Réouverture des frontières – Covid-19 : le Contact Tracing s’étend à au moins 300 personnes

L’état de santé du Superspreader potentiel venu d’Australie (61 ans) et de son fils (29 ans), avec Albion mentionné comme lieu de résidence, jugé stable hier après-midi

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Suite à une virée de ce cadre du secteur financier à Grand-Baie le 6, Super U annonce des tests de dépistage pour 213 membres de son personnel de même que ceux d’un restaurant

À hier, l’exercice de Contact Tracing, engagé par la COVID-19 Cell du ministère de la Santé, avec la présence d’un Superspreader, un Mauricien de 61 ans, revenu d’Australie le 24 octobre, aura touché quelque 300 personnes, en majorité des membres du personnel du Super U de Grand-Baie. Les premiers résultats de ces dépistages devront être connus aujourd’hui. Au ministère de la Santé, on faisait comprendre au Mauricien en début de soirée que cet exercice devra se poursuivre, sans préciser le “target” désigné. Entre-temps, l’état de santé du jeune homme de 29 ans, testé positif à la COVID-19 jeudi, et celui de son père de 61 ans est jugé stable. Des sources dignes de foi ajoutent que le domicile du fils se trouve à Albion avec le père habitant les hauts des Plaines-Wilhems.

Toujours dans la journée d’hier, 76 tests PCR ont fait l’objet d’analyses, tous les résultats étant négatifs. Par ailleurs, les 13 personnes, excluant le fils de 29 ans, cadre supérieur dans le secteur de la finance, qui ont été en contact direct avec le Superspreader, sont toujours en quarantaine jusqu’au prochain test de confirmation, prévu dans sept jours. Même si le cadre des finances était en régime de “Work From Home” de son employeur, le ministère pourrait être appelé à réclamer des compléments d’informations sur les contacts avec les collègues de cette importante entité économique « to make assurance double sure ».

Admis au New ENT Hospital depuis la confirmation de leur positivité à la COVID-19, le père et le fils reçoivent tous les soins nécessaires. Toutefois, une panique s’est installée dans la région de Grand-Baie, car le jeune homme a été aperçu dans l’hypermarché Super U et dans un restaurant de la région le 6 novembre. Dans un communiqué émis hier, cette chaîne de supermarché avise : « Le centre commercial a récemment reçu la visite d’une personne qui a été testée positive à la COVID-19. Le ministère de la Santé procède actuellement à des tests sur 213 personnes travaillant à Super U, soit sur l’ensemble des employés et des prestataires, incluant les agents de sécurité, le personnel de nettoyage et de maintenance. »

De son côté, la direction du restaurant a décidé de fermer ses portes jusqu’à nouvel ordre, soit en attendant les résultats. L’annonce a été faite sur sa page Facebook hier matin. « Nous avons récemment reçu la visite d’un client qui a été testé positif à la COVID-19. Nous avons pris les mesures nécessaires. Tout le personnel du restaurant a été soumis à un test par le ministère de la Santé et nous attendons les résultats aujourd’hui. »
Par ailleurs, les équipes du ministère de la Santé ont également au cours de la journée d’hier procédé à la collecte de prélèvements auprès de 267 autres personnes ayant été en contact avec les deux cas positifs au cours de ces derniers jours. Les résultats sont attendus aujourd’hui alors que l’exercice de Contact Tracing se poursuit.

D’autre part, le dispositif de quarantaine de la Santé a permis la détection de deux nouveaux cas importés de COVID-19 en quarantaine. Il s’agit d’un homme de 18 ans et d’une femme de 20 ans arrivés de France. Ils ont été admis au New ENT Hospital. À ce jour, Maurice a enregistré 470 cas de COVID-19, le pays compte 10 décès et 428 personnes ont été guéries de la maladie, alors que le nombre de cas actifs est de 32. Par ailleurs, 1 354 personnes sont actuellement en quarantaine. Pas moins de 124 603 tests PCR et 160 315 tests “Rapid Antigen” ont été réalisés, soit un total de 284 918 tests.

SAISON ESTIVALE | COVID-19 et grippe

La PMPA conseille une vigilance accrue

Avec un cas local de COVID-19 recensé le 12 novembre et la saison estivale qui bat son plein, la Private Medical Practitioners’ Association (PMPA) attire l’attention du public sur « la nécessité de ne pas céder aux tentations de croire que le(s) virus ne nous menace(nt) pas ! » Bien au contraire, font ressortir ces médecins du privé. « Avec le cas local de COVID-19, on réalise l’ampleur qu’une action peut entraîner sur les autres : c’est-à-dire que si on ne se protège pas comme il le faut, et qu’on ne pratique pas rigoureusement et avec responsabilité les gestes barrières, on s’expose à la contamination. »
Faisant remarquer que « pendant plusieurs mois, après la levée du couvre-feu sanitaire, ici, à Maurice, le fait que les frontières étaient fermées, nombre de compatriotes ont fait preuve de négligence et de relâchement, ne portant pas correctement le masque, ne se lavant pas scrupuleusement les mains régulièrement, ne faisant pas fréquemment usage de gels hydroalcooliques, ne toussant pas dans leurs coudes, entre autres ». Or, retiennent nos interlocuteurs, « ces manquements peuvent avoir de lourdes conséquences… »
De ce fait, recommandent ces professionnels de santé, « avec la période de grosses chaleurs qui est déjà là, car on ressent déjà des pics depuis la semaine écoulée dans diverses régions du pays, on conseille vivement à tous nos patients qui sollicitent nos services, et à toute la population dans son ensemble, d’être très vigilants et d’observer scrupuleusement les précautions universelles, afin de se protéger à la fois contre la COVID-19 et tout autant contre la grande quantité de virus et de bactéries qui pullulent durant cette période de l’année ». De fait, l’association de médecins du privé lance un appel pour que tout le monde adopte un comportement responsable et une attitude réfléchie. « Ne cédons pas à la panique et ne créons pas de psychose. Sachons faire preuve de maturité et de bon sens. »
Dans le même souffle, continue la PMPA, « nous demandons à tout un chacun d’avoir un regard spécial envers nos seniors et les bébés, parce que les grosses chaleurs ont tendance à les affecter davantage que les adultes normaux. »

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