State House Saga : L’ICAC ouvre le chapitre de “Money Laundering”

  • Alvaro Sobrinho, entendu “Under Warning” pour le quatrième jour sur ses “Sources of Funds”, ses acquisitions immobilières au Royal Park et ses cartes de crédit de PEI
  • L’homme d’affaires Bernard Maigrot, qui a assuré l’intermédiaire pour les “Deals” fonciers du multimilliardaire angolais, convoqué au QG de l’ICAC ce matin

Pour son quatrième jour au QG de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), Alvaro Sobrinho, le confident de l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, sera interrogé “Under Warning” sur ses “Sources of Funds” en vue d’établir de potentiels délits de “Money Laundering”. Ce chapitre sera abordé vu qu’à ce jour les enquêteurs de la Commission Anti-Corruption ont déjà bouclé les chapitres consacrés à sa connexion avec la State House et à ses liens avec l’ancien Secretary to the State House, Dass Appadu. Dans la foulée, le multimilliardaire angolais devrait être appelé à fournir des informations et des explications au sujet des dépenses encourues par Ameenah Gurib-Fakim à partir des cartes de crédit financées par le PEI (voir détails plus loin).

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Par ailleurs, Bernard Maigrot, l’homme d’affaires, qui aurait assuré les liens avec le Board of Investment pour les besoins des placements dans l’immobilier, a été convoqué par l’ICAC ce matin pour la première fois pour des besoins d’interrogatoire dans le cadre de cette enquête, qui « pourrait prendre des mois, voire des années », selon les dires du directeur général de l’ICAC, Navin Beekarry, en marge d’un séminaire régional sur la corruption.

Tout semble indiquer qu’Alvaro Sobrinho devra prendre son mal en patience avant de pouvoir envisager de quitter le territoire mauricien. Au rythme des auditions, ce premier volet d’interrogatoire “Under Warning” sur la Planet Earth Institute/State House Saga pourrait être complété en fin de semaine au plus tôt. Dans un premier temps, l’on avait évoqué mercredi mais, aux dernières informations, ce ne sera pas avant jeudi. La séance d’audition du jour dans les locaux de l’ICAC sera axée principalement sur le volet du “Money Laundering”. C’est ce qu’indiquent des sources proches des enquêteurs.

L’une des priorités devrait être d’identifier les “Sources of Funds” d’Alvaro Sobrinho non seulement pour ses acquisitions immobilières à coup de milliards de roupies au Royal Park Balaclava mais également pour le parc technologique de Planet Earth Institute avec Vango Property Ltd au premier plan. Lors de la séance de “Questioning” du jour, le multimilliardaire angolais, qui se plaint en privé du traitement infligé même s’il était venu à Maurice pour investir, devra fournir des “Proofs” de ses fonds en vue d’éviter toute menace d’infraction sous la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act.

Deux autres volets devront également être abordés, notamment le financement des dépenses encourues par l’ancienne présidente de la République à partir des cartes de crédit émises au nom de Planet Earth Institute, et aussi l’acquisition envisagée de villas, au moins une douzaine au Royal Park Balaclava. Pour ce qui est des cartes de crédit, Alvaro Sobrinho devra approfondir ses explications initiales, à l’effet qu’une partie de ce financement provient de ses fonds propres et l’autre partie complémentée par la caisse gérée par Planet Earth Institute.

Pour ce qui des villas de Royal Park Balaclava, l’ICAC s’appuiera sur les derniers développements avec le Board of Investment refusant d’accéder au début de cette année à une demande d’extension de la limite pour compléter les procédures d’achat de ces villas au coût de plus de Rs 1 milliard. Dans un premier temps, le BOI avait donné son aval à ce projet de placements immobiliers même si des objections formelles avaient été formulées au niveau du board de cette institution.

En parallèle au quatrième jour d’interrogatoire d’Alvaro Sobrinho, l’ICAC a également assigné pour audition sous caution, l’homme d’affaires Bernard Maigrot. Le nom de celui-ci avait été cité par d’autres professionnels engagés dans les transactions immobilières du groupe Sobrinho, lors de leur passage à l’ICAC au redémarrage de l’enquête à partir des dénonciations anonymes adressées au Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la mi-mars dernier.

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