Réforme électorale: le plus dur est à venir pour le GM

A ce stade, aucune indication officielle n’a transpiré quant au package élaboré par le comité ministériel en vue d’éliminer la Mandatory Declaration of Ethnicity dans les Statutes Books pour les candidats à des élections générales.

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Mais des sources proches de l’Hôtel du gouvernement n’hésitent pas à faire état d’une réforme du système électoral à trois niveaux avec une Assemblée nationale constituée de 83 membres, soit 63 députés élus sous le système de First Past the Post et Rodrigues élisant trois députés pour la première fois de son histoire comme dans les 20 autres circonscriptions ; 12 parlementaires choisis avec l’introduction de la dose de représentation proportionnelle et le seuil d’éligibilité des partis fixé à au moins 10% du suffrage et les leaders politiques ayant l’investiture de leurs partis que ce soit pour la Party List même au niveau des circonscriptions et huit membres chosis en guise de substitut au Best Loser System, qui devrait devenir caduc avec l’élimination du Système.

Ce dernier limb de la réforme électorale pourrait se représenter comme un élément correcteur au niveau de la représentation de la nation arc-en-ciel à l’Assemblée nationale, tout en rétablissant, dans une certaine mesure, le rapport des forces issu des urnes, entre gouvernement et opposition. D’ailleurs, le ministre mentor maintient que l’application de la représentation proportionnelle ne doit en aucune manière modifier le voeu de l’électorat après le dépouillement des bulletins de vote par la Commission électorale. Mais aucune confirmation des propositions du comité ministériel n’est disponible avant que le Conseil des ministres n’en prenne connaissance dans le sillage de l’adoption du budget.

Sur l’échiquier politique, la question cruciale concerne la disponibilité de la majorité constitutionnelle pour faire avaliser la réforme électorale conformément au ruling du Comité des droits de l’homme des Nations unies en faveur de Rezistans & Alternativ. Les plus sceptiques avancent que le gouvernement peut difficilement aspirer à cette majorité à la veille des prochaines élections générales. “Nous savons très bien l’expérience qu’ont vécue le PTr et le MMM en 2014 et nous ne croyons pas que le MSM/ML pourra faire mieux. Ena batte renda ladan”, ajoutent-ils, même si dans le camp du gouvernement l’on se fie au doigté politique de Sir Anerood pour mener à bien cette mission politique quasi impossible.

Pour Ashok Subron de Rezistans & Alternativ, “le débat sur la réforme électorale n’est ni technique ni légal, mais relève davantage d’une question d’organisation politique de la société”. Poursuivant son analyse après l’engagement pris par l’Etat en Cour suprême, il fait ressortir que “nou konba se pa zis pou debaras eleksyon depi lozik kominal, me osi pou amenn sanzman lor bann lezot issue demokratik fondamantal kuma:  atak lot purisman sistem eleksyon, setadir pouvwar larzan lor prosesis elektoral; introdiksyon demokrasi partisipativ, kot elekter gard pouvwar dan so lame, apre enn eleksyon; plis reprezantasyon fam,  dan Lasanble Nasyonal, ziska enn partite 50%-50%; ek reprezantasyon tou sansibilite politik dan Lasanble Nasyonal, atraver enn doz proporsyonel”.

En tout cas, le second semestre politique de cette année devra être dominé par deux débats d’importance nationale, soit la souveraineté de Maurice sur les Chagos avec les auditions devant la Cour internationale de La Haye à partir du 3 septembre et la démarche du gouvernement sur la réforme électorale, aussi bien qu’avec le texte de loi sur le financement des partis politiques.

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