SANTÉ PUBLIQUE — Deuxième vague de COVID-19 : Branle-bas de combat à La Caverne et Dubreuil

Exercices de dépistage à la COVID-19 tout-terrain dans ces deux Hotspots avec des cas positifs ayant traîné dans la nature depuis bientôt une quinzaine de jours

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68 cas positifs parmi ceux en bas âge, dont 5 bébés de moins de 12 mois dans la tranche d’âge de moins de 19 ans

La Dr Gaud : « Cette deuxième vague de la pandémie est plus importante, avec plus de cas et une propagation très vite »

À moins de 24 heures de l’échéance de la première phase de confinement pour la deuxième vague de COVID-19, deux Hotspots, en l’occurrence La Caverne et Dubreuil, sont venus s’ajouter aux zones à risques. Même si ce n’est pas encore l’étape de la zone rouge comme tel a été le cas précédemment pour les circonscriptions Nos 15, 16 et 17, soit de Phoenix au Nord à Midlands au Sud, ou encore Canot depuis bientôt huit jours déjà.

Compte tenu des informations recueillies sur le terrain au sujet de ces Clusters, expression qu’évitent d’utiliser officiellement les services sanitaires, notamment les risques de propagation du virus au sein des différentes communautés respectives et à d’autres endroits, vu la mobilité du virus, des exercices de dépistage tout-terrain ont été enclenchés que ce soit à La Caverne, où les Superspreaders sont ce couple d’habitants, qui avaient assisté à la séance de prière de Curepipe Road du dimanche 7 mars, et à Dubreuil, où le cas positif de ce Quatrebornais de 62 ans, ayant caché aux autorités une information vitale à l’effet qu’il avait rendu visite à son fils dans ce village au centre de l’île, où toute une famille a été testée positive en début de semaine.

Avec ces nouveaux développements, relançant les risques potentiels de contamination à la COVID-19 alors que l’Hôtel du Gouvernement croyait avoir aplati le pic de cette deuxième vague, les autorités ont pris la décision d’actionner les dispositions de la Quarantine Act de 2020 pour des infractions, notamment le non-respect de la divulgation d’informations cruciales. Ainsi, un premier cas a déjà été logé à la police contre ce couple de Vacoas, qui avait participé à la séance de prière du dimanche 7 mars à Curepipe Road, avec pour conséquence que même le marchand de légumes, opérant en face de leur résidence à La Caverne No 1, a déjà été testé positif. Depuis hier, les services sanitaires du ministère de la Santé assurent des tests de dépistage sur les habitants de cette région de Vacoas principalement.

Pour des raisons à être élucidées, ce couple de Vacoassiens a pu échapper aux premiers contrôles sanitaires sur le terrain au lendemain du 7 mars. Dans la conjoncture, le principal reproche adressé par le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, à ces deux Vacoassiens, est d’avoir systématiquement depuis le début refusé de répondre aux appels pour des tests lancés par le ministère de la Santé. Leur cas s’est révélé positif à la suite des signes d’ennuis de santé. Ainsi, ils ont préféré se rendre dans une clinique privée pour des tests avant de se faire rattraper.

Et ce, après avoir côtoyé le marchand de légumes en face de leur domicile, soit un point représentant un vecteur de transmission sans commune mesure, vu le nombre d’habitants de la région fréquentant ce commerce de nature populaire. L’un des deux s’est même permis de se rendre à un complexe commercial de la région et également dans une pharmacie (voir texte plus loin). Ainsi, le ministre Jagutpal n’a pas hésité à brandir l’amende maximale de Rs 500 000 ou encore la peine de prison pour toute infraction pénale à ce niveau.

D’autre part, la situation est jugée également alarmante dans le village de Dubreuil, avec le Spreader venant de Quatre-Bornes, ayant visité son fils. Depuis le début de la semaine, de strictes mesures de contrôle, frisant le contrôle de l’accès en zone rouge, sont appliquées avec en parallèle la mise à exécution du programme de dépistage comme c’est également le cas à Canot, Albion et les environs. Officiellement, des membres d’une famille de Dubreuil ont été testés positifs à hier.

D’un point de vue général, la Dr Catherine Gaud, Adviser auprès du ministère de la Santé, anticipant les détails d’une prochaine annonce du Premier ministre, Pravind Jugnauth, sur le déconfinement régional, à l’exception des zones rouges, concède que « cette deuxième vague de COVID-19 est plus importante, avec plus de cas et se propage très vite ». C’est du moins ce qu’elle a déclaré sur le plateau de la cellule de communications de COVID-19 au Prime Minister’s Office (PMO).

Un autre détail, dont Catherine Gaud a fait état, hier, et qui mérite que l’on s’y attarde, porte sur les cas d’infection dans la tranche d’âge de moins de 19 ans. La dernière tendance donne 68 cas d’infection enregistrés officiellement, soit
5 bébés de moins de douze mois
8 enfants d’un à quatre ans
8 enfants de cinq à neuf ans
21 enfants de 10 à 14 ans
Et 26 jeunes de 15 à 19 ans.

Dans cette perspective, l’Adviser de la Santé, en l’absence de M. COVID-19, en l’occurrence le Dr Joomaye, a lancé un vibrant appel aux jeunes pour qu’ils évitent tout rassemblement et surtout pour qu’ils adoptent les gestes barrières, notamment le port de masque et la distanciation sociale dans n’importe quelle circonstance pour aider à stopper la propagation du virus mais à forte mobilité.

À noter qu’à hier, deux cas admis au Covid-19 Treatment Centre de l’hôpital ENT suscitent des inquiétudes médicales, soit le Mauricien, ramené au pays par évacuation sanitaire de Madagascar, souffrant également de complications cardiaques et la septuagénaire de Canot, testée positive depuis bientôt huit jours.

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