Décès de la petite Saivaani : Réclamations de Rs 50 M à l’État et à la Santé

Rajcoomar Aunatooa et son épouse Parvatee, réclament Rs 50 millions de dommage à l’État et au ministère de la Santé après le décès de la petite Saivaani Revathi Aunatooa, âgée de 10 ans à l’hôpital Jeetoo en novembre dernier à la suite d’une négligence médicale. Le couple a fait servir une mise en demeure cette semaine par l’entremise de Me Pazhany Rangasamy (avoué). Le document légal retrace en détail le calvaire de la victime et des membres de la famille, qui comprend également trois enfants dont la victime.   

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Vers  00h30 le 21 novembre 2022, la petite Saivaani se plaint de douleurs abdominales. Ses parents l’emmènent à l’hôpital de Candos où la fillette est auscultée par un pédiatre. Ce dernier évoque la possibilité de coliques. La benjamine du couple se fait administrer  une injection et des analgésiques. Elle est autorisée à rentrer à la maison.

Ses parents affirment qu’en dépit des médicaments, son état s’aggrave dans la journée avec des vomissements. Elle est de nouveau transportée à l’hôpital de Candos à 15 heures où un autre pédiatre conclut à une gastro-entérite. Cette fois-ci, Saivaani reçoit  deux injections, une contre la douleur et l’autre contre le vomissement. Ce médecin prescrit des antibiotiques et des anti-douleurs. Le personnel médical renvoit une nouvelle fois la fillette chez elle.

Mais, comme elle ne cessait de vomir, Rajcoomar et Parvatee devaient solliciter les services d’un médecin privé à Cassis le 22 novembre à 11 heures. Ce dernier a expliqué aux parents que Saivaani ne souffrait ni de coliques ou de gastro mais de l’appendice.

Le médecin du privé a remis un Memo au père et lui a demandé de se rendre d’urgence à l’hôpital Jeetoo. Père et fille sont arrivés sur place à 13 heures. La petite a subi des tests  X-Ray et d’ultrason au Casualty Department. Les résultats confirment le diagnostic de l’appendice.

Elle est admise en vue d’une intervention chirurgicale par un spécialiste à 18h30. Le couple avance que les préposés de l’établissement leur ont dit subséquemment que l’opération était un succès. Et ils ont expliqué que Saivaani souffrait des douleurs d’estomac à cause d’un Inflamed Appendix.

Après l’intervention chirurgicale, la maman a eu l’autorisation de rester avec sa fille en salle. Mais de 23h30 jusqu’à 4 heures du matin le lendemain, Saivaani a souffert d’atroces douleurs à l’estomac et n’a cessé de vomir. Parvatee a informé le Nursing Staff qui lui a dit que c’était normal pour les patients de rejeter après une opération. Elle n’était pas satisfaite de ces explications.

Ses requêtes répétées pour la présence d’un médecin aux côtés de sa faille n’avaient pas été entretenues. C’est vers 5h30, le 23 novembre que la mère a noté une nette détérioration des conditions de santé de sa fille.  Ainsi, Saivaani avait été transférée à l’Intensive Care Unit (ICU). Les parents n’avaient  pas eu accès à la salle de ICU et à 13h30, un préposé de l’hôpital leur avait informé que Saivaani est décédée. Ils n’ont pas eu d’explications supplémentaires. Alors que l’autopsie a conclu le décès à une pneumonie par aspiration.

Dans leur mise en demeure, le père et la mère soutiennent qu’ils ne sont pas satisfaits du traitement qu’a reçu leur fille à l’hôpital et estiment qu’elle a perdu la vie à cause de la négligence, de l’imprudence, et de l’incapacité de préposés du ministère de la Santé à l’hôpital.

Ils rappellent que le ministère de la Santé a ordonné une enquête sur le cas de leur fille à travers le Medical Negligence Standing Committee (MNSC). Ils ajoutent qu’en dépit de requêtes amicales auprès du ministère de la Santé, ils n’ont pas obtenu de copie du rapport du MNSC. C’est à travers une déclaration du ministre de la Santé rapportée dans la presse que le couple a appris qu’il y a eu négligence médicale dans le cas du décès de Saivaani.

Ils disent avoir eu une rencontre avec le ministre concerné qui leur a dit que ce cas sera référé au Medical Council d’initier des actions disciplinaires. Les parents de Saivaani se disent déçus du refus de leur remettre une copie dudit rapport.

Dans leur mise en demeure, les parents évoquent le « failure to provide adequate and appropriate medical care » à leur fille par les membres du personnel médical de Victoria et Jeetoo les 21 et 22 novembre 2022 respectivement.  Ils font également état de failure to act with required degree of care or skill et failure to take appropriate medical actions and/or to properly advise the Abovenamed Parties (les parents) regarding the health problem of Ms Aunatooa (Saivaani).

Ils avancent que leur benjamine avait un brillant avenir et qu’elle était engagée dans des activités sociales et spirituelles comme lors des compétitions des chants religieux à travers l’île. Ils réclament donc Rs 50 millions pour les préjudices subis, et également une copie du rapport du MNSC.   

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