TIRS CROISÉS – Examens : La souffrance psychique de ces jeunes candidats

De la crise sanitaire de la Covid-19, l’on entend la plupart du temps parler des risques de santé physique et les effets désastreux sur l’économie. L’on ne parle par contre que très peu de la santé mentale des jeunes, surtout ceux qui prennent part aux examens du PSAC, NCE, SC et HSC. Le flou total, qui a régné à un moment donné, s’agissant des dates de la tenue des examens, le renvoi des examens et le changement du calendrier scolaire ne sont que quelques-uns des facteurs ayant déboussolé nombre de nos jeunes, suscitant chez eux une grande précarité psychique, souvent peut-être, cachée.
Le deuxième Lockdown n’a pas aidé, obligeant les candidats à composer pendant la période du confinement avec tous les risques y relatifs. Quelles sont ces souffrances vécues par ces jeunes et comment les aider à mieux les surmonter pendant cette période pour le moins stressante ? Videsh Aumdra est père d’un jeune homme qui s’apprête à composer le SC à partir de la semaine prochaine. Incertitudes et préoccupations rythment le quotidien de la famille qui est sur le qui-vive, attendant les infos pour s’assurer que les examens auront bien lieu malgré l’annonce des dates des examens par la ministre.
À mesure que la date du début des examens approche, « le stress grandit de jour en jour », dit-il. Le père confie par ailleurs : « Cette période a été préoccupante à la fois pour mon enfant comme pour moi, en tant que parent. » Il est clair, pour lui, que : « Ce temps de préparation a été trop long. L’enfant est saturé ! » Il exprime son inquiétude quant au respect des mesures de précautions sanitaires. Mais, même si la situation s’aggrave, il estime qu’on ne peut reculer. « Cela a assez duré. Il faut en finir. Il faut tenir les examens. » Avis que ne partage pas Danielle Turner, Senior Educator au collège BPS. « J’ai été choquée de la décision de la ministre de maintenir les examens pendant le confinement. C’est un grand stress pour les élèves de prendre part aux examens dans ces conditions sanitaires », estime-t-elle. « J’aurais préféré qu’on reporte, pas aux calendes grecques, mais jusqu’à la fin du confinement. »
Elle regrette fortement « la disparité au niveau de l’égalité des chances » à ces examens. Selon elle, alors que pour certains, le premier confinement s’est passé dans une bonne ambiance à la maison, « pour tous les autres, dont les parents ont dû travailler pour apporter à manger le soir, et ceux dont les parents ont perdu leur emploi, cela a été un cauchemar ». Le problème socio-économique engendré par la crise « a affecté la psychologie des élèves ». Nicolas Soopramanien, psychologue clinicien, membre de la Société des Professionnels en Psychologie de Maurice, conseille aux candidats : « Il ne faut pas avoir la tête complètement dans le guidon en se concentrant seulement sur les études. Il faut pouvoir faire une coupure. »
Il recommande une bonne alimentation et un bon sommeil et surtout pas « faire du ‘forcing’ qui risque au final de déboucher sur un trouble psychiatrique ». Selon lui, il faut « éviter de trop se gaver d’informations » autour de la COVID-19. « Le plus on en parle à la maison, le plus cela risque-t-il de créer un stress additionnel. » Enfin, il invite à voir le côté positif du confinement, qui peut être un « moment privilégié pour donner du temps aux enfants, être à leur écoute, concocter de bons petits plats qui peuvent être un plus dans la réussite des enfants ».
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VIDESH AUMDRA (Parent) : « Le stress grandit de jour en jour »

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Les candidats aux PSAC, NCE, SC et HSC ont vu leurs examens repoussés l’an dernier avec le changement de calendrier scolaire. Le stress et le dur labeur ont doublé et nombreux sont saturés, n’ayant pas eu beaucoup de vacances depuis le dernier confinement. Avec le deuxième Lockdown, le stress s’est accentué. Comment votre fils a-t-il vécu cette situation ?
Mon fils, qui fréquente le collège SSS de Fores-Side, prendra part à ses examens de SC à partir de la semaine prochaine. Cela a été très stressant pour lui, car il s’était préparé à prendre part à ces examens depuis l’an dernier mais, avec la situation sanitaire, il a été dans le flou quant à la tenue ou pas de ces épreuves. Dans un premier temps, on pensait que celles-ci seraient repoussées à décembre. Après, on a parlé de mars… Cette période a été préoccupante à la fois pour mon enfant comme pour moi, en tant que parent. Il avait tout préparé et il s’est vu à devoir refaire les mêmes choses. Ce qui fait qu’il a parfois eu des moments de doute. Par moments, il se montrait confiant et par moments non. À force de refaire les mêmes devoirs, il en arrive à se perdre. Cette période de préparation a été trop longue. L’enfant est saturé !

Ils n’ont pas eu beaucoup de vacances pour souffler non plus…
Même en vacances, ils n’ont pu en profiter, car il leur fallait réviser continuellement. Cela a été difficile, surtout quand il lui arrivait de se demander si les examens allaient bien se tenir. Et, depuis le deuxième confinement, il ne cesse de se demander si les examens seront encore repoussés si jamais la situation s’aggrave.

Quelles sont vos préoccupations en tant que parent ?
Vu qu’on n’habite pas la zone rouge et que mon fils devra y prendre part aux examens, je me demande comment tout se déroulera. Certes, sur papier toutes les recommandations annoncées par la ministre sont là. Mais, dans la pratique, cela ne se déroule pas toujours comme annoncé. Si tous les enfants se bousculent à l’entrée ? Est-ce que les jeunes sauront garder la distanciation physique ou vont-ils se regrouper ? Les profs pourront-ils veiller à ce que tous ces gestes barrières soient observés ? On ne peut être sûr.

À une semaine des examens, dans quel état d’esprit est votre fils ?
Il travaille d’arrache-pied. Il est déjà prêt mais le fait que cette situation dure longtemps, il lui arrive d’avoir des doutes. Il oscille entre un excès de confiance et des doutes. C’est qu’il ne sait pas trop ce qui l’attend : la tenue des examens ou pas. Il faut naviguer, mais vu que cela perdure, c’est stressant. On ne peut être sûr de rien. On lit dans les journaux qu’il y aura probablement un prolongement du confinement. Je me pose donc des questions moi-même. Les zones rouges existent encore. Le stress grandit de jour en jour.

Êtes-vous pour la tenue des examens en dépit du confinement ?
Tout à fait. On ne peut pas repousser encore. Cela a assez duré. Il faut en finir. Toutefois, il faut renforcer les mesures de précaution. Au niveau du transport par exemple, personnellement, j’ai pris l’engagement de déposer mon fils au collège les jours des examens. Je ne suis pas sûr avec les autobus. Si l’autobus est en retard, l’enfant sera stressé. S’il arrive en retard ou rate un examen… J’ai donc préféré me libérer du travail pour mon fils. L’autre stress aussi, c’est que l’enfant attrape le virus. Mais, il faut que ces examens aient lieu avec des précautions strictes. Il faut éparpiller davantage les élèves dans les salles d’examen et il faut un minimum de candidats dans une salle.

Pensez-vous que tout ce climat d’incertitude, de changements et de crise sanitaire est susceptible d’influencer la performance des candidats ?
Oui, c’est possible. Si par exemple, un candidat voyage par l’autobus et attrape le virus, il ne le saura pas tout de suite. Ce n’est qu’au bout de quelques jours que cela peut se manifester. Si par exemple les symptômes se manifestent le neuvième jour et l’élève est souffrant, que fait-on ?

Comment essayez-vous de soutenir votre enfant dans ce moment difficile ?
J’essaie de lui remonter le moral. Je lui demande d’écouter les informations, de lire les journaux pour être à jour au niveau de l’actualité. Je lui rappelle de garder la distanciation physique, de se laver les mains, de ne pas s’approcher des amis. On écoute la conférence de presse tous les jours.

Votre fils suit des leçons particulières en ligne ?
Oui, les leçons particulières se font en ligne.

Avez-vous un autre enfant qui prend part à des examens ?
Non, mon aîné a terminé son HSC et suit des cours tertiaires en ligne. Il aurait dû être à l’université, mais avec la pandémie, il n’a pu partir pour l’étranger pour ses études.

Un dernier mot ?
Que les examens soient maintenus, tout en s’assurant que la distanciation et les gestes barrières soient respectés au maximum.

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DANIELLE TURNER (Enseignante) : « J’ai des élèves qui ont beaucoup souffert… »

Les candidats aux PSAC, NCE, SC et HSC ont vu leurs examens repoussés l’an dernier avec le changement de calendrier scolaire. Le stress et le dur labeur ont doublé et nombreux sont saturés, n’ayant pas eu beaucoup de vacances depuis le dernier confinement. Avec le deuxième Lockdown, le stress s’est accentué. Comment vos élèves ont-ils vécu ces changements ? Avez-vous noté des souffrances chez les jeunes ?
Après le premier confinement, quand les élèves sont retournés au collège, j’ai constaté que tous n’étaient pas logés à la même enseigne et cela relève davantage d’une question sociale et économique. Ceux qui, pendant le premier confinement, avaient accès à Internet, bénéficiaient de cours en ligne, jouissaient d’une bonne ambiance à la maison, n’ont pas eu de gros problèmes si ce n’est qu’ils ne pouvaient sortir. Mais pour tous les autres, dont les parents ont dû travailler pour apporter à manger le soir, ceux dont les parents ont perdu leur emploi, cela a été un cauchemar. On ne pouvait pas demander à ces élèves d’être vraiment concentrés. C’est donc un problème socio-économique qu’a engendré la crise sanitaire et qui a affecté la psychologie des élèves. En effet, si à la maison, il n’y avait pas de problème, l’enfant avait un ordinateur, un portable, Internet, de quoi manger, ça allait. Mais pour ceux dont les parents n’avaient pas les moyens financiers, ils ont eu des difficultés.

Cela a impacté sur la préparation de leurs examens ?
C’est sûr que cela influe quand on n’est pas à l’aise à la maison pour préparer ses examens. Quand on est plusieurs dans une maison et qu’on se retrouve à réviser dans un sous-sol, est-ce qu’on a la même aptitude qu’un autre qui a une chambre à lui tout seul ? Certes, on ne peut le reprocher à personne. On était en situation de crise. Mais il est un fait qu’il y a eu une disparité au niveau de l’égalité des chances. Il y avait des cours en ligne. La majorité pouvait suivre mais une minorité, assez conséquente quand même, ne le pouvait pas. Toutefois, à la rentrée, on a quand même rattrapé le retard. Les élèves ont plus ou moins pu rattraper.

Le sentiment de stress chez les jeunes s’est-il accentué avec le deuxième Lockdown ?
Tout est relatif. On ne peut parler de jeunes en général mais il faut en parler plus par catégories. C’est vrai que peu importent les conditions sociales et économiques, tout le monde stresse avec les examens dans un pareil contexte. Mais cela est plus vrai pour ceux au bas de l’échelle économique. J’ai été choquée de la décision de la ministre de maintenir les examens pendant le confinement. C’est un grand stress pour les élèves de prendre part aux examens dans ces conditions sanitaires. Même les enseignants ont peur, surtout ceux qui doivent surveiller aux examens. On a parlé de mettre des autobus à la disposition des élèves et, de l’autre côté, les parents qui le peuvent déposeront et récupéreront leurs enfants en voiture. Croyez-vous qu’ils partagent le même stress que ceux qui devront voyager par le bus ? Il n’y a pas d’égalité de chance dans ces examens.

Auriez-vous préféré voir ces examens être repoussés encore ?
J’aurais préféré qu’on reporte, pas aux calendes grecques, mais jusqu’à la fin du confinement. D’ailleurs, la ministre a dit que Cambridge prévoyait des exemptions pour certains élèves. Elle aurait pu demander une exemption pour tout le monde. À moins qu’il y ait une urgence par rapport aux ‘Scholarships’… C’est peut-être là le vrai problème. Un exemple, un examen pratique peut durer entre deux et trois heures. Les élèves peuvent-ils tenir avec leur masque dans une cuisine à préparer des plats ? Où est le bon sens ? Moi, je trouve que c’est anti-pédagogique. Un enfant, qui prend part à l’examen d’Art, lequel dure 7h avec juste trente minutes de pause, va-t-il pouvoir porter le masque tout ce temps ? Sera-t-il concentré ? Est-ce que l’élève devra sortir chaque 30 minutes pour prendre l’air ? Il faut tenir compte des conditions sanitaires aussi. Il s’agit de jeunes humains. C’est un très grand stress, ils ne pourront donner le meilleur d’eux-mêmes.

Des élèves vous ont-ils fait part de leurs souffrances psychiques ?
J’ai des élèves qui ont beaucoup souffert à la maison à cause de la situation économique de leur famille. Il y a des parents qui ont perdu leur emploi, ce qui est terrible.

En tant que parent, comment réagissez-vous face à cette situation ?
Je suis enseignante mais, pour moi, les études ne s’arrêtent pas aux examens. Je ne mets pas de pression sur mon enfant. Je pense qu’on peut tirer beaucoup de leçons de cette crise. La finalité de l’éducation ne se résume pas à un petit certificat. C’est ma façon de voir. En tant qu’enseignante, j’essaie surtout d’inculquer aux jeunes des valeurs, de se comporter dans la société en sus d’avoir un certificat. Mais ce n’est pas un drame s’il y a un retard d’une année. Les enfants sont certes perturbés, car il y a une routine et, avec ce confinement, la routine est brisée, mais ceux qui ont des parents qui peuvent les encadrer ont de la chance. Toutefois, on laisse sur le pavé ceux qui, au contraire, ont le plus besoin d’aide. C’est ce qui me fait mal, de voir cet empressement de tenir les examens. En revanche, je salue la proposition de la ministre pour les autres grades, soit la promotion automatique. Après, bien sûr, c’est au collège de voir comment l’enfant, qui n’a pas le niveau, peut rattraper. Il faut que les pédagogues aient un regard bien plus professionnel sur ces enfants et les aider à rattraper.

En conclusion ?
Un des gros problèmes de ce pays est le système éducatif. Aussi longtemps qu’on verra les bourses comme la finalité de l’éducation et un certificat qui ne tient pas compte de l’apprentissage et du côté humain du jeune, l’éducation sera un échec. Il faut repenser l’éducation et s’affranchir de Cambridge.

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NICOLAS SOOPRAMANIEN (Psychologue clinicien) : « Ne pas avoir la tête dans le guidon »

Les candidats aux PSAC, NCE, SC et HSC ont vu leurs examens repoussés l’an dernier avec le changement de calendrier scolaire. Le stress et le dur labeur ont doublé et nombreux sont saturés, n’ayant pas eu beaucoup de vacances depuis le dernier confinement. Avec le deuxième Lockdown, le stress s’est accentué. Comment ces jeunes peuvent-ils gérer face à une telle situation ?
Depuis le 15 mars, la ministre a fixé les dates des examens. Effectivement, avant d’être fixé sur la tenue ou pas, le report ou pas des examens, il y a eu un stress. Mais les candidats doivent se ressaisir et ne pas trop se demander s’il y aura encore des changements. Si on reste à attendre ce que les informations vont nous annoncer, on ne pourra pas bien se concentrer. Il doit y avoir ce ‘focus’. « J’ai mon examen, une préparation, je ne dois pas lâcher prise. » C’est ce qu’on doit se dire. C’est cet esprit qui doit prévaloir. Il y a d’autres éléments qui peuvent contribuer au bon déroulement des choses, comme l’alimentation. Est-ce que je mange trop ou pas assez ? C’est une alimentation équilibrée dont on a besoin pour avoir de l’énergie. Même si on ne peut pas sortir, il est important de se dégourdir à la maison en faisant du stretching par exemple, faire des exercices de respiration, s’accorder un petit moment au soleil, écouter de la musique qui donne un bon feeling, quelques minutes pour une série télévisée en guise de coupure. Il ne faut pas avoir la tête complètement dans le guidon en se concentrant seulement sur les études. Il faut pouvoir faire une coupure. Mais pour beaucoup de jeunes, il est tout aussi important de savoir quel temps ils passent sur leur portable. Je sais que beaucoup de parents ont des difficultés à gérer cela.

Quels peuvent être les méfaits d’un temps excessif sur le portable ?
L’esprit se fatigue à être trop focalisé sur des jeux, surtout si ce sont des jeux de guerre. On pense à la prochaine heure qu’on devra rejoindre ses amis. Cela peut déconcentrer la personne et lui faire oublier ses priorités. Cela peut arriver qu’un jeu de combat vienne casser le stress, mais il ne faut pas aller dans l’excès. Chacun doit trouver la méthode qui l’aide à évacuer le stress.

Comment assurer une bonne santé mentale ?
Il faut un équilibre, une bonne alimentation, un bon sommeil. Il y a aussi certains jeunes qui auraient voulu voir les examens être reportés. Ils sont comme dans une illusion, se disant que peut-être les examens peuvent ne pas avoir lieu. Du coup, ils ne se donnent pas à fond. Maintenant, s’ils ont des parents qui ne se cassent pas trop la tête et qui passent leur temps à surveiller de nouveaux cas, ils essaieront de trouver des prétextes et ce n’est pas bon. Attention donc les parents. N’entraînez pas vos enfants dans ce genre de discours qui ne sont pas très constructifs et qui n’aident pas. Déjà l’année scolaire a été longue, avec quatre trimestres on peut dire. Surtout pour ceux qui redoublent une année, cela doit être plus stressant.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?
Il y a l’irritation, les colères inexpliquées… Les parents doivent demander à l’enfant s’ils peuvent l’aider au niveau de l’organisation des révisions etc. Certains jeunes dépendent beaucoup des enseignants. Si le sommeil de l’enfant est perturbé et qu’il ne dort que deux heures ou trois heures, il n’y a pas de mal à dire à son enfant de ne pas boire du café à longueur de journée ou des boissons énergisantes. Il ne faut pas faire du ‘forcing’ qui risque au final de déboucher sur un trouble psychiatrique.

Si l’enfant ne peut gérer et les parents ne peuvent non plus aider, vous recommandez la consultation d’un professionnel en ligne ?
Oui, il y a medecine.mu. Mais le ministère aurait dû mettre une hotline d’écoute psychologique à la disposition des étudiants. On attend trop des ONG. Befrienders le fait, mais c’est plus pour les personnes qui ont des tendances suicidaires, n’empêche, ils font de l’écoute.

Beaucoup de jeunes auraient très probablement gagné à être écoutés par des professionnels en cette période de grande précarité psychique…
Tout à fait. Si une personne qui en a besoin peut se libérer à travers deux sessions sur une plateforme, cela l’aurait grandement aidée. Les réseaux mobiles auraient pu organiser quelque chose en collaboration avec le ministère pour que ces personnes puissent appeler un professionnel gratuitement. On ne peut voir que l’aspect économique de cette crise et que le côté vaccination. La santé mentale aussi en fait partie. Il y a beaucoup de souffrances morales.

Ce contexte de crise sanitaire peut-il affecter la performance des élèves aux examens ?
Il ne faut pas trop se gaver d’informations autour de la COVID-19. Le plus on en parle à la maison, le plus cela risque de créer un stress additionnel. Nous avons traversé une année de COVID-19, nous sommes un peuple résilient, nous n’avons pas d’autre choix que de se dire si on observe bien les gestes barrières, on devrait pouvoir lutter contre la COVID-19.

En conclusion ?
Souvent, les parents sont préoccupés par le travail et rentrent tard. Je crois que le confinement est un moment très privilégié pour donner du temps aux enfants, être à leur écoute, concocter de bons petits plats qui peuvent être un plus dans la réussite des enfants. C’est une aubaine que les parents soient là. Ils peuvent être là sans passer leur temps à demander où en est l’enfant dans ses révisions. Ils peuvent recadrer l’enfant un peu si celui-ci se laisse aller. Mais l’enfant doit d’abord se sentir accompagné et avoir du soutien. Un conseil aux candidats : restez focalisés, croyez en vous. Il faut se dire qu’un examen, c’est avant tout un challenge pour évaluer ses compétences. À une semaine des examens, il ne faut pas essayer de tout emmagasiner. Ne pas trop se mettre le stress et ne pas se laisser déconcentrer.

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