Travaux d’infrastructures | Sur les routes : L’enfer de l’embouteillage !

  • Un minimum supplémentaire de 30 minutes pour entrer à Port-Louis par Camp-Chapelon et de 45 minutes à hauteur de Jin-Fei pour les usagers venant du Nord
  • – Les sanctions pour retardataire vont du manque à gagner sur les “casual leaves” pour les 15 minutes à des coupes correspondantes sur les salaires après le premier quart d’heure avec des sanctions
  • – Rashid Imrith (FSSP) : « Les salariés du public et du privé ne peuvent faire les frais des travaux liés au Metro Express et autres projets »

L’enfer de l’embouteillage sur nos routes se fait de plus en sentir. La dernière déviation sur la Nationale à hauteur de Camp-Chapelon est venue ajouter une nouvelle couche au calvaire quotidien que vivent les usagers de la route devant se rendre ou quitter la capitale. Les travaux liés principalement au projet Metro Express et à d’autres travaux d’infrastructures sur le réseau routier constituent un lourd tribut pour les employés, que ce soit du public ou du privé. D’autant plus qu’ils sont impuissants face au grave problème d’embouteillage, qui ne fera qu’empirer au fur et à mesure que se multiplient les déviations sur les artères desservant la capitale. Mais attention, le problème ne survient pas que sur la Nationale à la sortie sud de Port-Louis. Il y a encore de gros ralentissements à l’entrée nord de la capitale avec les travaux dans la région de Jin-Fei.

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Les moins pessimistes des usagers de la route concèdent qu’il faudra prévoir une bonne demi-heure additionnelle pour entrer à Port-Louis aux heures de pointe à la suite des travaux ayant abouti au rétrécissement de la voie d’accès à Camp-Chapelon. D’importants travaux sont programmés à cet endroit précis pour au moins les trois prochains mois en vue de permettre aux trams du Metro Express de franchir l’autoroute à Pailles avant d’amorcer leur dernier virage à Port-Louis. Mais il n’est pas exclu que les trente minutes additionnelles soient amplement insuffisantes dans certaines circonstances.

Mais il n’y a pas que les travaux à l’entrée Sud de Port-Louis qui occasionnent des ralentissements sur la route. « Saviez-vous que pour la pointe du matin, les usagers de la route venant du Nord doivent prévoir 45 minutes en plus pour arriver au travail ? On en parle rarement, mais cette vérité coûte cher aux fonctionnaires et également, dans une certaine mesure, aux employés du privé », s’insurge Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public (FSSP). Il compte évoquer tous les problèmes relatifs à l’embouteillage lors d’un point de presse lundi.

« Les “collateral damages” de l’embouteillage sont conséquents pour les employés retardataires. Le barème appliqué est implacable : pour les quinze premières minutes, le fonctionnaire retardataire écope sur son “casual leave”. Pour plus de 15 minutes de retard, on lui impose des déductions sur son salaire. Si par malheur, il a été en retard pendant cinq jours, ce sont des sanctions avec comité disciplinaire. C’est une équation intenable que les usagers subissent de manière injuste. Il est temps que les autorités se rendent compte des difficultés découlant des travaux du Metro Express et de se montrer plus flexibles envers les retardataires au bureau. Tout au moins jusqu’à la fin des gros travaux », plaide Rashid Imrith dans la conjoncture.

Entre-temps, les usagers de la route doivent prendre leur mal en patience en se rendant sur leur lieu de travail à Port-Louis chaque jour. À ce stade, avec les dernières mesures ralentissant la circulation sur la Nationale à Pailles, il faut compter cette demi-heure supplémentaire. Ceux qui n’avaient pas tenu en ligne de compte cette nouvelle donne ont accumulé des retards conséquents en fin de semaine et devront automatiquement rajuster leur réveil d’embouteillage.

Quitter sa maison à Souillac vers 6 h 15 le matin pour arriver à Port-Louis en autobus à 7 h 45 n’est plus possible pour cette mère de famille. « Je suis maintenant obligée de quitter la maison plus tôt », soupire-t-elle. Elle observe que de plus en plus de personnes sortent chez elles plus tôt que d’habitude. « L’embouteillage de 7 h 30 intervient maintenant vers 7 h. Qui sait si la situation n’ira pas de mal en pis avec les travaux de Camp Chapelon ? », se demande-t-elle. La matinée d’hier a été une exception vu qu’il n’y avait pas d’élèves sur les routes à l’occasion du Teacher’s Day.

Pour cet autre habitant du Sud, il ne lui sera plus possible de prendre le bus à 7 h 15 comme à son habitude pour se rendre à Port-Louis. « Je n’arrive plus au bureau à 8 h 30 mais à 8 h 45, voire plus tard », dit-il, comme pour confirmer les propos quasi unanimes des usagers de la route sur les conséquences des travaux du Metro Express à Port-Louis, sans compter que très bientôt d’autres aménagements routiers sont à prévoir, des travaux étant envisagés au rond-Point de Phoenix.

Pour sa part, le chef inspecteur Ashok Mattar, affecté à la Traffic Branch, dira que la police a pris les dispositions nécessaires pour éviter les congestions routières. Toutefois, note-t-il, il y a un ralentissement à hauteur de Camp Chapelon à cause de la fermeture d’une partie de la route. « Nous faisons tous de notre mieux pour alléger le trafic », a-t-il rassuré alors qu’il est prévu que les travaux à Pailles dureront jusqu’à la fin de cette année.

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