Relations industrielles : Menace de grève au CEB

La tension est montée d’un cran dans les relations industrielles au niveau du Central Electricity Board (CEB). En effet, le syndicat UECEB & OES a enclenché les procédures prévues dans la loi en vue de lancer un mouvement de grève pour protester contre d’éventuelles sanctions à l’encontre du secrétaire du syndicat. C’est ce qu’annonce le président du syndicat, G. Murday, dans une communication écrite à la presse suite à une réunion spéciale tenue en fin de semaine. En outre, le litige porte sur une série d’autres questions, dont le paiement des heures supplémentaires aussi bien que la nouvelle formule de contribution au fonds de pension.

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Comme pour mieux situer la situation qui prévaut, le syndicat de l’UECEB affirme que « le syndicat a de moins en moins confiance dans le management du CEB », tout en affirmant qu’il ne peut accepter le comportement du CEB. À ce titre, le syndicat dénonce l’intention de la direction de prendre « des sanctions contre le secrétaire du syndicat en tant que syndicaliste et non en tant qu’employé. » Il s’appesantit sur le fait que « le secrétaire du syndicat n’a absolument rien fait de répréhensible en tant que travailleur. Absolument pas. » Toutefois, il se garde de révéler la teneur des reproches adressés par la direction au secrétaire du syndicat.

Cette question a fait l’objet d’une réunion spéciale de l’UECEB & EOS en fin de semaine, avec les procédures en vue d’une action syndicale initiée. Les employés du CEB et membres du syndicat sont convoqués à une assemblée générale le 17 novembre pour la mise en application de la grève. « Le CEB compte-t-il modifier son comportement ? C’est ce qui sera confirmé lors de la première rencontre de la Commission de Conciliation et de Médiation fixée à demain matin », ajoute le président.

Mais il n’y a pas que les sanctions annoncées par le CEB contre un des syndicalistes qui sont la cause de l’escalade dans les relations industrielles. Une série de litiges a été soumise à la Commission de Conciliation et de Médiations contre le CEB dans le but de déclencher la procédure statutaire de grève. Le premier porte sur le paiement du boni de productivité de 2014. Le syndicat des employés regrette le fait que « la sentence arbitrale du juge Domah du 15 août 2013 est bafouée par le CEB. »

Incontournable

L’UECEB & EOS réclame le paiement d’un mois de salaire jusqu’à ce qu’un accord formel  soit adopté vu que l’affaire a été portée devant l’Employment Relations Tribunal. Le syndicat maintient que « le CEB est conscient que le droit au quart de mois qui reste à être payé est incontournable. » Les délais pour les négociations pour un nouvel accord collectif irritent le syndicat. Le président-syndicaliste avance que « les négociations collectives ont repris, mais elles traînent en longueur. » « S’il est vrai qu’un paiement provisoire et partiel de 9% a été effectué, il est un fait que le syndicat a réclamé une augmentation de 18%, demande qui a été référée au board du CEB », ajoute-t-il.

Les deux autres points en litige sont encore plus substantiels, soit l’accord sur le travail à la tâche et à la pièce, payé en heures de travail équivalentes, et la nouvelle formule de contribution au fonds de pension. Dans le premier cas, le syndicat réitère sa demande et fait ressortir que « le problème est que le système de contrôle de présence n’est pas applicable à un tel système de travail avec les propositions syndicales soumises à un comité technique. »

Au chapitre de la pension, la formule proposée par le management est jugée inacceptable. Le CEB envisage de rehausser d’un point la contribution de 10% des employés au CEB Manual Workers Pension Fund et de mettre sur pied un nouveau fonds avec des bénéfices réduits pour les nouveaux membres. Le syndicat a déjà écrit au Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, pour réclamer qu’un comité technique regroupant les différentes parties soit institué en vue « de régler les trois grandes contradictions que soulèvent les propositions du CEB. »

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