UOM : Le marché du travail dicte les programmes de 1re année

Un alignement des cours sur le Learner-Centred Credit System inspiré de l’European CTS

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Frais administratifs maximaux de Rs 10 000 aux étudiants

Journées portes ouvertes à l’UoM du 12 au 14

Avec la proclamation des résultats du Higher School Certificate vendredi dernier, place maintenant au choix d’études tertiaires. L’université de Maurice, pour ne pas déroger à son calendrier, organise du 12 au 14 des journées portes ouvertes en vue de présenter ses programmes d’études aux parents et à ceux ayant récemment terminé le cycle secondaire. La différence cette année se situenon seulement au niveau de la gratuité des frais d’études mais aussi le fait que tous les programmes de première année aient été revus pour répondre à la demande du marché. Ces programmes ont aussi été alignés au Learner-Centred Credit System (LCCS), qui puise sa source de l’European Credit Transfer System (ECTS).

Durant trois jours, les portes de l’auditorium Octave Wiehe, à Réduit, seront ouvertes pour la prochaine rentrée d’août 2019. « Les futurs étudiants auront l’occasion de découvrir les différents cours proposés par les six facultés de l’Université et par le Centre for Innovative & Lifelong Learning. Des universitaires et le personnel de soutien, y compris les étudiants, seront sur place pour accueillir les futurs étudiants et leur donner les informations nécessaires en fonction de leurs intérêts », explique l’Associate Professor et Pro vice-chancelier de l’UoM, Mohammad Santally, au Mauricien. Alors que ces futurs étudiants seront conseillés et guidés par les universitaires, le “Online Toolkit” sera aussi mis à la disposition de ceux présents pour qu’ils puissent savoir quels sont les cours auxquels ils sont éligibles, et ce dépendant de leurs résultats du HSC. « Comme d’habitude, le processus d’admission à l’Université est très compétitif, notamment dans certains programmes, tels la médecine, le droit et la comptabilité, l’informatique et l’ingénierie », dit-il. La différence cette année sera la baisse des coûts administratifs à Rs 10 000 sur la grande majorité des cours.

Dans le souci de revoir son modèle éducatif, l’UoM a mis en place le LCCS, inspiré de l’ECTS. « L’innovation principale de cette année est d’avoir revu et aligné tous les programmes de première année sur le LCCS, rendant l’apprentissage plus interactif, collaboratif et expérientiel. L’accent est mis sur l’application des connaissances pour acquérir des capacités et développer des compétences appropriées au XXIe siècle et dans le monde du travail. Dans ce contexte, de nombreux cours ont été simplifiés afin de mettre l’accent sur une interaction de qualité entre l’enseignant et l’étudiant et de fournir à nos étudiants une expérience améliorée sur le campus », explique Mohammad Santally.

Pour assurer une transition souple au LCCS, le Pro VC avance que des investissements « importants » ont été effectués dans la formation des universitaires dans des secteurs clés tels que la conception et la prestation pédagogiques, les nouvelles approches pédagogiques et l’apprentissage numérique. « Outre la formation, il faut investir dans les infrastructures à tous les niveaux. L’université investit pour convertir quatre de ses salles de classe traditionnelles en salles de classe inversées et a augmenté la bande passante de l’Internet et la couverture WIFI sur le campus », fait-il ressortir. Il ajoute qu’une salle de classe inversée vise à transférer le cours en mode virtuel et à utiliser le temps passé en classe pour davantage d’interaction afin d’assurer un apprentissage significatif. « L’accent sera mis sur les travaux dirigés, le travail en groupe et l’apprentissage autodirigé. Nos deux amphithéâtres sont en train d’être modernisés pour être équipés d’installations à la pointe de la technologie », dit-il.

Nouveaux programmes lancés

Malgré la rationalisation des programmes, de nouveaux cours seront proposés par différentes facultés. Celle de droit et gestion lance un nouveau diplôme en “Tourism, Hospitality and Events Management”. « Les étudiants auront l’occasion de travailler dans des secteurs clés de l’économie, tels que le tourisme, les entreprises et le secteur du divertissement en pleine expansion », souligne-t-il aux étudiants. Au niveau de la faculté “Social Sciences and Humanities”, la nouveauté de cette année est la proposition d’un BSC (Hons) en “History and Digital Media”, offre considérée comme « une première » à Maurice. « Les étudiants disposeront de diverses compétences professionnelles leur permettant d’entreprendre une carrière dans les domaines suivants tels le journalisme, la radiodiffusion la cinématographie, la radio-télévision, les musées, les archives, les bibliothèques, les galeries, l’administration publique, le secteur de l’éducation et les industries de l’hôtellerie et du patrimoine », énumère-t-il.

En août prochain, poursuit le Pro VC, l’UoM, en collaboration avec l’Université d’Arizona, lancera son diplôme en Cyber Operations Management. Ce programme, selon lui, est l’un des meilleurs aux États-Unis. « Les étudiants ne paieront que USD 5 500 par an et le gouvernement déboursera l’autre moitié sous le plan de l’éducation tertiaire gratuite », dit-il. Par ailleurs, il avance qu’au niveau de la maîtrise, l’université avait révisé à la baisse ses frais d’inscription de 20% à 40% l’an dernier, ce qui avait entraîné une augmentation du nombre de “postgraduate” au cours de la dernière année universitaire.
De plus, un nouveau programme en géomatique sera aussi lancé cette année par la faculté d’ingénierie, surtout à l’intention de ceux ayant déjà un diplôme dans le domaine. Par ailleurs, en ligne avec le concept universitaire entrepreneurial, Mohammad Santally avance que le Centre for Innovative & Lifelong Learning a revu son cours de “BSC (Hons) Web and Multimedia Programme” pour que les étudiants puissent participer dans l’UoM Digital Technologies Incubator dès le début du cours, soit de la première à la troisième année pour apporter leurs idées au stade de la validation de principe. « Les étudiants ont le choix tout au long du cours d’améliorer leur employabilité à travers un placement ou à travers l’incubateur afin de développer leur flair entrepreneurial », dit-il. Ainsi, quelques initiatives ont été entreprises sous l’incubateur UoM telles que le concours d’idées novatrices, en collaboration avec le National Computer Board.

« Deux projets de nos étudiants, visant à résoudre de vrais problèmes de PME, ont atteint un stade avancé de validation du concept », dit-il. De plus, l’UoM travaille avec l’industrie cinématographique de Maurice et l’Economic Development Board pour la mise en place de programmes de développement professionnel en post-production, effets visuels (VFX) et animation animée. « Nous investissons dans la mise en place d’un laboratoire de pointe dans les installations d’effets spéciaux et de post-production. Notre ambition sous l’incubateur est de lancer dans ce domaine une première start-up commune composée d’universitaires et d’étudiants », fait-il ressortir.

Par ailleurs, l’autre innovation de cette année est une bourse offerte, couvrant 50% des frais, aux étudiants africains et à ceux des pays en développement, qui étudient à l’UoM. « Ceci est conforme à la stratégie d’internationalisation de l’Université et est lié à l’objectif du gouvernement de faire de Maurice un centre d’éducation de qualité », explique Mohammad Santally. En vue d’attirer des étudiants étrangers, il avance que l’UoM « a signé plusieurs accords » avec des agences de recrutements internationales. Et d’ajouter que plusieurs d’entre elles se sont engagées à envoyer des étudiants à l’UoM. Selon lui, plusieurs étrangers ont affirmé vouloir travailler au moins une année après leurs études pour acquérir de l’expérience dans le but d’être employables lorsqu’ils retourneront dans leur pays. « Le gouvernement pourrait envisager d’en faire une politique nationale si nous voulons devenir la plaque tournante de l’éducation en Afrique et traiter également le problème du vieillissement de la population dans le pays », dit-il.

Lors de cet événement, les membres de l’Union des Étudiants seront également présents. Selon Keshav Porahoo, vice-président de l’union, ces trois journées portes ouvertes sont « importantes pour que les futurs étudiants puissent être guidés sur leurs choix d’études ». Le “Online Toolkit”, mis en place, poursuit-il, « est aussi important, permettant aux aspirants étudiants de savoir quels cours leur sont appropriés ». Il demande aux intéressés de venir pendant les trois jours pour être mieux informés des cours proposés.

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