Réforme électorale : ultime forcing de Lakwizinn pour atteindre le Target de 52

  • La formule revue et corrigée 63 + 14 + 6 évoquée à l’hôtel du GM pour tenter de convaincre le MMM de revoir sa position sur le vote du Constitution (Amendment) Bill
  • Bérenger: « Le BP est contre la proposition initiale du GM. Nou pa dakor e nou pa pou vote. Pa kestion »
  • La réforme électorale et le Declaration of Assets Bill à l’agenda de la séance de l’Assemblée nationale de vendredi avec des éventuels débats ce samedi

Lakwizinn du Prime Minister’s Office joue le tout pour le tout en vue de pouvoir atteindre le Target de 52 votes pour faire adopter The Constitution (Amendment) Bill au sujet de la réforme électorale. Au vu des travaux de l’Assemblée nationale d’hier et en prévision de la séance de vendredi prochain avec la réforme électorale et le Declaration of Assets Bill, les Top Chefs assurant la garde rapprochée politique de Pravind Jugnauth ont tenté un ultime forcing pour débloquer le compteur de la majorité constitutionnelle des trois-quarts.

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Les tentatives d’approche visant à mener le MMM à revoir sa position au moment du vote ont pris la forme d’un « koze de lwin » avec une éventuelle révision de la formule du gouvernement avec un 63 + 14 + 6 au lieu de la 63 + 12 + 6 à 10. Il n’y avait pas que le MMM, qui fait l’objet de mamours politiques de la part du gouvernement, mais également d’autres membres de l’opposition, pas nécessairement dans le giron du MMM, ciblés.

Toutefois, hier à la mi-journée, lors d’un point de presse, le leader mauve a fait comprendre que « le BP est contre la proposition initiale du GM. Nou pa dakor e nou pa pou vote. Pa kestion ». D’autre part, des observateurs politiques avisés s’interrogent sur la tenue des observations de l’Electoral Supervisory Commission, présidée par Me Yusuf Aboobaker, Senior Counsel, et du commissaire électoral, Irfan Rahman, sur les propositions de réforme électorale du gouvernement Piti/Papa. D’ailleurs, Paul Bérenger a demandé au gouvernement de rendre publiques les observations de ces deux instances constitutionnelles sur le projet de réforme.

Les 48 heures précédant l’ouverture des débats sur le projet d’amendements constitutionnels s’avèrent très critiques pour le gouvernement avec la réforme. Des sources autorisées à l’hôtel du gouvernement avancent que des concessions avec un changement dans la formule, soit 63 élus sous le First Past The Post, 14 au lieu de 12 sous le régime de la représentation proportionnelle, et de six Additional Seats seulement au lieu des 6 à 10 « for compensatory balance », relèvent du possible.

Le PMO a multiplié les consultations hier avec l’Attorney General’s Office avec des va-et-vient au Bâtiment du Trésor alors que les travaux parlementaires se déroulaient. Le point de presse du leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, a été suivi avec attention par Lakwizinn du PMO.

Le leader du MMM en conférence de presse sur la réforme électorale hier

Le leader du MMM a avancé que « si gouvernma anvi amand so propozisyon, fer li ek nou va ekzamine ». Dans la conjoncture, il a réitéré la position du MMM à l’effet que « notre Bureau politique s’est penché sur la question. La proposition du gouvernement de 63 First Past The Post + 12 PR + 6 à 10 Additional Seats, nou pa dakor e nou pa pou vote. Pa kestion ».

« Nou ti propoz 63 + 20 PR avek travayis. Se seki nou ti propoze », s’est appesanti Paul Bérenger en ajoutant « seki pe propoze par gouvernma pa koriz linzistis First Past The Post ». Il poursuit que « douz siez proposionel la tro ba. Sa akordeon 6 a 10 additional seats la enn galimatia ek pa serye. Nou pa kapav amande konstitision pou met enn lakordeon ant 6 ek 10 pou donn satisfaksion minis Mentor so bann kapris ».

Au Batiment du Trésor, on revenait à ce matin avec la thèse que le Premier ministre restait ouvert aux propositions jusqu’à la dernière minute avant les débats. L’augmentation par deux de ces douze PR seats était fortement envisagée. « Pa kapav fer plis », laissaient entendre ces sources rappelant l’équilibre à établir entre la stabilité politique et une « fair representation »au Parlement.

Affaire à suivre…

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