À Barkly hier : Importante saisie de drogue et d’argent 

Une opération conjointe, menée par l’équipe de la Special Patrol, le Groupement d’intervention de la Police Mauricienne (GIPM) et la SRG, a abouti à une saisie majeure à Barkly, hier. Vers 9 h 45, les policiers ont perquisitionné la résidence de Jacques Désiré Lavigne, 63 ans, domicilié à Iris Avenue.

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Les fouilles ont permis de mettre au jour une importante quantité de drogues dissimulées dans des sacs. Dans un sac à dos, les policiers ont mis la main sur 2 298 feuilles contenant des cannabinoïdes synthétiques, 403 sachets de cannabis et 84 feuilles renfermant de l’héroïne.

La perquisition a également débouché sur la saisie d’un deuxième sac contenant des liasses de billets de banque pour un montant total de Rs 660 350.
L’opération a été menée sous la supervision du Surintendant Jankee, de l’ASP Ramburuth et du Chief Inspector Subbareddi.

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Cette opération figure parmi les plus importantes de ces derniers mois dans la région et marque un nouveau coup de filet des autorités dans la lutte contre le trafic de drogue.
NM : En 2023, avez-vous parlé au commissaire Dip concernant l’affaire Juliette ?
SKG : Non.
NM : Dip vous avait-il donné des instructions sur la façon de mener cette autopsie ?
SKG : J’ai mentionné plus tôt que je n’ai jamais reçu d’instructions de qui que ce soit.
Me Muneesamy écrit sur un bout de papier et le montre au témoin.
NM : C’est bien votre numéro de téléphone ?
SKG : Oui.
NM : Vous avez fait usage de ce numéro le 6 janvier 2023 ?
SKG : Oui.
NM : Avez-vous lancé un appel à Dip le 6 janvier 2023 ? L’Itemised Bill démontre que le 6 janvier 2023, à 09 h 44, vous avez passé un appel au numéro de Dip.
SKG : Peut-être. Je reçois et je passe plusieurs appels.
NM : Selon le Bill Estimate, vous avez passé cet appel depuis la région de Candos, et l’appel avait duré 43 secondes. Peut-on vérifier si vous avez le numéro de téléphone du Dip ?
La liste de contacts du portable du Dr Gungadin est vérifiée avec l’aide d’un officier de la Cour.
NM : Vous pouvez confirmer si c’est bien le numéro du CP ?
SKG : Oui.
NM : Avez-vous déjà entendu parler des Moustass Leaks ?

Me Seebaruth objecte à cette question. Selon lui, la section 126 de la District and Intermediate Courts Act (DICA) qui régit l’admissibilité des bandes audio en Cour, et en vertu de cette section, les Misie Moustass Leaks ne sont pas admissibles. « Durant une enquête judiciaire, les témoins sont entendus sous serment devant un magistrat, et la Law of Evidence s’applique », a-t-il maintenu.

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Me Ivan Collendavelloo, Senior Counsel, l’avocat représentant Dip, s’est référé à la Law of Evidence sous la section 126 de la DICA. Il a maintenu que la Cour doit être satisfaite of the originality, authenticity and provenance de toute bande audio avant de la déclarer admissible.

Il a fait référence au procès logé en 1994 contre feu sir Bhinod Bacha en Cour d’assises. Une bande audio incriminant ce dernier n’avait pas été admise devant cette instance, vu la façon dont elle avait été obtenue. Selon Me Collendavelloo, malgré qu’il s’agissait d’une enquête judiciaire, et non d’un procès, la Law of Evidence était toujours applicable.
« Une enquête judiciaire est instituée pour établir la cause de décès. Or, cette bande, même si elle fait état d’autres délits qui peuvent avoir été commis, n’est pas pertinente à la cause de décès », a-t-il fait ressortir.

Me Muneesamy a répliqué que la section 126 n’était applicable que dans le contexte d’une enquête judiciaire, où il n’y a pas d’accusés mais seulement des témoins. Il a souligné que les Misie Moustass Leaks ont déjà été jouées en Cour, dans le cadre de cette enquête judiciaire, en présence des trois témoins. « My learned friends are asking Your Honour to rule against herself », a-t-il lancé à la magistrate Neela Ramdewor-Naugah, qui préside l’enquête judiciaire.

L’avocat représentant la famille Juliette, Rama Valayden, a fait ressortir qu’une enquête judiciaire était différente d’un procès par rapport aux preuves admissibles. « Sir Bhinod Bacha était aux assises, ici il s’agit d’une enquête judiciaire », a-t-il dit.
Selon lui, le Dr Perich avait mentionné un enflement sur la tige du pénis de Juliette, ce qui va potentiellement à l’encontre des conclusions du Dr Gungadin sur la cause du décès. De ce fait, la conversation entre Dip et Gungadin est pertinente et les Misie Moustass Leaks doivent être admises.

La magistrate Ramdewor-Naugah a renvoyé cette affaire au 18 septembre, date à laquelle elle rendra son Ruling sur l’admissibilité des Misie Moustass Leaks.
Steeve Jacquelin Juliette, un habitant de Cité Ste-Claire, Goodlands, âgé de 36 ans, était mort dans des circonstances troublantes le 6 janvier 2023, après une interpellation musclée par l’ADSU. Ce sont les révélations de Misie Moustass en 2024 qui avaient relancé cette affaire. Le DPP avait alors institué une enquête judiciaire au niveau de la Cour de district de Pamplemousses.

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