PSAC 2020 : Le cauchemar des parents enfin fini !

La mère du candidat de Philippe Rivalland: « Je suis moralement épuisée »

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Même si dans l’ensemble les examens de Primary School Achievement Certificate (PSAC) se sont déroulés dans la tranquillité dans  pratiquement toutes les écoles – hormis le « grave incident » à la Philippe Rivalland RCA school avec une surveillante positive à la Covid-19 -, ces épreuves ont été un véritable cauchemar pour les parents de candidats. C’est angoissés qu’ils regardaient leurs enfants franchir l’entrée de l’école alors que le pays traverse une deuxième vague de la pandémie.

La pression, pour tous ceux impliqués par les examens du PSAC, mais principalement les parents et les jeunes candidats, est tombée après le questionnaire de mathématiques, à 10h45 hier. Celui-ci était abordable, hormis les questions 44 (ratio) et 45 (leaner equation), jugés un peu plus difficiles. Selon les responsables de centres d’examen dans différentes régions contactés, à l’issue des épreuves, l’exercice s’est déroulé sans anicroche. Même constat dans les grandes écoles du nord du pays, en termes de population estudiantine, selon Sunil Jughroo, de la Deputy Head Teachers’ Union.

Toutefois, les conditions sanitaires qui prévalent dans le pays avaient amplifié le stress vécu tant par les enfants que leurs parents depuis quelques semaines. Et c’est avec les consignes répétées par leurs parents et les nouvelles qui circulent en tête que les enfants ont dû prendre part aux examens pendant ces quatre derniers jours. « En quittant l’école hier matin, des élèves m’ont dit : Monsieur fode espere ki pa pou vinn fer contact tracing ar nou  », confie un Principal Invigilator. Le père d’une candidate inscrite dans une école de Quatre-Bornes va dans le même sens :  « Ma fille m’expliquait qu’il faudra tester tous les enfants et que nous devrons rester en isolement » C’est dire que la cuvée 2020 a été marquée par les conséquences de la Covid-19 dans le pays.

Temps additionnels

Ce que tous craignaient, notamment la présence d’une personne contaminée dans un centre d’examens, est arrivé à l’école Philippe Rivalland. Il s’agit d’une surveillante, habitant Highlands, testée positive à la Covid-19, qui avait pour responsabilité d’un enfant asthmatique et à besoins spéciaux. Dyslexique, l’enfant devait compter sur l’invigilator pour lui lire les questions du papier de français et avait besoin de temps additionnels pour répondre au questionnaire. Le jeune candidat, la surveillante assistée de deux autres collègues étaient seuls dans une salle. La surveillante, qui avait fait un test PCR, attendait ses résultats. Il n’empêche cette situation était bien loin d’être « un petit incident » comme l’a déclaré la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun, qui avait choisi les chaînes de la MBC pour  s’exprimer sur ce sujet après la colère  du public et l’angoisse des parents d’élèves de l’école concernée.

De plus, pour sa part, dans son intervention quotidienne sur la situation de la pandémie dans le pays, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, devait révéler que la salle où se trouvait le candidat et la surveillante n’avait pas été désinfectée le jour-même de la nouvelle ! Si la ministre de l’Éducation a minimisé « l’incident » de Philippe Rivalland, il revient que le qualificatif employé est resté en travers de la gorge de certains au gouvernement, sans compter les parents de l’enfant.

Moralement épuisée
« Je suis moralement épuisée », devait nous confier la mère de l’élève jeudi après-midi. Placée en quarantaine avec son fils, alors que son époux et son fils aînés sont restés en isolement à leur domicile, elle explique qu’elle avait encore « la peur au ventre » pendant qu’elle attendait le résultat de leur premier test PCR. Si celui-ci s’est avéré négatif, il  faudra néanmoins attendre les suivants pour que la mère et l’enfant soient totalement soulagés. La famille qui, visiblement ne compte pas tourner la page sur les risques que la surveillante a exposés à l’enfant, s’en est remise à un avocat. Des poursuites ne sont pas écartées.

« Mon fils est encore traumatisé par ce qui s’est passé. À chaque fois qu’on frappe à la porte de notre chambre, il sursaute à la vue du personnel en Personnal Protective Equipement », confie encore la mère de l’enfant. Ce dernier, dyslexique, a dû interrompre sa participation aux examens. «Sa santé est prioritaire », dit sa mère en expliquant que pour le moment, le PSAC est en mode pause pour son enfant. D’ailleurs, les deux se trouvent dans un autre hôtel que Les Cocotiers, à Baie-du-Tombeau, converti en centre d’examens pour les candidats de Grade 6 en quarantaine.

Par ailleurs, près de 120 candidats, principalement des private candidates, inscrits aux examens ne se sont pas rendus dans les écoles pour prendre part aux épreuves. Il revient que ces derniers ainsi que les candidats qui auront échoué dans une matière prendront part en même temps aux resit exams. Contactée pour nous donner plus d’informations sur l’examen de rattrapage, la date des résultats, entre autres, la directrice du MES, Brinda Thanacoody Soborun, toujours disponible pour une radio privée, n’a répondu à nos appels et messages.

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