Sucre : premier round de consultations effectué par la Banque mondiale

La délégation de la Banque mondiale chargée de produire un rapport sur la restructuration du secteur cannier a eu lundi et mardi un premier round de discussions avec les principales parties prenantes de l’industrie sucrière. En effet, lundi, les membres de la délégation ont eu une longue séance de travail avec le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun. Les discussions, qui ont duré près de 90 minutes, ont permis de passer en revue la situation et d’établir un programme de travail. Ils ont ensuite rencontré hier les représentants du secteur privé et de la Chambre d’agriculture.

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Selon nos renseignements, les discussions, portées sur la situation dans le secteur sucrier, étaient axées sur les attributions de la délégation qui ne seraient « pas bien définies ». Un nouveau round de discussions est prévu en novembre prochain très probablement après les prochaines élections générales.

La semaine dernière, le nouveau président du syndicat de sucre, Nicolas Maigrot, s’était dit « confiant » que le rapport de la Banque mondiale sera « favorable aux producteurs de sucre » afin de mieux valoriser le prix de la bagasse qui est « essentiel » pour l’avenir de Maurice. Il avait également souligné l’importance de l’industrie cannière non seulement comme producteur de sucre mais également pour tout ce qui tourne autour du sucre, en particulier la biomasse. Nicolas Maigrot avait également insisté sur l’importance de prendre des mesures afin d’assurer la pérennité du secteur sucrier. Il considère que l’industrie sucrière « a encore un avenir » mais que cela passe par des décisions importantes que devrait prendre le gouvernement en collaboration avec les producteurs sucriers.

Concernant la production sucrière lors de la récolte en cours, le dernier bulletin publié par la MCIA indique que 163 592 tonnes de sucre avaient été produites fin de la semaine dernière et qu’un total de 1 727 384 tonnes de cannes avait été broyé. Le taux d’extraction moyen est de 9,47. Sur le plan régional, Terra avait produit 47 898 tonnes de sucre, Alteo, 66 035 tonnes et Omnicane 49 559 tonnes.

D’autre part, la communauté des petits planteurs de cannes ne compte pas lâcher prise. Ils useront de tous les moyens afin que leurs demandes soient prises en considération, surtout leur demande d’avoir Rs 2 500 par tonne de cannes. Ainsi, des membres du Mouvement Ti Planteurs ont participé à une réunion avec des consultants de la Banque mondiale dans la matinée de mardi, à laquelle ils ont avancé toutes leurs demandes.

« Nous avons rencontré des consultants de la Banque mondiale pour leur faire part de notre situation actuelle et pour leur dire ce que nous proposons afin que la situation des petits planteurs s’améliore. Notre proposition principale est axée sur le paiement que les petits planteurs de cannes reçoivent sur le tonnage de cannes. Nous avons ainsi demandé que tous les petits planteurs soient payés Rs 2 500 pour chaque tonne produite, et non sur la tonne de sucre produite. Et nous avons insisté pour que cette demande soit appliquée à partir de cette année même », explique Kripalloo Sunghoon, du Mouvement Ti Planteurs. Par ailleurs, les membres ont demandé que la possibilité de vendre leurs cannes directement aux usines soit une réalité.

En outre, les petits planteurs réclament qu’un Mauritius Cane Syndicate soit mis sur pied car ils « n’arrivent plus à faire confiance » au Mauritius Sugar Syndicate (MSS). Selon Kripalloo Sunghoon, le MSS « ne milite qu’en faveur des barons de l’industrie, au détriment des petits planteurs » de cannes. Ce nouveau syndicat, dit-il, serait ainsi leur porte-parole.

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