard impuissant de la plaignante. Ensuite, selon elle, elles auraient été forcées à prendre des médicaments « B.S.H », c’est-à-dire des comprimés destinés à des patients de l’hôpital Brown Séquard.

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