Transport en commun : Enervement et menaces chez les opérateurs individuels

-La Bus Owners Co-operative Federation durcit le ton par rapport aux trois précédentes majorations du prix du mazout

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Ils sont las d’attendre que leurs revendications soient prises en considération. Les membres de la Bus Owners Co-operative Federation dénoncent le manque d’attention à leurs nombreuses doléances. Sunil Jeewoonarain, président de l’association, prévoit un « comportement indiscipliné » de ses membres si une rencontre avec le ministère des Infrastructures publiques n’a pas lieu au plus vite.

« Nos nombreuses correspondances sont restées sans réponses jusqu’à présent. Nous n’avons jamais eu de rencontre avec le ministère des Infrastructures publiques », souligne Sunil Jeewoonarain au Mauricien. Les membres de la Bus Owners Co-operative Federation réclament au gouvernement les mêmes droits dont bénéficient d’autres opérateurs d’autobus. « Nous faisons le même travail qu’eux », disent-ils. Sunil Jeewoonarain affirme utiliser la voie diplomatique pour faire entendre les doléances de ses membres et avance qu’il est également crucial que le public sache dans quelles conditions travaillent ces derniers. « Nous voulons que le public soit au courant de nos problèmes avant que nous prenions des actions qui auront un effet direct sur eux », dit-il.
Le président de l’association souligne que les trois précédentes hausses du prix du diesel ont engendré un déséquilibre dans le “cash-flow” des opérateurs. « Nous ne percevons aucun subside comme les autres compagnies », dit-il, soupçonnant que « d’autres compagnies d’autobus en reçoivent secrètement ».

En raison de cette discrimination, il avance qu’une lettre a été envoyée à l’Equal Opportunities Commission. Par ailleurs, avec l’avènement du Metro Express, Sunil Jeewoonarain dit avoir demandé quel serait l’impact de ce mode de transport sur les opérateurs de bus individuels mais affirme « n’avoir rien eu comme réponse jusqu’à présent ». Par ailleurs, il indique que, lors de l’Assemblée générale de la fédération, qui se tiendra prochainement, les différentes actions pour démontrer leur mécontentement seront votées.

Pour Sunil Jeewoonarain, les décisions prises concernant les propriétaires d’autobus individuels sont « autoritaires » et « dictatoriales ». Il ajoute qu’il n’y a « jamais eu de consultations » avec eux. « Nos membres sont à bout. Nous sommes obligés de choisir cette voie », dit-il, ajoutant ne pas comprendre la raison derrière le manque de considération envers les opérateurs de bus individuels. « Sommes-nous des gens de catégorie inférieure ? » se demande-t-il.

Parmi les actions qui seront prises par les membres de la fédération, figurent un ralentissement au niveau de leurs activités de même qu’une manifestation pacifique. Le président explique que la fréquence des autobus individuels sera étendue surtout à des heures mortes. Il précise également qu’il se pourrait qu’une décision de faire une grève de la faim soit prise. Sunil Jeewoonarain souligne que toutes ces actions sont faites « à contrecœur ». Si la fédération parvient à obtenir une rencontre avec le ministère des Infrastructures publiques, plusieurs sujets seront abordés, tels la concurrence déloyale qui est la cause d’un sérieux manque à gagner pour ses membres. Il déplore également le fait que sa fédération n’ait pas été invitée lors du lancement de la police du transport. « Nous voyons qu’une grande faveur est accordée aux grandes compagnies d’autobus et que les autres sont laissés sur la touche », fait-il ressortir.

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