Réouverture des crèches : Cafouillage autour de la vaccination des professionnels de la petite enfance

Plusieurs « carers » se sont vus refuser le vaccin sous prétexte qu’il n’est réservé qu’à ceux opérant dans le secteur éducatif

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Plus d’une centaine de crèches, avec plus de 4 000 enfants, concernées par la réouverture

Alors que la ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille dit porter une attention particulière à la réouverture des crèches, à deux jours de la reprise du travail pour des milliers de parents dans le cadre de la nouvelle phase de déconfinement, aucune décision n’a cependant encore été prise jusqu’ici à ce sujet. Ainsi, si la vaccination des professionnels de la petite enfance s’avère être un critère fondamental de la réouverture des crèches, ces derniers disent rester « dans l’angle mort » de la politique vaccinale. Certains “carers” ayant fait le déplacement pour se faire vacciner dans les écoles dédiées à la vaccination du personnel du système éducatif s’en sont en effet vu refuser l’accès.

À partir de ce lundi, des milliers de parents ayant des enfants en bas âge devront reprendre le chemin du travail. D’où l’importance pour eux que rouvrent les crèches, fermées pendant le Lockdown. Mais celle-ci piétine. Lors d’un point de presse, la ministre Kalpana Koonjoo-Shah a beau avoir concédé avoir reçu des doléances de parents exprimant leurs difficultés face à cette situation, à deux jours de la reprise, aucune décision n’avait été prise.

D’autre part, la vaccination des professionnels de la petite enfance, qui reste un important critère pour la réouverture, semble ne pas être prise au sérieux. Depuis une semaine déjà, tous les membres du secteur éducatif ont été invités à se faire vacciner dans des écoles dédiées à cet effet. Enfin tous, pas tout à fait, puisque des “carers” ayant fait le déplacement pour se faire vacciner s’en sont vus refuser l’accès. Raison invoquée : « Ils ne sont pas dans le système éducatif ».

Les responsables de crèches demandent pourtant à être compris dans la liste des personnes prioritaires pour la vaccination contre la Covid-19. « La ministre a fait comprendre que le vaccin est un must. Il est donc important que nous puissions être vaccinés dans les meilleurs délais afin de garantir que nous pourrons accueillir les jeunes enfants dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire », disent-ils. D’autant, disent encore ces professionnels de la petite enfance, qu’il est impossible dans leur cas de respecter les distances de sécurité et les gestes barrières comme le reste de la population. « Nous sommes obligés d’être en contact direct et rapproché avec les enfants qui nous sont confiés tout au long de la journée », soulignent-ils. Il faut rappeler que le pays compte plus d’une centaine de crèches, qui accueillent plus de 4 000 enfants et concernent un millier de parents.

Par ailleurs, la question de continuer de payer les mensualités des écoles alors que les enfants sont à la maison revient une fois encore sur le tapis. Car avec la reprise du travail, dans le sillage de la nouvelle phase de déconfinement, si les crèches restent fermées, ces parents devront trouver une autre solution pour garder leurs enfants. Un collectif de parents, très actif sur les réseaux sociaux, a adressé une lettre à la ministre Koonjoo-Shah pour faire part de leurs inquiétudes à ce propos. « Nous sommes dans un contexte économique où, après le confinement, les parents ne pourront prendre de congés pour s’occuper de leurs enfants à la maison. Trouver un(e) babysitter n’est pas facile à faire du jour au lendemain. Le ministère aurait dû prendre une décision depuis longtemps et donner priorité aux “carers” pour le vaccin », disent ces parents dans leur lettre.

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Baby-sitters : les tarifs montent en flèche

Fermeture des crèches oblige, beaucoup de parents font appel aux services de baby-sitters occasionnels. Problème : les tarifs de ces gardes d’enfants ont pris l’ascenseur depuis ces dernières semaines. Trouver un(e) baby-sitter relève ainsi parfois du casse-tête, même si de plus en plus de sites spécialisés mettent les parents en relation avec des nounous.
Des compagnies privées proposent ainsi depuis peu des services de baby-sittings avec un tarif horaire moyen de Rs 4 200 par semaine pour environ cinq heures de garde quotidiennes. Ainsi, pour un mois seulement, les parents devront trouver un budget de Rs 16 000 pour le baby-sitting, alors que le coût d’une crèche varie de Rs 3 000 à Rs 7 000, soit cinq fois moins cher dans le meilleur des cas. Sans compter que le tarif horaire varie dépendant qu’il s’agisse d’une babysitter employée directement par la famille ou si elle fait partie d’une agence.

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