Rapport Lam Shang Leen : Gulbul règle ses comptes avec son neveu Riaz

  • « I state that Mr. Riaz Gulbul is a notorious criminal and is a person of extremely bad character », soutient Raouf Gulbul dans son affidavit

Dans le cadre de son action légale, l’homme de loi Raouf Gulbul, qui souhaite une révision des critiques à son égard dans le rapport de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ex-juge Paul Lam Shang Leen, n’a pas manqué de dépeindre son neveu Riaz, qui a témoigné contre lui, comme étant un « criminel notoire ». Raouf Gulbul soutient que la commission d’enquête aurait dû faire les vérifications nécessaires afin d’être prévenue « sur sa vraie nature ».

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Dans son affidavit juré le 31 janvier, la commission d’enquête aurait dû, déclare Me Raouf Gulbul, vérifier ses informations à propos de Riaz Gulbul auprès de la police et cela « aurait révélé sa vraie nature et aurait permis aux défendeurs de traiter son audition avec précaution ». En effet, Raouf Gulbul soutient que son neveu « is a notorious criminal and is a person of extremely bad character ». Faisant état des démêlés que son neveu a eus avec la justice, l’homme de loi rappelle que Riaz Gulbul « a été poursuivi et reconnu coupable » de vol en cour de district de Port-Louis. « Il a été poursuivi et reconnu coupable en cour de district de Port-Louis (Nord) sous trois accusations d’escroquerie. Il a aussi été reconnu coupable de détournement de fonds. En cour intermédiaire, il fait aussi face à un procès pour “setting fire to property”. Il a été viré de mon bureau car il a confessé y avoir volé de l’argent et d’en avoir obtenu de manière frauduleuse avec mes clients ».

Selon Raouf Gulbul, la commission « a eu tort de ne pas me confronter aux allégations de Riaz Gulbul ». Il déplore le fait d’avoir été privé du droit de “counter-examine” ceux qui ont fait des allégations contre lui et d’avoir été injustement privé des copies des procès-verbaux de leurs dépositions. Raouf Gulbul insiste dans son affidavit sur le fait qu’il n’a aucun “dealing” avec des trafiquants de drogue notoires, que ses services ont été retenus pour les représenter mais que ces « relations avec eux sont purement professionnelles ». Raouf Gulbul devait aussi déplorer le ton utilisé par l’ex-juge à son égard lors des auditions. « I state that the audio recordings of that particular session shows the manner in which Respondent No.1 (Ndlr: Paul Lam Shang Leen) contempously addressed me (…) The Respondent No.1 showed hostility towards me ». La demande de révision judiciaire de Raouf Gulbul est dirigée contre Paul Lam Shang Leen et ses deux assesseurs, Sam Lauthan et le Dr Ravind Kumar Domun. L’affaire a été ajournée au 22 février.

Pour rappel, Raouf Gulbul conteste les pages 222 à 227 du rapport de la commission. L’avocat estime que la commission l’a privé de ses droits de se défendre et n’a pas porté attention aux éléments qu’il avait mis en avant lors de son audition. Il ajoute que la commission a refusé certains documents qu’il souhaitait produire. Me Gulbul affirme aussi que les conclusions selon lesquelles il avait influencé certains clients, qu’il avait utilisé l’argent de la drogue pour financer sa campagne électorale, qu’il avait agi en situation de conflit d’intérêts, qu’il avait utilisé des trafiquants de drogue comme des complices et qu’en tant que président de la GRA il s’adonnait au blanchiment d’argent, sont « unreasonable and perverse ». Il a aussi réitéré le fait que ni sa femme ni lui ne détiennent de propriété, d’hôtel ou d’argent en Angleterre.

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