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Médecine:  le privé est… à soigner
Lorsqu’il s’agit de la médecine, on critique toujours le service public accusé de tous les maux et de toutes les carences.Nous avons eu l’occasion dans ces colonnes de dénoncer les insuffisances des compagnies d’assurance qui, sollicitées, font d’énormes difficultés pour dépanner leurs assurés mais il y a, sans doute, mieux: le service privé de la santé. Voici une anecdote qui va illustrer le degré zéro de l’efficacité de certains établissements. Une employée d’une très grosse boîte du privé prend rendez-vous avec une clinique pour son bilan médical et plus particulièrement pour un examen du coeur.
Il n’y a pas de chambres généralistes disponibles ce mercredi. Elle est donc dirigée à la section maternité. Lors de son admission, et comme cela se passe généralement, tous les détails du financement des examens et du règlement des factures sont discutés et agréés, assurances et cartes de crédit déposées à l’appui.
Sauf qu’une préposée de l’établissement appelle un membre de la famille de l’employée dans la matinée de ce même mercredi, sur son portable, pour lui demander comment il se proposait de régler la facture de… l’accouchement. Imaginez la stupéfaction!
Heureusement que le membre de la famille était parfaitement au courant des tenants et aboutissants de cette affaire et qu’il a demandé à la préposée de cette clinique d’aller d’abord consulter l’âge de la personne admise et de vérifier si elle était en mesure d’accoucher… quand bien même des miracles sont encore possibles dans ce domaine. Non sans avoir rappelé que l’admise disposait de tous les moyens de son traitement.
Voilà une clinique qui sollicite quelqu’un sur une question aussi délicate que le paiement des factures pour un accouchement fictif sans savoir que la personne admise a été dirigée vers le service de maternité parce que l’établissement n’a pas trouvé de chambre disponible ailleurs dans ses services.
Ce n’était pas fini. Admise essentiellement pour l’examen de l’état de son coeur, l’employée s’entendra finalement dire que l’appareil qui est censé le réaliser est défectueux et qu’elle aura à prendre un rendez-vous dans un autre établissement.
C’est du grand n’importe quoi.  Mais ce n’est pas la seule clinique où, comme on le sait, les soins ne sont pas donnés, qui manifeste un degré tout à fait anormal d’amateurisme.
Une autre victime des grosses carences du privé nous signale qu’après une mammographie réalisée dans un établissement privé, on lui a fait savoir qu’elle aurait peut-être à renouveler l’exercice, les résultats de son premier examen s’étant mystérieusement égarés.
De quoi rendre cardiaques ceux qui ne présentent aucun symptôme pathologique dans ce sens! Le privé devrait d’urgence être admis aux soins intensifs, à ceux des formateurs capables de leur inculquer un peu de professionnalisme et une dose d’efficacité.
 
Des rats à l’hôpital et en clinique
Est-ce que les rats seraient en train de prendre d’assaut les institutions médicales mauriciennes? C’est la question que l’on doit se poser en juxtaposant deux informations. La première émane d’une conférence de presse tenue dans le courant de la semaine par la Ministry of Health Employers Union. Les syndicalistes ont annoncé qu’une salle de l’hôpital Candos est tapissée « d’excréments de rats » et que les patients marchent dessus en allant se faire soigner. La deuxième information vient d’une clinique du centre de l’île où il est tout à fait « normal » de voir des rats se promener dans les couloirs, les wards et même les salles d’opération. Est-ce que  le ministère de la Santé pourrait demander à ses inspecteurs sanitaires d’aller inspecter les salles des hopitaux et les cliniques fréquentées par les rongeurs?

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