Victoria Urban Terminal : La pose de la première pierre prévue le 7 mars

  • L’inquiétude des opérateurs à la gare Victoria s’amplifie
  • Rafick Bahadoor : « Les 72 taxis ne savent toujours pas où aller »

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, procédera, selon des informations disponibles, à la cérémonie de pose de première pierre à la gare Victoria dans le cadre du projet Victoria Urban Terminal le 7 mars prochain. Les opérateurs de cette gare devront ainsi évacuer le site d’ici fin mars. Cette nouvelle a suscité de vives inquiétudes du côté des marchands ambulants rue Decaen ainsi que chez les chauffeurs de taxi, qui ne savent toujours pas où ils seront relogés.

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Rafick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors’ Union, explique que les multiples réunions organisées entre les chauffeurs de taxi et la National Transport Authority « n’ont abouti à rien ». Il ajoute : « Il y a actuellement 72 taxis qui opèrent officiellement à partir de la gare Victoria. À ce jour, nous ne savons pas où nous irons une fois les travaux de construction du Victoria Urban Terminal démarreront. »

Selon le président de l’union, la NTA avait proposé que les taxis soient éparpillés dans toutes les rues de la capitale. « Nous estimons que c’est une mesure irréaliste. Nous ne serons pas facilement accessibles aux passagers. De plus, nous serons exposés à des risques quand les pluies torrentielles seront au rendez-vous. Ce n’est plus un secret que la ville de Port-Louis est vulnérable aux grosses averses. Nos voitures risquent d’être emportées par les pluies », dit-il.

Il ajoute que la NTA a demandé aux chauffeurs de taxi de proposer un endroit où ils pourraient éventuellement être relogés. « Dans un premier temps, nous avons proposé d’être relogés rue Edith Cavell mais il y a eu des déviations et cette rue est devenue trop prise. La NTA nous a proposé la rue Mère Barthélemy, à proximité des maisons de jeux. Mais nous avons refusé. Donc, à ce jour, aucun endroit n’a été trouvé pour les chauffeurs de taxi. D’ailleurs, nous le disons haut et fort que nous n’évacuerons pas la gare Victoria tant qu’on ne nous trouve pas un endroit où aller », affirme Rafick Bahadoor.

Il déplore un « manque de communication » entre les différentes parties concernées et surtout « l’indifférence » du ministre Nando Bodha face à cette situation. « Il ne dit rien de concret. Il ne fait que répéter ce que les autres disent. Je pense qu’il est temps qu’il assume ses responsabilités et qu’il mette de l’ordre dans toute cette affaire », souligne Rafick Bahadoor.

Le stress augmente également chez les opérateurs de transport en commun. « À ce stade, nous sommes toujours en attente d’une confirmation. Plusieurs choses ont été dites, comme le stationnement aux Salines, rue Poudrière, ou encore rue Deschartes. Mais à ce jour, nous n’avons pas eu de confirmation. Si la nouvelle de pose de première pierre le 7 mars prochain se révèle vraie, nous sommes dans un pétrin. Toutefois, nous ne pouvons rien faire, sauf d’attendre », affirme un Traffic Manager.

Les marchands ambulants placés rue Decaen sont également dans le flou. Après la contestation des dirigeants du temple tamoul, qui se situe à proximité de La Place de l’Immigration, la foire prévue d’accommoder 350 des 550 marchands de Decaen ne sera pas construite. Ainsi, ils se retrouvent au point de départ. « Un autre endroit a été identifié, soit à l’ancien poste de police de Trou-Fanfaron mais la mairie de Port-Louis attend toujours l’approbation du ministère des Infrastructures publiques. Nous sommes inquiets car nous devrons évacuer la gare Victoria dans un mois mais nous n’avons pas d’endroit où aller », déplore Hydar Ryman, président de la Street Vendors’ Association.

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