UNIVERSITÉ DE MAURICE — Academic freedom — Rajen Narsinghen : « Mon opinion politique relève de ma vie privée »

Le Senior Lecturer du département de Law and Management de l’Université de Maurice, Rajen Narsinghen, s’est à nouveau présenté devant un comité disciplinaire lundi matin. Après près de trois heures de discussions, il s’avère que le cas du chargé de cours est « très compliqué ». Le cas a été renvoyé au 2 juillet.

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Pour des raisons techniques et procédurales, le comité disciplinaire mis sur pied pour se pencher sur le cas de Rajen Narsinghen, chargé de cours à l’Université de Maurice, a été renvoyé. C’est ce qu’a déclaré en somme le principal intéresse à sa sortie du comité disciplinaire. La raison est qu’il faut donner du temps aux avocats pour la marche à suivre. Selon lui, des vices de procédure ont été relevés par les avocats. S’il ne peut anticiper ce qui se passera, il s’attend « aux autres audiences ».

À une question du Mauricien sur sa présence sur une estrade du Parti travailliste lors de la campagne électorale l’année dernière, Rajen Narsinghen répond que « mon opinion politique demeure ma vie privée ». Pour lui, on ne peut faire « cette association avec l’Academic Freedom » et il renvoie à ce qu’il enseigne à l’UoM qui comprend des aspects politique et de droit. Concédant que l’UoM lui reproche plusieurs choses, il a souligné qu’à chaque fois les partis politiques ou les organisations non gouvernementales sollicitent son expertise pour parler de la corruption, des droits humains ou la démocratie, il a toujours répondu présent. Dans la foulée, il a dit avoir même parlé d’un jugement du Privy Council en 2008, soit au sujet d’un « pot-de-vin électoral ».

Venu pour défendre les droits de Rajen Narsinghen, le syndicaliste et président de la Federation of Civil Service and Other Unions National Trade Union Confederation, Narendranath Gopee, a qualifié le cas de « très compliqué ». Selon lui, des manquements ont été notés de la part de l’institution de Réduit concernant les documents et les explications donnés. Après cette deuxième audience, il a déclaré que des points d’ordre « légal » et « procédural » ont été soulevés. Selon lui, la partie qui défend Rajen Narsinghen doit soumettre des informations à l’UoM. Et cette dernière doit encore fournir des explications avant que le cas soit à nouveau entendu. Des points d’ordre technique ont fait surface et méritent d’être éclaircis, selon lui. Les manquements de la part de l’UoM, a avancé le syndicaliste sont, entre autres, « le non-respect des procédures avant l’institution du comité disciplinaire ». Sur les demandes des “particulars”, il a déclaré que l’UoM n’a pas donné les détails attendus. « Pour que l’affaire soit entendue sur le fond, il nous faut des informations plus détaillées car cela concerne l’impartialité du comité mis en place sur ce cas », a-t-il fait ressortir.

Contrairement à la convocation de jeudi dernier qui avait mobilisé des députés et membres du Parti travailliste, des étudiants et des parents pour le soutenir, personne n’a montré de l’intérêt cette fois-ci. Une seule fille portant un masque blanc avec une croix était debout devant l’auditorium de l’UoM. Se voyant seule, elle a préféré partir après une heure et demie. Plusieurs policiers étaient présents sur le campus pour cette deuxième séance. Rajen Narsinghen est défendu par Me Antoine Domingue.

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