Réouverture officielle de la route Terre-Rouge/Verdun lundi

  • Les usagers de la route peuvent déjà l’emprunter

Elle est enfin prête pour son ouverture officielle, prévue lundi. Le défaut de remblai (“embankment failure”) de l’autoroute M3 (Terre-Rouge/ Verdun) a été complètement réparé après plusieurs années de travaux. Cette partie affaissée aura nécessité l’expertise étrangère pour trouver une solution permanente. Depuis quelques jours, les automobilistes empruntant cette route en direction du sud ne doivent plus passer par la déviation.

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Ce cas, considéré comme une première à Maurice, a coûté plusieurs années de travaux pour la réparation. Selon une source proche du dossier, il aura fallu comprendre toute la structure avant qu’une solution ne soit trouvée.

Selon cette source, les fissures qui ont été notées sur cette partie s’élargissaient lorsqu’il pleuvait, aggravant davantage la situation. Les études avaient démontré l’existence d’une rivière à 40 mètres de profondeur.

Pire : ces études avaient même prouvé le déplacement du flanc et confirmaient ainsi son instabilité. Cette instabilité, dit-on, était assez complexe pour qu’elle soit stabilisée avant que la route ne soit construite. La raison était d’assurer aucun déplacement du flanc lors de fortes pluies.

Ainsi, pour que cette partie affaissée soit stabilisée, il a fallu l’intervention du Pr Jean-Pierre Magnan, de France, et de son équipe pour proposer une solution à ce problème « unique ». Cette solution consistait à creuser à une profondeur de 40 mètres de cette partie jusqu’au fond rocheux pour l’installation de pieux.

Le retard dans la livraison de cette route, dit-on, a aussi été causé par la non-disponibilité d’une matière spécifique, dont le but est d’assurer sa solidité. Selon notre source, ces matériaux ont été testés avant leur utilisation. Les pilotis ont été vérifiés un à un et un inclinomètre a été installé par la Road Development Authority (RDA) pour vérifier un éventuel déplacement du flanc.

Il aura fallu creuser 14 mètres à partir de la route et près de 1 000 tonnes de matériaux auront été déposées chaque jour pour son comblement. Pour Transinvest, qui a dû procéder à la réparation, le travail aura été « colossal », dit-on. L’équipe de Sinohydro était également de la partie. Cet “embankment failure” aura été une étude de cas pour la RDA, de même que pour les experts français, sud-africains, coréens et singapouriens ayant travaillé sur ce dossier.

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