Saisie de Rs 3,7 milliards OPÉRATION SUPER CARGO – Les prête-noms des Gurroby, la piste privilégiée de l’ICAC

Le PC Joumont demande à l'ADSU de chercher des preuves contre lui dans le trafic de drogue

L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) est sur la piste des personnes qui ont accepté d’être des prête-noms pour les frères Gurroby. L’équipe de Navin Beekarry a déjà identifié au moins deux proches de cette famille qui n’ont pas encore été interrogés jusqu’ici. L’un possède trois voitures alors qu’il est déjà à la retraite. Le deuxième, habitant un village du Nord, a déjà été inquiété par l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) dans le passé après la découverte de Rs 12 millions et des pierres précieuses en février. Objets qui appartiendraient aux frères  Ritesh et Nitesh Gurroby. Les limiers estiment par ailleurs qu’un individu détient beaucoup d’informations sur les « unexplained wealth » du duo. Il les accompagne régulièrement  au Champ-de-Mars lors des journées hippiques et il a une parfaite maîtrise des rouages du Modus Operandi des deux frères.

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Outre ces deux suspects, un troisième est dans le collimateur de l’ICAC. Cet habitant de Triolet, âgé de 52 ans a été appréhendé par une escouade  de l’ADSU le 10 février où une somme de Rs 789 700 se trouvait dans un sac à dos. L’argent est soupçonné de provenir des Bettings. Le fils du quinquagénaire et les frères Gurroby sont très proches. Ils font souvent la tournée des bookmakers la veille des journées des courses pour miser de gros montants. Après son arrestation, le quinquagénaire de Triolet avait été incapable d’expliquer la provenance de ces fonds en liquide.

C’est le Detective Inspector Mohes qui était sur la piste des Gurroby depuis plusieurs mois, en recueillant des renseignements sur leurs activités illicites.  C’est son équipe qui a mené l’opération sur les cas de saisie de pierres précieuses et d’argent chez cet habitant de Triolet et à la mise au jour du super cargo de drogue valant Rs 3,7 Mds le dimanche 2 mai. Une ligne de communication a été établie entre l’ICAC et l’ADSU depuis la semaine écoulée pour un Sharing of Intelligence and Information dans le cadre de cette enquête.

Entretemps, Rajkumari Gurroby et Bianca Gurroby, les épouses des frères Gurroby  sont attendues en justice ce lundi pour leur inculpation provisoire pour le délit de  blanchiment d’argent suite à leur arrestation par l’ICAC vendredi dernier. Leur beau-père Tesswar Gurroby, plus connu comme Babul, a  été inculpé sous la Financial Intelligence Anti Money Laundering Act (FIAMLA). Tous sont propriétaires des voitures alors que leurs sources de revenus sont inconnues.

Du côté de l’ADSU, l’enquête se poursuit pour établir le rôle des suspects interpellés dans le cadre de l’opération Super Cargo dans ce réseau de trafiquants de drogue. Le constable Garry Joumont (40 ans) a nié toute implication dans ce trafic avec la saisie de 269,45 kilos de drogue. Il a demandé aux enquêteurs de chercher des preuves contre lui. L’ADSU fouille le « background » du policier pour tenter d’obtenir des informations sur ses activités. Garry Joumont, ancien élément du FIO, détient de nombreux contacts sur le terrain.

D’ailleurs, il était un ancien membre de l’Anti Robbery Squad et un des premiers ayant commencé à détecter et arrêter des suspects liés à des affaires de drogue alors que cette unité avait été créée principalement pour aider la police criminelle (CID) à capturer les auteurs des « larceny ». De son côté, la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ancien juge de la Cour suprême, Paul  Lam Shang Leen, a reproché au quadragénaire d’entretenir des contacts téléphoniques avec des détenus en prison dont un individu condamné pour une affaire de drogue, qui est aujourd’hui libre après avoir purgé sa peine.

Toujours concernant l’enquête de la police, Ritesh Gurroby nie toujours toute connaissance de la présence de cette drogue sur le terrain qu’il occupe à Pointe-aux-Cannoniers. Alors que son frère Niresh a fait valoir son droit au silence. La police enquête toujours pour établir si cette saisie aurait un lien avec la découverte de Rs 105 millions  d’héroïne sous terre chez un habitant de Fond du Sac en mars dernier.  Elle attend les conclusions du Forensic Science Laboratory (FSL) pour établir si les deux cargaisons d’héroïne sont de même qualité en termes de pureté.

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