(TIRS CROISÉS) Inondations : Quand les solutions attendent la volonté politique pour se matérialiser

Les solutions sont là. Pour les appliquer, il faut une réelle volonté du gouvernement. C’est ce que réitère, avec un brin de lassitude, l’architecte Sandeep Sewpaul s’agissant des mesures pour protéger le pays contre les inondations, une réalité devenue courante depuis ces dernières années avec le changement climatique.

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Le député Kushal Lobine, de Vacoas/Phoenix, abonde dans le même sens. Selon lui, en effet, « le gros souci, c’est qu’il faut avoir une volonté politique pour une approche plus pratique et réaliste ». Il ajoute « qu’on n’entend que des chiffres ronflants qui ne donnent rien comme résultats ». Le député de la région de Vacoas qui a été grandement affectée par les dernières inondations se demande, par ailleurs, si les autorités disposent d’un système pour vérifier les constructions illégales. « On n’a pas un inventaire pour savoir quand s’effectue le maintien des drains », déplore-t-il avant de lancer qu’« au lieu d’être wise after the event, il faut être wise before the event ».

Zaheer Allam, Urban Strategist et Research Associate à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, estime que toute la question de prévention contre les inondations n’est pas liée qu’aux drains, mais qu’il faut avoir une perception plus holistique. « Les drains peuvent être couplés à d’autres mesures de prévention des inondations. Celles-ci doivent être spécifiques à une zone. » Il serait opportun, selon lui, dans les zones à risque « d’envisager de moderniser ces constructions pour éviter une accumulation potentielle d’eau ». Il pense aussi aux murs de protection contre les inondations qui sont « courantes dans différentes parties du monde ». L’identification des zones à haut risque est, par ailleurs, essentielle à court et moyen termes, dit-il. « Nous devons donner à la LDA les moyens nécessaires pour garantir que les drains soient conçus à la fois de manière appropriée, dans le temps requis, et entretenus selon les besoins. »

L’architecte Sandeep Sewpaul pointe du doigt une mauvaise pratique depuis le siècle dernier et dont on paie aujourd’hui les conséquences. « Beaucoup de rivières ont été rapetissées et ont maintenant le statut de ruisseau. Des rivières sèches ont été enlevées pour recevoir des constructions. » Pour lui, il est difficile de trouver des solutions à long terme pour les zones inondables où on a fait des constructions. « C’est pourquoi il faut prendre des mesures de précaution. Il faut avertir les habitants qu’il y aura des grosses pluies et qu’ils doivent évacuer la zone. » Il recommande la construction de “retention ponds” pour que l’eau de pluie ne soit plus un “waste”. « On a besoin d’eau pour l’irrigation », dit-il. Il importe par ailleurs, selon l’architecte, d’« exiger aux morcellements qu’ils fassent des drains et qu’il y ait des autorités capables de vérifier le respect des normes ».

KUSHAL LOBINE (DÉPUTÉ) : « Il faut être “wise before the event” »

Avec le changement climatique, nous sommes témoins de plus en plus fréquemment de pluies subites et diluviennes causant des inondations jamais vues à travers l’île. Les drains bouchés sont-ils la seule cause ?
On a créé une Land Drainage Authority (LDA) qui avait comme mandat de préparer un Master Plan pour voir comment évolue la construction des drains, mais aussi comment le changement climatique affecte nos régions. À ce jour, personnellement, je n’ai vu aucun document venant expliquer à la population les changements qui sont apportés face au changement climatique, mais aussi au niveau des constructions. Par exemple, quand on fait une demande auprès de la municipalité pour construire une maison, quelles sont les normes pour des constructions durables, tenant compte du changement climatique et de la topographie du sol mauricien ?
Dans bien des cas, c’est la manière dont les structures ont été construites (murs, maisons, barrages, etc.) qui pose problème. Le béton noie le pays, avec le métro par exemple. Autrefois, l’autoroute menant des Plaines-Wilhems vers Port-Louis comprenait des terre-pleins avec du gazon et des fleurs. Maintenant, il y a du béton. On crée des routes qui peuvent devenir des rivières car l’eau ne sera pas absorbée par le béton. Dans les morcellements, les normes ont-elles été respectées ? Il y a aussi des constructions illégales. Est-ce que les autorités ont un système pour vérifier ?

Le problème n’est pas nouveau…
C’est une situation qui perdure depuis longtemps, indépendamment du gouvernement. Prenons l’exemple de Port-Louis. Les drains construits par les Français sont énormes et ils canalisent l’eau directement vers la mer. Si à cette époque on avait prévu que les drains soient de cette façon, c’est qu’il y avait urgence à cause de la topographie de l’île.
Or, quand on voit les drains construits par les municipalités, de surcroît recouverts de béton, ils sont vraiment faibles. Il n’y a pas de protocole pour savoir quand les nettoyer. On n’a pas un inventaire pour savoir quand s’effectue le maintien des drains. Au fil des ans, les déchets s’accumulent. Quand il y a des pluies normales, on ne ressent pas trop les répercussions mais en temps de pluies torrentielles, cela cause des problèmes.
Le gros souci, c’est qu’il faut avoir une volonté politique pour une approche plus pratique et réaliste et non pas « OK, on va faire des drains » quand une région est affectée. On n’entend que des chiffres ronflants qui ne donnent rien comme résultats. Les autorités ont la responsabilité aussi de sensibiliser la population aux précautions à prendre. Ce n’est pas un bon signe quand on parle de construire un bâtiment de 50 étages à Côte-d’Or. Le gouvernement doit revoir sa priorité. Il faut avant tout soulager la souffrance des gens.

Dans sa réponse à une question parlementaire en avril, le ministre des Infrastructures publiques a parlé de 289 zones inondables identifiées par la Land Drainage Authority. Que peut-on faire pour ces zones à risques ?
Est-ce qu’il y a eu une campagne pour aller voir comment ces gens ont construit dans les régions marécageuses ? Comment les morcellements ont-ils eu le permis de construction ? Si des gens ont acheté des terrains en toute bonne foi, cela va être difficile demain pour les autorités de raser ces maisons. Le Land Drainage Master Plan doit pouvoir résoudre ces difficultés.
Avec le Metro Express, le gouvernement a pu faire vite pour déplacer des habitants. Si on voit des régions à risques, il faut impérativement faire des sacrifices. Il faut faire une campagne de sensibilisation, expliquer aux habitants qu’à cause de ces constructions, on ne pourra faire de drains appropriés et soulager la région. Il faut trouver des solutions humaines.
Dans le cas de Mare Chicose, on avait déplacé tout un village. Il faut travailler de manière scientifique et avoir une approche humaine, expliquer et discuter avec ces habitants. En sus de cela, il faut des interventions sur le court terme. Il faut des équipements et du personnel en temps d’inondations.

Il y a beaucoup de projets en discussions mais trouvez-vous qu’il y a une lenteur au niveau du passage à l’action ? Aurait-on pu éviter les dégâts des dernières inondations ?
J’ai posé à quatre reprises des questions au Parlement concernant les travaux au Pont de l’Abattoir à La Caverne qui a malheureusement connu beaucoup de dégâts lors des dernières inondations. En août 2020, j’ai demandé où en étaient les travaux. On m’a dit que cela avait démarré mais que le contracteur Pad Co avait été mis en liquidation. Je suis revenu avec une autre question en novembre 2020. On m’a expliqué qu’on avait donné le contrat à Gamma Civic et que les travaux allaient débuter incessamment. En janvier, je constate que rien n’a bougé sur le site et je reviens avec une autre question qui est restée sans réponse car le Speaker avait dit « time is over ». Je devais avoir la réponse en écrit. Je l’attends toujours.
Entre-temps, les inondations sont arrivées et rien n’a été fait. J’ai la réponse sur le terrain. Le constat est désolant. La situation est restée pareille depuis ma première question en 2020. Il n’y a pas de volonté politique ! En tant que député de l’opposition, je fais le suivi des régions. Je sais qu’il y a des régions à risque. J’identifie les lieux qui sont dans un état précaire et je pose des questions. Mais si en tant que député de l’opposition, je peux avec des moyens très minimes sillonner la région, pour les décideurs, avec tout l’arsenal administratif qu’ils ont, c’est une tâche très facile. Il y a les PPS, les conseillers municipaux, le maire, le ministre, etc. Il faut juste une volonté politique de diviser les villes et villages et identifier les régions. Au lieu d’être “wise after the event”, il faut être “wise before the event”. C’est une volonté de faire du travail concret qu’il faut.

ZAHEER ALLAM (URBAN STRATEGIST) : « L’identification des zones à haut risque est essentielle »

ZAHEER ALLAM

 

Avec le changement climatique, nous sommes témoins de plus en plus fréquemment de pluies subites et diluviennes causant des inondations jamais vues à travers l’île. Les drains bouchés sont-ils la seule cause ?
En effet, le changement climatique apporte des phénomènes extrêmes que nous n’avons jamais vus auparavant, à la fois à Maurice et dans d’autres pays. Le thème des inondations comporte plusieurs volets et n’est pas lié à un seul problème. D’un côté, nous avons l’accumulation de déchets et de débris, et de l’autre, nous manquons de drains et de mesures de prévention appropriées dans l’environnement bâti existant. Cela relève d’une question de politique, mais le développement remonte à plusieurs décennies, et à une époque où de tels extrêmes n’existaient pas. Il faut donc de nombreuses approches. Il n’y a pas que les drains. Nous devons regarder la question de manière holistique.

Dans sa réponse à une question parlementaire en avril, le ministre des Infrastructures publiques a parlé de 289 zones inondables identifiées par la Land Drainage Authority. Que peut-on faire pour ces zones à risque ?
Je pense que l’identification des zones à haut risque est essentielle à court et moyen termes. Des ressources peuvent être allouées à la construction de drains. Mais au-delà de cela, nous devons donner à la LDA les moyens nécessaires pour garantir que ces drains sont conçus à la fois de manière appropriée, dans le temps requis, et entretenus selon les besoins. J’ai lu qu’il existe un financement conséquent à cet égard, mais je ne sais pas si l’argent est le seul problème.
Nous devons également examiner la question dans une perspective de planification urbaine et régionale, où les drains peuvent peut-être être couplés à d’autres mesures de prévention des inondations. Celles-ci doivent être spécifiques à une zone. Nous avons de nombreux exemples à travers le monde, où nous voyons des espaces publics désignés agissant comme des zones de rétention des inondations, où les eaux pluviales en excès peuvent ensuite être siphonnées efficacement, à l’exemple de la Place Flagey en Belgique. Une réflexion similaire pourrait être intéressante ici, si elle s’adapte à notre topographie et topologie.

Annoncé depuis 2018, on attend toujours le Land Drainage Master Plan… Est-ce un outil important ?
Oui, certainement. J’ai entendu le ministre Bobby Hurreeram dire la semaine dernière à la radio que ce document doit être dynamique et sujet à des changements constants. Je suis d’accord. Au-delà du changement constant et de la mise à jour du plan directeur pour la conception technique des drains, je pense qu’il est essentiel que le document soit également utilisé pour influencer d’autres documents de planification afin de dicter quelles zones peuvent être rendues plus sûres, quelles zones doivent être étroitement surveillées, et peut-être aussi voir si les drains nouvellement installés doivent être réajustés. Il peut également être utilisé pour conduire à des changements dans d’autres documents comme la stratégie nationale de développement qui, je pense, est actuellement en phase de consultation.
La coordination de ces documents, guidant le développement dans le pays, est essentielle et je ne pense pas que nous devions nous précipiter pour répondre simplement aux préoccupations liées aux inondations. Nous devons nous assurer que ces changements apportés répondent également à un éventail d’autres dimensions importantes, comme la culture, la mobilité, les besoins d’écologisation, l’accès aux services publics, etc.

Comment envisager désormais le développement dans les zones urbaines et rurales ?
En août dernier, le ministre Obeegadoo avait organisé un Forum national sur le logement et l’aménagement du territoire, et il y a eu des suggestions très intéressantes. Je sais que la COVID-19 n’aide pas pour le moment, mais je pense que nous devons en fin de compte examiner comment recalibrer les documents de planification existants tels que les schémas de plan et les lignes directrices de la politique de planification pour inclure ces recommandations, qui touchent à un éventail de sujets tels que l’adaptation au changement climatique, la mobilité, le logement, l’inclusivité, etc.
S’agissant de la dynamique rurale-urbaine, nous devons reconnaître notre échelle unique. J’aurais tendance à penser qu’il faut veiller à ce que nos zones urbanisées (même dans les villages) restent compactes pour éviter l’étalement urbain (la progression des surfaces urbanisées à la périphérie des villes), qui contribue alors à une augmentation du ruissellement des eaux de surface. Mais ce sont autant de discours de planification régionale que de discours comportementaux. La plupart d’entre nous aiment le mode de vie du « morcellement », mais ce n’est pas idéal et assez dommageable pour notre environnement…

Sur le plan plus individuel, quels critères prendre en considération lors de la construction d’une nouvelle maison pour éviter que sa maison ne se transforme en bassin lors de grosses averses ?
Je pense que la perception NIMBY (Not in my backyard) – soit l’opposition de résidents à un projet local dont ils considèrent qu’ils subiront des nuisances – évolue avec ces inondations, car des régions entières sont à risque. Nous pouvons voir les choses de deux manières. D’abord, si les gens vivent déjà dans des zones à risque et d’inondations répétées, comme dans certains cas avec des structures plus basses que la surface des routes, alors il serait opportun d’envisager de moderniser ces constructions pour éviter une accumulation potentielle d’eau.
Ensuite, les architectes et les ingénieurs peuvent proposer des conceptions innovantes. Les murs de protection contre les inondations sont courants dans différentes parties du monde. Ce sont des murs robustes et imperméables laissant l’eau à l’extérieur de votre propriété. Fait intéressant, cela peut même être envisagé à la fois au niveau individuel et en groupes, où le coût est ensuite partagé entre les voisins. Si de nouvelles constructions sont recherchées, l’une des plus anciennes astuces est celle des constructions surélevées, sur pilotis. Dans les deux cas, la question du coût fera surface, et cela pourrait peut-être être un sujet intéressant pour les “loan designs”.

SANDEEP SEWPAUL (ARCHITECTE) : « Il faut une réelle volonté du gouvernement »

Avec le changement climatique, nous sommes de plus en plus témoins de pluies subites et diluviennes causant des inondations jamais vues à travers l’île. Les drains bouchés sont-ils la seule cause ?
L’île existe depuis plusieurs millions d’années. Les premiers développements ont été apportés il y a 300 ans par les Français. Les Hollandais étaient là avant mais n’ont pas bâti autant que les Français. C’est une petite île. Nous avons des montagnes et la mer. C’est connu que quand il pleut, les rivières, ruisseaux et canaux dirigent l’eau vers la mer. C’est ainsi que fonctionne une île. À travers le pays, il y a des rivières sèches. En cas de grosses pluies, l’eau y passe. Mais, bien de ces rivières ont été enlevées pour faire des constructions.
Depuis le siècle dernier, beaucoup de rivières aussi ont été rapetissées et ont maintenant le statut de ruisseau. C’est le Forestry Department qui est un peu responsable d’avoir changé le statut pour qu’on puisse construire des maisons. Dans bien des cas, on a construit sur ces rivières sèches.

Dans sa réponse à une question parlementaire en avril, le ministre des Infrastructures publiques a parlé de 289 zones inondables identifiées par la Land Drainage Authority et a annoncé plusieurs projets dont la construction de drains. Que peut-on faire pour ces zones à risque ?
Après les inondations de 2013, j’avais écrit un article pour demander qu’on identifie ces zones inondables. Chaque zone est différente. Des experts travailleront à trouver des solutions pour ces zones. Par exemple, la région de Fond-du-Sac et celle de Vacoas ne seront pas pareilles. Nous avons une LDA. C’est à elle de trouver des solutions. Cela au cas par cas. Ensuite, on a le National Disaster Risk Management Reduction Centre. Il est difficile de trouver des solutions à long terme pour les zones inondables où l’on a fait des constructions.
C’est pourquoi il faut prendre des mesures de précaution. Il faut avertir les habitants qu’il y aura des grosses pluies et qu’ils doivent évacuer la zone par exemple tout comme par temps de cyclone. On n’a jamais bâti de villes telles quelles. Les Français ont bâti Port-Louis il y a 300 ans. Il y a des drains et de grands canaux qui dirigent l’eau des montagnes vers la mer. Mais, à Maurice, nous n’avons que de petites agglomérations qui forment des villes. Il n’y a jamais eu de planification.

Il est donc difficile de trouver des solutions sur le long terme ?
En 2018, j’avais proposé une solution. Le problème, c’est que quand il n’y a pas assez d’eau, on se plaint de sécheresse et là, on se plaint d’un excès de pluies. L’eau de pluie doit être considérée comme une ressource et non comme un “waste”. On a besoin d’eau pour l’irrigation. J’avais suggéré des “retention ponds”.
Au lieu de jeter l’eau qui passe à travers les canaux dans les puits d’absorption, on peut diriger des canaux qui absorberont l’eau de pluie vers des “retention ponds”. Actuellement, on dirige cette eau vers les rivières et celles-ci sortent de leur lit. Il faut construire des “retention ponds” où l’on dispose de terre. On est bon dans la création d’autorités mais très faible quand il s’agit de passer à l’action.

Quid de Port-Louis ?
La solution a déjà été trouvée par les Français qui avaient déjà prévu des canalisations et des drains. Les Anglais aussi avaient construit des canaux. Le problème d’inondation à Port-Louis relève du manque d’entretien des drains. On a dévié des canaux. Quand pendant dix ou 15 ans, il n’y a pas de problème d’inondation, on se dit qu’on va construire sur des canaux, sur les zones inondables…

Comment envisager désormais le développement dans les zones urbaines et rurales ?
Comme je l’ai dit, on n’a pas de villes vraiment mais de petites agglomérations. Ce sont de petits morcellements construits l’un à côté de l’autre et qui forment une grande agglomération et deviennent des villes. Comment faire pour améliorer ces zones ? C’est un peu difficile. Si nous avons une nouvelle ville à planifier, le gouvernement doit venir avec des “proper regulations”. Il doit exiger aux morcellements qu’ils fassent des drains et qu’il y ait des autorités capables de vérifier le respect des normes. Il faut d’abord qu’il y ait des “regulations” à Maurice.
Pour l’heure, il n’y a pas de “guidance notes” pour le “rainwater disposal system”. Tout comme le CEB et la CWA donnent des “clearances” pour les morcellements, il faut qu’une autorité comme la LDA donne une autorisation aux morcellements, que les officiers vérifient si des drains ont été construits et s’il y a un proper “rainwater disposal system”.
Pour les anciens morcellements, c’est un peu difficile. Des fois, il n’y a pas de drain des deux côtés des rues et même pas de réserve. La solution probable, c’est de refaire toutes les rues mais c’est un gros travail. Autrement, dans les agglomérations comme Vacoas, il y a des montées d’eaux pour deux raisons : pas de “proper drainage” et beaucoup de maisons ne disposent pas de puits d’absorption adéquats.

Sur le plan plus individuel, quels critères prendre en considération lors de la construction d’une nouvelle maison pour éviter que sa maison ne se transforme en bassin lors de grosses averses ?
Depuis la première Land Building Act en 1910, on a dit qu’une maison doit être 300 mm au-dessus du niveau du sol. Mais, pour l’instant, il n’y a pas de “Building Regulations” à Maurice. La Building Control Act de 2012 a remplacé la Building Act sans qu’il y ait de nouvelles “regulations” de mise. Donc, il n’y a pas de loi qui dit que la maison doit être au-dessus du niveau de la rue. On est vraiment en retard. Cela fait neuf ans qu’on attend ces “Building Regulations”. Le gouvernement devra exiger que les gens fassent des puits d’absorption appropriés chez eux. Il faudra aussi des “Guidances” sur comment évacuer l’eau de pluie.

Un dernier mot…
C’est dommage car cela fait plusieurs années que je fais des suggestions. Il faut une vraie volonté du gouvernement pour faire bouger les choses. Les solutions sont là. Pour les appliquer, il faut de la volonté.

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