(TIRS CROISÉS) RENTRÉE PARLEMENTAIRE : À quoi doit-on s’attendre ?

Depuis les vacances parlementaires, l’eau a coulé sous les ponts. Les citoyens ont une fois de plus exprimé leur ras-le-bol à travers la marche du 13 février, la bonne entente dans l’opposition s’est étiolée, le pays attend de connaître le plan du gouvernement dans le sillage de la crise économique sans pareil…

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À quel type de rentrée parlementaire doit-on dès lors s’attendre ? L’avocat et chargé de cours en Droits humains et Politique, Neelkanth Dulloo, déplore : « Au lieu d’une bataille pour le progrès, c’est devenu une bataille des hommes. Depuis l’Indépendance, c’est ainsi, on freine les développements pour voir qui sera le roi. » Or, s’il voit cette rentrée comme un “Muppet Show”, il estime que le Parlement devrait plutôt : « Travailler à relancer le pays qui est à genoux. Il faut que le gouvernement fasse part de son plan pour redresser la situation économique. » Il ajoute que si les députés de l’opposition « continuent à s’asseoir au Parlement et ne rien faire, ils en paieront les frais aux prochaines élections générales ». Aux prochaines Législatives, selon l’avocat, « le jeu démocratique ne se fera pas sur les cadeaux électoraux mais sur un programme de progrès et de bonne gouvernance ». Bruneau Laurette, fondateur de Linion Sitwayin, est également d’avis que la rentrée parlementaire sera un « show ».

Or, « jamais le pays n’a-t-il connu autant d’agitations, autant d’engagements citoyens avec un désir aussi clair pour un changement de système ». Il ajoute : « Pourtant, la réponse de l’opposition, c’est de ne rien faire d’autres que de poser des questions qui restent sans réponses et de dire vous avez entendu les questions que l’on pose. » Selon lui, il importe que les parlementaires posent des questions et que « les décisions du Cabinet soient surveillées par les membres de l’opposition ».

En bref, « l’opposition doit innover dans sa manière de s’opposer ». Ram Seegobin, de Lalit, considère, lui, qu’ « on ne peut se focaliser seulement sur les scandales au Parlement ». Il poursuit : « De temps à autre, il faut des questions de substance. Pour la plupart des gens, les problèmes, ce sont l’emploi, l’inflation, etc. Il faut tenir compte des préoccupations de la masse, surtout celles des travailleurs. Quand vous écoutez les slogans lors des marches, ils n’ont pas grand-chose à faire avec la classe des travailleurs. »

Il estime que les parlementaires devraient aborder des questions comme la création d’emplois, le développement économique, le contrôle de l’inflation. Autrement, la division au niveau de l’opposition, observe-t-il, « a évidemment requinqué le MSM ». La division dans l’opposition « permet au gouvernement de cacher ses faiblesses ».

NEELKANTH DULLOO (Avocat) : « Pas la priorité de savoir qui sera le roi »

NEELKANTH DULLOO

Avec les derniers bouleversements au niveau de l’opposition, à quel type de rentrée parlementaire peut-on s’attendre ?
Ce sera une rentrée à caractère mesquin. Ce qu’on voit aujourd’hui au niveau de la politique, c’est un drame, car il y a des esprits machiavéliques qui sont intervenus pendant le congé parlementaire. Il y a un mercato politique autour de la question à savoir qui deviendra le challenger de Pravind Jugnauth comme Premier ministre. Il est clair que le gouvernement est sur la même trajectoire que celle de sir Anerood Jugnauth entre 91-95. Peu importe ce que le Premier ministre fera en termes de cadeau électoral, il semble clair que l’électorat est dégoûté par la mauvaise gouvernance. On a un Premier ministre qui n’est pas au courant des décisions prises par ses ministres. S’il était au courant, il n’y aurait pas eu autant de problèmes au niveau des ministères comme l’affaire Saint-Louis, celle du ministère du Commerce. Il semble qu’il ne soit pas non plus au courant dans quelle direction le ministère des Finances va. Il serait bon qu’il fasse un constat post-confinement sur la situation économique. Nous n’avons pas une politique franche concernant la trajectoire économique que nous prenons pour 2023-24. Les données internationales prédisent que nos dettes publiques atteindront les Rs 100 Mds.

Les questions prioritaires risquent-elles d’être reléguées au second plan avec ce qui se passe au niveau de l’opposition ?
Certes, au lieu d’une bataille pour le progrès, c’est devenu une bataille des hommes. Depuis l’Indépendance, c’est ainsi, on freine les développements pour voir qui sera le roi. Mais ce n’est pas la priorité de savoir qui sera le roi. Il faut relancer le pays qui est à genoux. À part un High Powered Commitee (HPC) sur Grand-Bassin, on ne voit pas d’autres HPC sur les questions prioritaires. Ce ne sont pas des HPC avant chaque fête culturelle qu’il faut.

Alors qu’on a besoin d’une opposition soudée et forte pour acculer le gouvernement sur divers dossiers brûlants, l’entente entre les divers partis de l’opposition et porteuse d’espoir pour la population s’est effritée. L’opposition pourra-t-elle bien accomplir son travail ?
Nous avons vu ce que le MMM a dit du PTr. Mais cela s’applique aussi au MMM. Depuis la fin des années 90, on réclame le départ de Bérenger. Celui-ci emmenait d’autres personnes pour renforcer le MMM. Finalement, le parti est resté pareil. Il est clair que lorsqu’il ne sera plus leader du MMM, c’est sa fille Johanna qui sera leader du parti. Il devrait avoir le courage de remettre le leadership à Reza Uteem. Personnellement, j’aurais aimé voir Reza Uteem leader du MMM.

L’opposition pourra-t-elle mener à bien son travail ?
Oui, parce que le travail se fait au Parlement. Le peuple sait que le gouvernement actuel n’arrive pas à “deliver”. Notre calendrier international est en panne et ne se relèvera pas de sitôt tant qu’on n’aura pas un ministre des Affaires étrangères dynamique. Notre diplomatie économique sera en panne tant qu’on n’aura pas un ministre dynamique. Un ministre des Finances ne peut passer son temps à demander des prêts et consolider la dette publique. Où est le profit ? Nous sommes premiers dans les classements internationaux mais tout cela ne reflète pas la réalité. La propagande de la MBC n’est pas loin de celle de Kim Jong Un de la Corée du Nord. Pravind Jugnauth est dans la même direction que Kim Jong Un et le ministre des Finances dans celle de Mugabe. Il faut que le gouvernement fasse part de son plan pour redresser la situation économique.

L’opposition parlementaire est-elle faible ?
Je ne le pense pas. Au contraire, elle était devenue trop forte et une main invisible est venue mettre du désordre. On est venu mettre du désordre avec Bérenger et celui-ci est désorienté quand on met du désordre. Lui-même ne s’y attendait pas.

Une partie de la population, qui comptait sur cette nouvelle entente de l’opposition pour faire rétablir la justice et pour revendiquer ses droits, est très probablement déçue depuis la division. Quel appel feriez-vous aux parlementaires de l’opposition ?
Il y a 24 ministères et chaque ministère a une “policy” qui demande une reconstruction, une nouvelle vision. Si les députés de l’opposition continuent à s’asseoir au Parlement et ne rien faire, ils en paieront les frais aux prochaines élections générales. C’est le dynamisme qui résultera en leur élection aux prochaines législatives. Les députés qui ne font rien seront “written off”, y compris les leaders. Le Premier ministre actuel n’en est pas épargné. Il se peut qu’un événement déclenche les élections générales. Le peuple doit être prêt à n’importe quel moment pour faire le jeu démocratique qui ne sera cette fois pas basé sur la pension de vieillesse, sur les cadeaux électoraux, mais sur un programme de progrès et de bonne gouvernance. Je lance un appel à la Electoral Supervisory Commission pour mettre de l’ordre. Prenons l’exemple de Kistnen Papers, c’est faux de dire qu’on ne dépense que Rs 150 000 pendant la campagne électorale. Il y a des gens qui jurent de faux affidavits. Soit on augmente ce seuil de Rs 150 000 soit on fait un appel précis dans le contexte actuel. Si les Kistnen Papers sont vrais, c’est grave. L’ESC doit assumer ses responsabilités.

En quoi Nando Bodha dans les rangs de l’opposition changera les choses à la rentrée parlementaire ?
Si Bérenger joue la carte franche avec ceux qu’il a débauchés du gouvernement, il ne faut pas qu’il les mette sur la “waiting list”. Kan ou aste zwer, ou pa pran zot met lor ban apre kalkile ar ki lekip pou zwe. Oun aste zwer, ti bizin met li “Leader de l’opposition”.

En conclusion ?
La rentrée se fera dans le cafouillage extrême, avec le Speaker que l’on connaît. Ce sera un Muppet Show. Je mets au défi les députés du gouvernement et ministres de cesser de prendre des petites feuilles de papier pour répondre aux questions. Affrontez l’électorat, ne faites pas de la rédaction.

BRUNEAU LAURETTE (Linion Sitwayin) : « L’opposition doit innover dans sa manière de s’opposer »

Avec les derniers bouleversements au niveau de l’opposition et finalement le choix de Xavier-Luc Duval comme leader de l’opposition, à quel type de rentrée parlementaire peut-on s’attendre ?
La rentrée parlementaire sera un show étant donné que le Parlement est un cirque, où les uns pensent que leur devoir est de ne pas répondre aux questions pendant que les membres de l’opposition font leur show en se faisant expulser tout en ne faisant rien concrètement pour faire reculer le gouvernement par rapport aux projets de loi. Par exemple, pendant le confinement, avec la loi COVID-19, les parlementaires auraient pu, avec tous leurs avocats, mettre un cas contre la constitutionnalité de cette loi qui change le rôle de la Banque de Maurice ou encore les droits des travailleurs. Mais non, l’opposition fait son show, certains se présentent comme des jeunes parlementaires et d’autres seraient des parlementaires expérimentés, je ne savais pas que nous, les électeurs, avions voté pour des “trainees” et des mentors ! Je croyais naïvement que l’on choisissait des représentants pour mettre en oeuvre une politique promise.

En dépit des divisions par rapport au PTr, Arvin Boolell, Shakeel Mohamed et Nando Bodha ont félicité Xavier-Luc Duval. Pensez-vous que les membres de l’opposition sauront mettre de côté leurs différends pour confronter le gouvernement aux divers scandales ?
Les membres de l’opposition travaillent déjà très bien ensemble pour préserver un système castéiste qui protège leurs intérêts avant tout. C’est dans l’intérêt de la réussite de l’entente que Paul Bérenger a demandé au Parti Travailliste de faire partir Navin Ramgoolam, le but de l’entente étant de devenir une alliance pouvant proposer une alternance de gouvernement mais pas d’alternative. Il ne propose pas une autre forme de société, ils ont tous pour intérêt de défendre leur dynastie et, ce qui leur permet cela, c’est un système raciste qui disqualifie certains au poste de Premier ministre en raison de leur histoire et de leurs origines ancestrales.

Quel appel feriez-vous aux parlementaires de l’opposition ?

L’appel serait de respecter ce que demande la population et qu’ils démissionnent tous en masse. Le MSM n’a pas la capacité de modifier la Constitution et lorsque l’opposition démissionne en masse, le gouvernement MSM sera obligé d’organiser des élections pour 27 postes de députés. Cela pourra entraîner des départs du côté du gouvernement aussi et permettra aux partis traditionnels de montrer leurs désirs de changer et surtout qu’ils ne sont pas attachés à leur paye de député comme beaucoup de citoyens le pensent.

Comment trouvez-vous la nouvelle configuration au niveau de l’opposition avec un nouveau leader et Nando Bodha qui rejoint cette rangée de parlementaires ?
Nouveau leader de l’opposition, Nando Bodha, la configuration est parfaite pour continuer leur cirque comme je l’ai déjà dit plus tôt. Jamais le pays n’a-t-il connu autant d’agitations, autant d’engagements citoyens avec un désir aussi clair pour un changement de système et pourtant la réponse de l’opposition, c’est de ne rien faire d’autres que de poser des questions qui restent sans réponses et de dire vous avez entendu les questions que l’on pose. Ensuite, faire un rassemblement qui aurait été un échec si les citoyens n’étaient pas venus à la rescousse. Pour ensuite, au lendemain de la marche, se préoccuper avant toute chose de leurs intérêts partisans.

Vous avez annoncé un parti politique pour accueillir les partisans déçus de l’opposition. Or, au début de votre engagement, vous aviez dit que votre combat serait apolitique jusqu’au bout…
J’ai dit que mon combat serait apolitique avec l’espoir que l’opposition parlementaire assumerait ses responsabilités. Quand vous entendez Arvin Boolell dire qu’il soutient son leader, alors qu’il avait dit le 13 février avoir compris ce que veulent les citoyens, il y a un problème… Cela aggrave le déficit confiance de la population dans la classe politique. Je suis aujourd’hui sous pression pour et par ceux qui m’aident et me soutiennent pour former une organisation qui accueillera ceux qui veulent faire la politique comme il se doit, c’est-à-dire, pour les citoyens et par les citoyens… Quand les politiques déçoivent, les citoyens ont le devoir d’agir… C’est mon devoir que j’accomplis en allant dans cette direction.

Quelles devraient être les priorités à la rentrée parlementaire ?
Certainement pas les Walk Outs et les suspensions que l’opposition provoque ou reçoit gratuitement. Il faut que les questions parlementaires soient posées et que les décisions du Cabinet soient surveillées par les membres de l’opposition. Il faut que les membres de l’opposition utilisent le judiciaire pour s’opposer aux lois restrictives des libertés comme l’ICTA, la Health Act ou encore la CSG. L’opposition doit en tout cas innover dans sa manière de s’opposer. C’est en tout cas ce que la population attend d’elle. La population s’attend à ce que l’opposition et les députés, qui la composent, se rapprochent des citoyens.

RAM SEEGOBIN (Lalit): « Il faut tenir compte des préoccupations de la masse »

Avec les derniers bouleversements au niveau de l’opposition et finalement le choix de Xavier-Luc Duval comme leader de l’opposition, à quel type de rentrée parlementaire peut-on s’attendre ?
Avant ce congé, il y avait une sorte d’entente de l’opposition au niveau du Parlement. Leur souci principal était que souvent les ministres et le Premier ministre ne répondaient pas aux questions. Ensuite, ils avaient un problème permanent avec le Speaker. En dépit de tout, ils entretenaient une entente assez correcte. À l’époque, au niveau de Lalit, on trouvait qu’ils se concentraient un peu trop sur les scandales, tels que “Angus Road”, et pas suffisamment sur l’avenir du secteur agricole, si l’industrie sucrière a un avenir, s’il est nécessaire de développer une industrie agroalimentaire. Ils étaient un peu éloignés des sujets prioritaires.

N’est-il pas important de questionner le gouvernement sur les scandales ?
Si, mais on ne peut se focaliser que sur les scandales. De temps à autre, il faut des questions de substance. Les scandales ont une importance relative. Si on regarde le sondage d’Amédée Darga, on verra que, pour la plupart des gens, les problèmes, ce sont l’emploi, l’inflation, etc. Pour beaucoup de personnes, les sujets populaires lors des marches n’ont rien à faire avec leurs préoccupations. L’opposition ne tient pas suffisamment compte des préoccupations des gens autour de l’emploi, des prix de consommation, du logement. Nous avons une opposition qui ne pensera pas à poser des questions sur ces 2 300 familles qui vivent aujourd’hui dans des maisons contenant de l’amiante. Pour Lalit, cette question est un scandale.

Qu’en est-il des autres scandales dénoncés lors des marches. Ne faut-il pas les aborder ?
Il y a une manière de les aborder. On peut juste les exposer pour marquer des points contre le gouvernement. L’autre approche : en présence de ces scandales, est-ce que le gouvernement fera A,B,C,D,E pour empêcher de telles choses ? C’est une autre approche. Notre critique envers l’opposition est qu’elle avait adopté une approche assez populiste avant les congés parlementaires. Quant aux scandales, comme l’affaire Sawmynaden, il faut les traiter d’un point de vue judiciaire, car il y a une enquête judiciaire. Nous sommes satisfaits que, dans cette enquête, un magistrat et un représentant du DPP assument leur rôle sérieusement. Nous n’avons pas vu cela dans les autres enquêtes. Nous sommes donc assez confiants que des choses constructives en émaneront.

Quel appel feriez-vous aux parlementaires de l’opposition ?
Il faut tenir compte des préoccupations de la masse, surtout celles des travailleurs. Quand vous écoutez les slogans lors des marches, ils n’ont pas grand-chose à faire avec la classe des travailleurs. Donc, à la rentrée parlementaire, abordez les questions comme la création d’emplois, le développement des secteurs économiques, contrôle de l’inflation, logement. Si en 2021, on ne voit pas que 2 300 familles habitent des maisons contenant de l’amiante comme une priorité, on se pose des questions. Certes, posez une question sur Angus Road, mais pas que dessus. Un des problèmes qu’il y avait, c’est quand Arvin Boolell était leader de l’opposition. Il y avait une sorte d’anomalie structurelle. Il était leader au Parlement mais pas dans son parti. Donc, avant qu’il pose des questions et prenne position, il devait consulter son leader, ce qui rendait cette opposition un peu faible.

Est-elle plus forte aujourd’hui ?
Non, elle est plus faible à mon avis. Nous avons un leader de l’opposition du plus petit parti au Parlement avec cinq parlementaires. Je ne crois pas que Xavier-Luc Duval sera bien plus percutant que toute autre personne.

En dépit des divisions par rapport au PTr, Arvin Boolell, Shakeel Mohamed et Nando Bodha félicité Xavier-Luc Duval. Pensez-vous que les membres de l’opposition sauront mettre de côté leurs différends pour confronter le gouvernement aux divers scandales ?
Ils sont condamnés à une entente au niveau parlementaire. Mais est-ce qu’il y a une entente politique, non.

Comment trouvez-vous la nouvelle configuration au niveau de l’opposition avec un nouveau leader et Nando Bodha qui rejoint cette rangée de parlementaires ?
Je crois que, quand Nando Bodha est arrivé, il a un peu brouillé les cartes. Mais nous n’arrivons, pour l’heure, pas à voir ce qui en sortira. Sa seule force politique, c’est qu’il a quitté le gouvernement. C’est un peu négatif quand votre seule force politique est que vous avez quitté le gouvernement. Nous ne voyons pas encore ce qu’il fera en dehors du gouvernement. Il a réuni quelques personnes autour de lui et a des projets très vagues. Il nous faut attendre de connaître son orientation : est-ce qu’il fondera un parti ou intégrera un parti… Pour l’heure il est un député indépendant. Dans notre système, les indépendants sont un peu apandan.

Xavier-Luc Duval comme leader de l’opposition, cela donnera quoi ?
Il a de l’expérience au Parlement. Il fera assez bien mais cela dépendra un peu à quel point il peut faire face à ce Speaker. Attendons voir.

En définitive, votre attente de cette rentrée ?
Ce qui s’est passé au niveau de l’entente de l’opposition a évidemment requinqué le MSM. Quand on voit Pravind Jugnauth à la télé, c’est une personne requinquée, agressive. Du point de vue du gouvernement, ils étaient acculés mais à cause de ces manœuvres qu’on a vues par Bérenger etc., ils en sont sortis requinqués. C’est un peu navrant. Toutefois, dès le départ, c’était un gouvernement très faible qui perdait ses ministres l’un après l’autre, mais du côté de l’opposition aussi, parce qu’elle est toujours divisée et qu’elle ne présente aucune alternative, cela permet au gouvernement de cacher ses faiblesses.

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