Saisie de Rs 60 M d’héroïne : Les secrets du cellulaire du passeur coréen à la loupe

  • L’ADSU relève un gros transfert de fonds, susceptible de déboucher sur le démantèlement de ce réseau international de trafic de drogue
  • L’ADSU compte solliciter le bureau de l’Attorney General pour initier les procédures de Legal Mutual Assistance en vue d’obtenir des informations auprès des pays étrangers

Du côté de l’ADSU, on évoque même un « syndicat de drogue » à l’international. « Normalement, un commanditaire utilisera une mule pour faire transporter sa drogue. Or, dans ce cas, les services de deux étrangers ont été sollicités et en plus, ils ne sont pas issus des pays africains, une filière normalement utilisée par les trafiquants de drogue locaux », a expliqué une source proche du dossier.

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Et d’ajouter que les enquêteurs soupçonnent que le commanditaire a placé sa commande auprès d’un « syndicat » sans avoir à se soucier du recrutement des mules, d’entrer en contact avec un fournisseur et du mode de transport utilisé, entre autres. « Komanditer inn pey so kass. Ki manier la drog la rant dan pei, pa so problem », explique-t-on à l’ADSU.

Pour le moment, l’équipe du DCP Choolun Bhojoo soupçonne un réseau opérant près de la capitale d’être derrière cette importation de drogue. D’ailleurs, le Coréen devait rejoindre le Britannique dans un hôtel à Pointe-aux-Biches avant son rendez-vous dans un restaurant à Sainte-Croix pour la livraison de la drogue. Les policiers étaient postés dans l’hôtel et aux environs du restaurant, mais il semble qu’il y aurait eu une fuite d’informations et le contact local n’est jamais venu récupérer les colis de drogue.

Néanmoins, la police a pu obtenir certaines informations sur le portable de Don Hack Chang. Ce dernier recevait des instructions d’un numéro inconnu qui lui a demandé de rejoindre le Britannique dans le Nord une fois qu’il serait à Maurice. En plus, la police a noté des informations sur des transferts d’argent sur son appareil. Le quinquagénaire s’est défendu en déclarant qu’il était un investisseur et occupait le poste de Chief Executive Officer (CEO) de la compagnie Huang Ja Fu Wealth Management. La police n’écarte pas la possibilité qu’il gère une société écran pour blanchir l’argent issu du trafic de drogue. D’où l’une des raisons pour laquelle l’ADSU étudie la possibilité de solliciter l’aide du bureau de l’Attorney General pour obtenir des informations des pays amis comme la Chine sur ce syndicat de drogue. « Nou kapav travay avek ban otorite etranze lor sa ka la pou demantel seki kapav enn rezo internasyonal », explique la même source. Entre-temps, les deux mules n’ont pipé mot depuis leur arrestation.

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