Affaire Molnupiravir : Méfiance exprimée par rapport à l’ICAC

Les dirigeants de la Plate-forme de l’Espoir n’ont fait aucun cadeau à l’Independent Commission Against Commission (ICAC), engagée dans une enquête sur le recours aux Emergency Procurement pour l’achat ses doses de la version générique du  Molnupiravir. « Nous n’avons aucune confiance en l’ICAC », maintient Paul Bérenger, soutenant qu’il s’agit de l’avis de la Plate-forme de l’Espoir dans son ensemble.

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« Nous ne plaçons aucune confiance dans la soi-disant enquête menée par l’ICAC. Le passé nous a démontré que celle-ci est un outil entre les mains du gouvernement. C’est une Cover-up Machine et c’est un White Washing Machine. C’est la raison pour laquelle nous disons à la population de le laisser faire son cinéma mais de ne placer aucune confiance en cette institution », dénonce  le leader du MMM. Il estime que la suspension de fonctionnaires et la prise de la retraite en catastrophe n’ont qu’un objectif, soit protéger des ministres.

Répondant à une question de la presse concernant la saisie de nombreux documents par l’ICAC, Paul Bérenger a souligné que ce qu’elle placera dans un tiroir des documents compromettants pour le gouvernement. « De temps en temps, elle essaiera de kas pake pour faire accroire qu’il fait son travail. Nous disons qu’il ne faut placer aucune confiance en l’ICAC », dit-il.

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Revenant sur le dossier Molnupiravir, le leader du Rassemblement mauricien Nando Bodha a fait part de son étonnement que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, ait affirmé qu’il a appris certaines choses au Parlement. « On ne peut avoir 300 réunions du High-Powered Committee sans que la question de Life-Saving Drugs ne soit évoquée. La question d’Emergency Procurement de Molnupiravir a dû être mentionnée à ce niveau », réitère-t-il.

Ce High-Powered Committee comprend plusieurs ministères, qui communiquent quotidiennement ce qu’ils font au sujet du Covid. « Le Premier ministre ne peut pas se dédouaner et dire qu’il n’est pas responsable de ce qui s’est passé. Il n’est pas possible qu’il ne soit pas au courant de l’importation d’un million de comprimés Molnupiravir. La responsabilité du Premier ministre est engagée dans cette affaire », fait comprendre Nando Bodha.

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Au chapitre de la demande pour l’institution d’un Select Committee, le leader du RM précise que tout ce que veut l’opposition consiste en la détermination de la vérité relevant de la responsabilité politique.

Xavier-Luc Duval est revenu sur ce Select Committee pour faire la lumière sur toute cette affaire : connaître la vérité. « Chacun peut avoir son appréciation sur la façon de faire. Concernant l’institution d’une commission d’enquête, il suffit de choisir le mauvais juge pour qu’on n’ait pas les résultats escomptés. C’est la raison pour laquelle nous sommes plutôt en faveur d’un Select Committee. Les institutions ne fonctionnent pas, ni l’ICAC ni la police; il nous faut trouver une façon pour qu’on arrive à trouver la vérité malgré tout », fait-il ressortir.

Ouvrant le point de presse, Paul Bérenger partage que la Plate-forme de l’Espoir condamne le renvoi des travaux parlementaires un peu plus de trois mois. Xavier-Luc Duval devait indiquer qu’il avait écrit au Premier ministre pour lui demander de ne pas fermer le parlement. Sa lettre est restée sans réponse alors que le Premier ministre a opté pour de longues vacances.

La Plate-forme de l’Espoir a toutefois rejeté toute possibilité de démission des membres de l’opposition.  Pour Paul Bérenger, cette démarche est dangereuse car on ne sait ce que fera le gouvernement en l’absence de l’opposition. Rien n’indique qu’il convoque le pays aux urnes pour des élections générales. De plus, la majorité ayant le champ libre risque d’amender la Constitution car il y a un flou dans la Constitution concernant la définition d’une majorité de trois quarts. Il n’est pas clair s’il s’agit des membres siégeant au Parlement même après la démission de l’opposition.

Roshi Bhadain a commenté les circonstances de son interpellation vendredi. Il rappelle avoir demandé que les charges provisoires portées contre lui soient rayées. L’affaire a été fixée à ce mardi pour entendre tous les arguments. Il annonce qu’il compte poursuivre au civil l’officier de police Ghoorah pour « faute lourde », dit-il, dans l’exercice de ses fonctions.

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