PTR – Navin Ramgoolam : « Un climat de terreur ! »

Le leader du Ptr, Navin Ramgoolam, qui rencontrait la presse à l’issue d’une réunion de mobilisation pour le rassemblement des forces de l’opposition du 13 février, a considéré qu’il règne dans le pays un climat de terreur.
« Dimounn pe trouv lamor enn apre lot. Mem dese Manan Fakoo sispe. Comment une personne, touchée par des ‘bal fane’, a pu se rendre à un poste de police? Il a conduit lui-même sa voiture jusqu’au poste de police de Beau-Bassin. Par la suite il a pris sa voiture pour se diriger vers l’hôpital Victoria. Ce qui constitue un danger parce qu’il aurait pu mourir au volant. Les médecins avaient affirmé qu’il se portait bien et que sa vie n’était pas en danger. Encore une fois les caméras de Safe City n’ont pas fonctionné… Combien de temps cela va durer. Il y a un climat de terreur », a-t-il affirmé en réponse à une question de la presse.
La réunion avait pour but d’insister sur l’importance du rassemblement du 13 février, dont l’intention annoncée est de faire Pravind Jugnauth quitter le gouvernement. « Il faut que tout un chacun apprenne à mettre leur ego en veilleuse et de venir de l’avant. Nous voyons aujourd’hui que c’est un gouvernement mafieux composé de voyous ruinant ce pays. Il n’y aura pas d’avenir si cela continue », a avancé Navin Ramgoolam. « Si on a vu un homicide présenté comme un suicide alors que c’est un de leurs agents dans la circonscription no 8, combien de morts faudra-t-il avoir encore? Combien de morts suspects se sont produits jusqu’ici. »
Abordant le meurtre de Manan Fakoo, il a relevé que les caméras étaient en panne. « Est-ce qu’on a dépensé Rs 19 milliards pour rien? Pourquoi fallait-il dépenser autant d’argent? » s’est-il demandé.
Par ailleurs, Navin Ramgoolam estime que la matière dont Simla Kistnen, la veuve de Soopramanien Kistnen, a été traitée démontre « avec quelle pourriture le pays à affaire ». Et d’ajouter : « Aujourd’hui le corps de son mari a été brûlé faisant accroire que c’est un suicide. Aujourd’hui on fait des allégations sur sa vie privée sur les réseaux sociaux. Cela veut dire qu’ils peuvent descendre à n’importe quel niveau. Je ne peux y rester insensible. »
Le leader du PTr a dénoncé la mobilisation de plusieurs centaines d’officiers de police, de la SSU et de tireurs d’élite à proximité d’une Cour de justice en vue de protéger un ministre. Lors de son retour à la Cour pour la deuxième fois, devait-il faire ressortir, « les Tontons Macoutes et les tapeurs ont fait le déplacement pour insulter les journalistes. La police n’a rien dit. Or, Madame Bundhoo, qui est cardiaque, et qui avait décidé de venir devant la Cour, a été embarquée dans un fourgon de la police ». Il poursuit : « Si nous ne réagissons pas maintenant, quand est-ce que nous réagirons? Il ne faut pas laisser le pouvoir confisquer nos droits et nos libertés. Ce qui est arrivé en Allemagne peut se produire à Maurice. » Les organisateurs ont obtenu l’autorisation de se réunir devant la municipalité mais pas encore pour la marche jusqu’à Place du Quai.
Invité à commenter la décision du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, à ne pas payer la compensation de Rs 375 aux retraités, Navin Ramgoolam a souligné que le gouvernement « avait les moyens de dépenser Rs 19 milliards pour installer des caméras qui ne fonctionnent pas lorsque les gens meurent ». Et de mettre en exergue : « Il avait Rs 6 milliards pour construire un complexe sportif qui est devenu un éléphant blanc. Or, pour les pauvres ils n’ont pas les moyens. C’est la raison pour laquelle ils doivent partir. »