VACCINATION : Cinq heures d’attente pour certains !

Pas de viande, d’œuf, conserves, fruits de mer et d’alcool pendant 24h après la première dose de vaccin, pour éviter allergies/empoisonnement

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Le personnel de santé conseille le Panadol toutes les six heures après le vaccin, de manière à neutraliser les effets secondaires

Ils ne sont pas ministres, ni députés, ni professionnels du tourisme vaccinés tout sourire dans des hôtels climatisés… Ils sont de simples citoyens qui se sont rendus dans des centres de vaccination régionaux, à l’invitation des autorités, pour recevoir la précieuse dose du vaccin indien Covishield (d’AstraZeneca). Toutefois, l’expérience a été plutôt désagréable pour certains.

Samedi alors que le pays en entier apprenait les cas de contamination locaux, nombre de personnes de plus de 60 ans se sont ruées vers les centres de vaccination. « Mo pa ti anvi fer vaksin me aster ena bann ka lokal e monn desid pou vinn fer vaksin a koz mo per », avoue une dame rencontrée dans un centre de vaccination. De nombreuses personnes ont préféré se faire vacciner samedi dernier « avant que toute la population n’ait accès aux centres, pour ne pas avoir foule », confie une autre sexagénaire.

Au Yves Cantin Community Hospital de Rivière-Noire, c’était la grande affluence très tôt le matin. Christian, 64 ans, habitant de l’ouest, a décidé de se faire vacciner et arrive au centre vers 8h45. « Dès le matin, on voyait bien un gros problème d’organisation. On ne savait pas où il fallait faire la queue et, à un moment, on a dû organiser nous-mêmes une file d’attente car les gens allaient dans les tous sens », raconte-t-il. En l’absence de chaises, le sexagénaire dit être resté debout pendant près de trois heures… avant d’enfin pouvoir trouver un strapontin.

Arrivés depuis 8h45, Christian et toutes les personnes venues se faire vacciner au Centre Yves Cantin samedi dernier ont eu à prendre leur mal en patience. Finalement, ce n’est qu’à 13h30 qu’il a pu recevoir sa première dose du vaccin Covishield – soit après plus de cinq heures d’attente… « Je n’ai pas pu aller aux 40 heures avec mon épouse, mais ce que nous avons vécu samedi était comme un pèlerinage. J’ai dû prier pour pouvoir tenir. » Après la période d’observation, ce n’est qu’à 14h qu’il a pu quitter le centre et rentrer chez lui. « Je n’en pouvais plus, c’était épuisant et fatigant », raconte-t-il. Ayant vécu une mauvaise expérience, il craint qu’à son retour pour recevoir la seconde dose, soit le 29 mai prochain, il n’ait à vivre le même calvaire…

Ce retraité regrette au passage le « manque de Privacy » dans le processus de vaccination, lorsque assis côte à côte à une table, avec d’autres personnes et face aux professionnels de santé, il a dû dire devant tout le monde de quelle maladie grave il souffre et cela ne lui a pas plu, d’autant que l’infirmière, qui s’occupait de lui, « parlait fort » et « a mentionné ma maladie devant les autres membres du public qui étaient à la même table » et « ceux qui étaient à côté de moi ont tout entendu ».

Il ajoute : « Toujours en parlant fort, elle m’a demandé quels médicaments faisaient partie de mon traitement. Cela m’a beaucoup contrarié. Ils doivent être plus discrets ! » Christian estime qu’il est impératif dans de tels programmes de vaccination de masse que le personnel soignant fasse en sorte de protéger les données personnelles concernant l’état de santé des individus et il déplore le « manque de professionnalisme » à ce niveau.
Si certains ont vécu un véritable chemin de croix pour recevoir leur première dose de vaccin, la journée de samedi s’est toutefois déroulée sans anicroche dans d’autres centres de vaccination du pays. Dans ce centre des hautes Plaines Wilhems par exemple, à deux pas d’un centre commercial, aucun problème à signaler. « Tout s’est très bien déroulé et sans aucun problème pour nous, et ce bien que nous soyons arrivées au centre à 14h, soit assez tard, alors que le centre devait fermer à 15h. Cela s’est fait assez rapidement et nous avons pu nous asseoir en attendant la piqûre », racontent deux vaccinées.
À leur arrivée, elles ont pris place sur des chaises rouges placées en rangées et à l’ombre et ont sagement attendu leur tour en remplissant le formulaire qui leur a été présenté. Entre-temps et à intervalle régulier, des infirmiers expliquaient aux arrivants comment les choses allaient se dérouler, le tout dans le calme, l’ordre et en silence. L’organisation était impeccable dans ce centre qui semblait respecter les procédures à la lettre. Les personnes présentes ont rempli le formulaire et se sont fait interroger sur leur état de santé avant de recevoir le vaccin. Le tout s’est fait en une heure maximum.
À la fin de la vaccination, le personnel de santé des différents centres de vaccination recommande à tous ceux présents de ne pas consommer de viande, d’œuf, de fruits de mer, de conserves et d’alcool, mais de privilégier des légumes – et ce, pendant 24 heures suivant la vaccination – afin d’éviter un empoisonnement ou une allergie. Et les responsables précisent aux vaccinés que « nous ne vous forçons pas à le faire, mais nous vous le conseillons ». Dans un autre centre, on suggère aux vaccinés de prendre un Panadol ou Doliprane toutes les six heures suivant le vaccin, afin de neutraliser d’éventuels effets secondaires.
Enfin, pour avoir vécu l’expérience nous-mêmes, nous conseillons à ceux qui iront se faire vacciner de se munir d’un stylo pour remplir leur formulaire et d’apporter une bouteille d’eau afin de pouvoir s’hydrater, car l’attente pourrait être longue…

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