Quatre semaines après : Le MV Wakashio au sein de l’OI à 3 000 M de profondeur

Recovery Fund des Nations unies pour soutenir les communautés affectées par la marée noire

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Expertise et aide financière de la Grande-Bretagne en vue de protéger la faune et la flore marines dans le Sud-Est

Quatre semaines après le drossage du MV Wakashio sur les brisants de Pointe-d’Esny, la majeure partie de l’épave du vraquier devrait se retrouver incessamment au fond de l’océan Indien, soit à quelque 3 000 mètres de profondeur. À la suite des recommandations d’experts internationaux, dont ceux dépêchés par la France à Maurice à cet effet, les Nations unies ont pris la décision de mettre sur pied un Recovery Fund en vue de soutenir les communautés de la côte du Sud-Est, affectées par la marée. De son côté, la Grande-Bretagne s’est engagée à mettre à la disposition de Maurice l’expertise nécessaire pour assurer la protection et la réhabilitation de la faune et de la flore marines de la région de même qu’une assistance financière.

Depuis 16 heures hier, les Salvage Masters de SMIT  Salvage en compagnie d’experts étrangers et mauriciens ont enclenché la dernière étape du sabordage de la proue du MV Wakashio au large de la côte est de Maurice. D’ici, cet après-midi, cette opération devra être complétée. Ainsi, deux remorqueurs ont tracté la plus importante partie de l’épave à environ 15 km au large, en pleine mer, où elle doit être coulée à une profondeur de 3 180 mètres. La plus petite partie reste échouée sur le récif avec très probablement le pompage dès ce matin de quelque 90 tonnes de fioul et de lubrifiants encore dans la salle des machines.

« Le sabordage du Wakashio est en cours », indiquait hier après-midi un communiqué du ministère de la Pêche, qui ajoute que « le responsable des opérations de sauvetage (Salvage Master) a assuré que toute l’huile hydraulique ainsi que tous les débris flottants avaient été retirés du navire ». Les cales du MV Wakashio devaient être remplies d’eau pour compléter l’immersion en plein océan Indien.

Les autorités, s’appuyant sur les avis d’experts, ont fait foi des appels de dernière heure en vue de surseoir à l’étape de sabotage en raison des risques à l’environnement, dont une manifestation symbolique devant l’hôtel du gouvernement à la mi-journée hier ou encore cet appel de Me Rama Valayden au Premier ministre, Pravind Jugnuath.

Pour sa part, Happy Khambule, de Greenpeace Africa, dénonce cette immersion en mer comme la pire option. « Couler ce navire fait prendre des risques à la biodiversité et contaminer l’océan avec des quantités importantes de métaux toxiques lourds, menaçant d’autres zones également, particulièrement l’île française de la Réunion ». Il ajoute que « les Mauriciens n’avaient rien à gagner du passage du MV Wakashio dans leurs eaux et se voient désormais demander de payer le prix de cette catastrophe. Plus de pollution met en péril leur économie fondée sur le tourisme et leur sécurité alimentaire basée sur la pêche ».

Par ailleurs, à la suite d’une séance de travail avec le Premier ministre, le directeur régional de l’International Organisation for Migration for Southern Africa et Acting Chair of the UN Sustainable Development Goals for Eastern and Southern Africa, Charles Kwenin, a annoncé la mise sur pied d’un Recovery Fund à la suite de la marée noire. « As such, assistance will be extended in particular to the fishermen whose livelihoods have been affected by this oil spillage », note un communiqué officiel.

Londres a dépêché trois experts en écologie et un Marine Legal Expert pour encadrer les initiatives de Maurice avec la catastrophe écologique au large du Sud-Est. « The ecology experts will assess the scale of the damage and help the African island to identify the best ways to restore its coastline and protect the thousands of animal species now at risk of oil pollution. They will work with local experts and communities to achieve this », fait-on comprendre officiellement.

Le ministre britannique pour l’Afrique, James Duddridge, a déclaré que « without action, the devastating oil spill in Mauritius risks causing enormous damage to the environment and suffering to the fishing communities who rely on the coast for food and income. I’m proud that the UK is sending experts who will play an important role in assessing the damage, supporting local communities and protecting the environment for future generations. We will continue to work closely with Mauritius, as a friend and Commonwealth partner, to help them recover quickly from this national emergency ».

La Grande-Bretagne a également promis une assistance financière de £ 10 000 dans la conjoncture sous forme de « new emergency support for the Mauritius Wildlife Fund to support its urgent work to help the local nature reserves directly impacted by the oil spill ».

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