Souveraineté territoriale : Lalit veut inclure les Chagos dans le Fisheries Act

  • Les droits de pêche de Maurice dans l’archipel aussi bien que dans les eaux de Tromelin devront être réaffirmés

En marge des auditions publiques devant la Cour internationale de Justice de La Haye du 3 au 6 septembre, Lalit est revenu à la charge au sujet de la revendication de Maurice sur l’archipel des Chagos. Ainsi, dans une correspondance adressée en début de semaine au ministre de la Pêche et de l’Économie océanique, Prem Koonjoo, Rajni Lallah, au nom de la Lalit, réclame que les Chagos et Tromelin soient cités nommément dans le Fisheries Act en vue de réitérer sur le plan légal l’intégrité du territoire de Maurice. Dans le même souffle, Lalit proteste contre la décision annoncée dans le Budget en vue d’ouvrir les bancs à des activités de pêche à des compagnies étrangères au détriment des Mauriciens.

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Au sein de Lalit, l’on ne se contente pas que de slogans de revendication sur la question des Chagos, même si la demande pour un départ des Américains de la base nucléaire et militaire de DiegoGarcia se présente comme étant prématurée. Dans la conjoncture, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et le Minister Mentor, sir Anerood, principal porteparole de Maurice pour l’Oral Submission de la Cour internationale de Justice, n’ont pas épousé la thèse de Lalit sur la base militaire de Diego-Garcia.

Maurice veut rassurer les Américains à ce chapitre d’autant plus que sous un récent accord militaire bilatéral, l’Inde est en mesure de bénéficier des facilités de mouillage à la base militaire et dans les eaux de l’archipel pour ses unités navales patrouillant cette partie de l’océan Indien.

De ce fait, Lalit propose au ministre de la Pêche, et par extension au gouvernement, de réaffirmer ses droits en matière de pêche de manière sans équivoque. Cette demande, que ce soit pour les Chagos et Tromelin, est élaborée sous deux formules, soit allouer des permis de pêche dans les eaux des Chagos et de Tromelin et inclure ces deux parties du territoire mauricien dans le Fisheries Act.

« While awaiting the 3 September 2018 International Court of Justice case on sovereignty, the Mauritian Government, including relevant Ministers like you, must act. Inhabitants of the Islands of Mauritius, Rodrigues, Agalega and people displaced from Chagos, would all benefit from being given permits by your Ministry to fish in that particular part of our country mentioned in section 111 of the Constitution called “Chagos, including Diego Garcia”. What are the formalities, if any, that ordinary fishermen need to fulfil relative to your Ministry, in order to fish on these islands? We remind you that the UNCLOS (Un Convention of the Law of the Sea) Tribunal adjudicated that Mauritius has fishing rights on Chagos, and that this is binding », écrit Lalit dans la correspondance en date du 4 août, soulignant que des amendements s’imposent au Fisheries Act « so as to include the Chagos and Tromelin along the lines of the 1980 Act »

Dans un autre ordre d’idées, Lalit conteste l’ouverture des bancs à des bateaux de pêche, une mesure annoncée dans le dernier budget. « We note that the Mauritian Government prefers to use fiscal and other means to push investors into real estate speculation and even to subsidize both sugar estates and millionaires from abroad buying villas rather than address the employment needs of people living and working in the country, and in particular fisherfolk of the coastal areas », regrette Rajni Lallah, qui rappelle que Maurice n’est pas dotée d’une industrie de la pêche comme tel est le cas aux Seychelles.

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