Tourisme – Emploi : Taximen et plaisanciers, sans ressources en quête d’une Support Living Allowance

Depuis le début de cette année, que ce soit en raison des conditions cliamtiques défavorables et des répercussions de la pandémie du COVID-19, ils sont littéralement sans ressources financières. Ainsi, les plaisanciers et chauffeurs de taxi, engagés dans le secteur du tourisme  lancent un appel quasi désespéré au gouvernement pour que leur situation soit prise en considération. Avec la fermeture des hôtels, ils se retrouvent au chômage et ne savent même pas quand ce secteur pourra redémarrer, même après la pandémie. Ils souhaitent une série de mesures, dont une Support Living Allowance, afin de leur permettre de passer ce cap difficile.
Si le Wage Support Scheme viendra en aide au secteur privé pour assurer les salaires des employés, les « self-employed », notamment dans le secteur du tourisme, sont dans le flou. Dès l’annonce de la fermeture de nos frontières avec l’Europe, la Federation of Hotel Taxis Associations (FHTA) avait écrit au ministre du Tourisme, Joe Lesjongard, et au Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour attirer leur attention sur leur situation difficile.
Yash Murakkhun, le président, explique : « Nous respectons les décisions du gouvernement. Nos membres comprennent que nous sommes dans une situation extrêmement difficile et que nous devons collaborer avec les autorités. Cependant, nous avons également une famille à nourrir. D’où notre lettre au Premier ministre, au ministre du Transport et au ministre du Tourisme pour leur faire comprendre notre situation. »
La FHTA a ainsi soumis plusieurs requêtes aux autorités : geler le remboursement des emprunts bancaires des taximen, en attendant que la situation revienne à la normale; mettre en place une Support Living Allowance pour les taximen du secteur touristique et, lorsque la situation sera rétablie ; ouvrir le dialogue, avec le Premier ministre, le ministre du Transport et celui du Tourisme.
Si jusqu’à présent certains hôtels sont encore opérationnels, Yash Murakkhun estime « logique que, dans peu de temps, ils vont tous fermer », du fait de la fermeture de nos frontières. « C’est pour cela que nous lançons un appel pour se préparer à la situation. Nous collaborons avec le gouvernement, mais nous voulons que notre appel soit aussi entendu. »
Les mêmes inquiétudes se font entendre du côté des plaisanciers. Prem Beerbul, président de la Federation of Pleasure Craft Operators (FPCO), a également écrit aux autorités concernées pour faire part des difficultés que vivent au quotidien ses membres et lui-même. « Nous sommes un maillon de la chaîne touristique. Nous avons apporté notre contribution à l’économie. Mais aujourd’hui, on a besoin d’aide pour faire face à la situation. Malheureusement, lundi, j’ai écouté parler le ministre des Finances concernant l’aide pour le salaire des employés, et nous ne sommes pas sur la liste. Le système mis en place, notamment en passant par la Mauritius Revenue Authority, n’est pas adapté pour nous. Nous sommes un secteur informel et le travail n’est pas le même chaque jour. En plus, dans la majorité des cas, le plaisancier est seul à travailler chez lui. »
La FPCO propose trois requêtes au gouvernement : que le paiement du permis d’opération soit suspendu pour un an ; que les emprunts soient gelés ; et que chaque plaisancier puisse avoir un package de Rs 40 000 pour payer ses employés. Prem Beerbul ajoute : « J’ai entendu le ministre dire à la télé que pour ceux qui devaient renouveler leurs fitness et assurance, il y aura un délai. J’aimerai que cette mesure s’applique également pour les bateaux. Que les permis ne sautent pas, si le renouvellement ne peut se faire pendant la période de confinement. Idem pour l’assurance ! »
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PÊCHE — Judex Rampaul : « Laissez-nous sortir les casiers ! »
Judex Rampaul, président du Syndicat des Pêcheurs, attire l’attention du gouvernement sur le danger que représentent les casiers laissés en mer. Tout en se disant « compréhensif » sur les restrictions de mouvement, il plaide pour que notre environnement ne souffre pas davantage. « Un casier laissé en mer est une machine à tuer. Les poissons qui y sont pris vont mourir et il va continuer à en emprisonner d’autres. Les autorités auraient dû donner la permission pour sortir ces casiers. Non seulement la population aurait du poisson à manger, mais surtout, on empêcherait ces casiers de causer du tort à notre environnement marin. »
Judex Rampaul souhaite également que le gouvernement prévoit une assistance financière pour les jours de confinement. « Comme d’autres, nous ne pouvons travailler en ce moment et nous avons également des familles à nourrir. »

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