TRAFIC : La douane saisit 5 faux permis de conduire internationaux

Un receveur d’autobus dénonce Nizam Hossenee et déclare avoir perçu Rs 2 000 sur chaque faux permis.

- Publicité -

L’enquête policière pour faire la lumière sur la fabrication des faux permis de conduire a connu des développements avec deux nouvelles arrestations jeudi. Entretemps, la douane a saisi cinq faux permis de conduire internationaux dans un colis qui est arrivé à Maurice le 28 juillet sur le vol EK 701 d’Emirates Airlines en provenance de Dubaï. Mais le paquet est originaire de Huizhou en Chine et il était adressé à un habitant de Nouvelle France. Suivant les procédures établit, la boîte a été emmenée dans l’entrepôt de la PATS à Plaine Magnien en attendant son dédouanement. En le passant au scanner, des douaniers de la Mauritius Revenue Authority (MRA) ont remarqué la présence d’un sachet en plastique à l’intérieur.

Soupçonnant qu’il contenait un produit illicite, la douane a sollicité l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) de l’aéroport. En l’ouvrant, les officiers ont découvert cinq faux permis de conduire internationaux de territoires différents comme suit : deux permis, supposément émis en Californie aux États-Unis, portait le même numéro avec le nom d’une femme dessus, un autre issu de Manchester en Grande-Bretagne, et deux autres en provenance de South Wales en Australie, et Ontario au Canada. La MRA a attendu que quelqu’un réclame le colis, mais personne ne s’est présenté. Jeudi, la police a saisi les faux documents tout en alertant le Central CID. Des instructions ont été données aux Casernes centrales pour mettre la main sur le destinataire.

Par ailleurs, une équipe de l’Emergency Response Service (ERS) a arrêté deux suspects dans le sillage de l’affaire de trafic de faux permis dont l’enquête est menée par le CCID. Dans un premier temps, la police a fait une descente à Mare D’Albert chez un chauffeur d’autobus de 39 ans, qui a avoué qu’il utilise un faux permis pour conduire. Il a remis aux policiers quatre faux permis portant différents noms et deux photos passeport. Interrogé sur la provenance de ces papiers, le trentenaire a avoué que c’est Nizam Hossenee qui les fabriquent. Et d’ajouter que c’est un ami, un receveur d’autobus de 27 ans, qui a joué l’intermédiaire entre lui et le présumé cerveau. La police s’est alors rendue à Mare Tabac pour arrêter le receveur. Ce dernier est également passé aux aveux en soutenant, « pou sak fos lisans ki nou donn Nizam pou fer, li pey nou Rs 2000 ». Les deux suspects ont été remis au CCID pour un interrogatoire poussé. Ils ont été traduits en justice vendredi où une accusation provisoire de « conspiracy to commit a crime to wit forgery » a été retenue contre eux. Ces deux arrestations confirment les soupçons de l’équipe de l’ACP Devanand Reekoye, qui estime que Nizam Hossenee (56 ans), arrêté durant la semaine, est le cerveau du crime. Il aurait fabriqué plus d’un millier de faux permis de conduire dont bon nombre sont en circulation actuellement.

Cet habitant de Camp Levieux a déjà été arrêté en février de l’année dernière après la saisie de 150 faux permis de conduire, 500 photos passeport, des faux relevés bancaires, des spécimens des billets de banque, et des appareils informatiques. Le quinquagénaire avait déclaré qu’il empochait entre Rs 10 000 et Rs 15 000 pour chaque faux permis vendu. Il avait obtenu la liberté conditionnelle. Selon les Casernes centrales, il aurait repris ses activités cette année.

Toujours en ce qui concerne les faux permis, une équipe de l’Anti Robbery Squad a interpellé un jeune de 23 ans jeudi sur la plage de Pointe-aux-Canonniers. Ce dernier roulait un van avec un Motor Vehicle Licence (MVL) douteux affiché sur son pare-brise. Mais après un interrogatoire, il a lancé, « deklarasyon-la fos sa. Mo finn fer enn kopi apre mo finn ekrir mo nimero van. Deklarasion-la pou enn lot masinn sa ». Il a également avoué que son permis de conduite est un faux et devait déclarer que c’est un habitant de Petit Raffray qui l’a fabriqué. Ce dernier est activement recherché par la police. Le jeune homme a, lui, été relâché sur parole.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -