Le cas de Sanjeev Teeluckdharry, dans le sillage du rapport Rotin Bazar de la commission d’enquête sur la drogue, est désormais référé à la Cour suprême. C’est ce qu’a appris Le Mauricien ce matin de sources informées. Le Bar Council a pris la décision de saisir le comité disciplinaire de la Cour suprême pour trancher sur une breach de la Mauritius Bar Association Act, notamment l’article 2.3 du Code of Ethics for Barristers. L’avocat et élu du MSM de la circonscription n° 5, et ancien Deputy Speaker de l’Assemblée nationale, avait résisté à une convocation de l’Ordre des Avocats, qui l’avait sommé de venir s’expliquer sur les écarts de conduite notés lors de ces déclarations publiques avec notamment des allégations graves contre l’ancien juge de la Cour suprême et président de la commission d’enquête sur la drogue, Paul Lam Shang Leen.
Le principal concerné avait avancé qu’il y aurait une possibilité de conflit d’intérêts de la part de l’Attorney General, Maneesh Gobin, qui est aussi Vice-Chairman du Bar Council dans cette affaire, qui est sujette à une plainte logée en Cour suprême où il demande à l’Etat de ne pas payer l’ex-juge Paul Lam Shang Leen. Sanjeev Teeluckdharry était d’avis qu’il ne peut comparaître devant le Bar Council étant donné que l’affaire est sub judice. Il avait également fait part au Bar Council qu’il fournira ses explications en écrit quant aux raisons qui l’ont poussé dans ses démarches contre l’ex-juge Lam Shang Leen. Mais l’Ordre des avocats a tranché ce matin et a formellement notifié l’ancien Deputy Speaker que son cas a été référé à la Cour suprême. Le Bar Council l’a informé qu’il s’est « engaged in the conduct, in the pursuit of your profession, which is likely to diminish public confidence in the legal profession and such conduct has brought the legal profession in disrepute ».
Le Bar Council lui a toutefois accordé un délai qui expire à la mi-semaine prochaine « to come and show cause why he should not be suspended pending the determination of his referral to the Supreme Court ».