À la Commission électoral : LPM insiste pour un décompte le jour même du scrutin

Une Electoral Surveillance Opposition Force également suggérée pour assurer qu’il n’y ait aucune manœuvre suspecte du pouvoir lors des législatives

Des dirigeants de Linion Pep Morisien (LPM) ont une rencontre cette semaine avec le commissaire électoral, Irfan Rahman, et ses officiers pour discuter de suggestions par rapport à l’organisation des prochaines élections générales.

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L’un des principaux sujets discutés est l’organisation du décompte des voix le jour même du scrutin, et ce, afin que l’exercice démocratique soit non seulement bouclé au plus vite, mais aussi pour qu’il n’y ait pas de doutes ou d’échos de mauvaises pratiques lors de cet exercice crucial.

Lors des échanges, qui se sont déroulés pendant près de deux heures au siège de la commission électorale, les dirigeants de LPM – notamment Dev Sunnasy, Me José Moirt, Jean-Claude Barbier, Neena Ramdenee et Raouf Khodabaccus – ont mis en avant leurs propositions quant à l’organisation de la prochaine joute électorale, surtout après les nombreuses zones d’ombre soulignées, dont certaines à travers les pétitions contestant les résultats des dernières législatives.

Parmi les points ayant retenu l’attention du commissaire électoral et de ses officiers : la tenue du décompte des voix le jour même du scrutin. Ainsi, LPM propose qu’un nouveau système soit mis en place dès que les centres de vote sont fermés.

Ainsi, au terme de cette proposition, vers 16h, l’officier responsable de la classe attendrait sur place en présence de représentants des candidats ou de partis politiques pour procéder à l’ouverture des Ballot Boxes et la mise en place des paquets de 100 bulletins.

Une fois les bulletins organisés, le décompte pourrait alors commencer dans chaque classe, et ce, indépendamment du dépouillement dans les autres classes. LPM estime à ce propos que le décompte par classe peut techniquement se dérouler aux alentours de 19h.

Par la suite, le Presiding Officer devrait se rendre dans chaque classe avec un représentant de chaque parti politique pour noter les résultats avant d’additionner tous les résultats obtenus dans les différentes classes après consultation avec les différentes parties.

Aussitôt le décompte terminé, l’on pourrait ensuite déclarer les résultats officiels émanant d’un centre de vote en particulier, accompagnés du taux de participation et du nombre de bulletins invalidés. Le Presiding Officer n’aurait qu’à communiquer ces données au Returning Officer, qui, lui, est responsable du bon déroulement du scrutin au niveau d’une circonscription. Avec ce dispositif en place, estime LPM, l’annonce des résultats complets peut se faire vers 21h, « si aucun incident majeur n’est signalé ».

Au titre de free and fair elections, LPM préconise également que des campagnes continuent soient tenues pour l’enregistrement des électeurs. Les dirigeants du LPM estiment d’ailleurs qu’il ne peut y avoir plus de 1% de disparité entre la population éligible globale et le nombre d’électeurs inscrits. Le parti se dit également d’avis que la commission électorale doit continuellement sensibiliser l’opinion à travers utilisation de méthodes modernes permettant aux électeurs de mieux se préparer à voter.

L’impression des bulletins doit se faire sous surveillance des autorités, mais aussi de représentants des partis politiques et de la presse. Les bulletins doivent en outre être conservés sous clé et sous vidéosurveillance, entre autres. Chaque centre de vote devrait d’ailleurs disposer d’un local « spécial et hautement sécurisé » pour conserver les bulletins de vote. Quant aux représentants des partis politiques, ils devraient être autorisés à monter la garde.

LPM réclame également des amendements constitutionnels pour interdire le droit de vote aux citoyens du Commonwealth. Les dirigeants du parti demandent aussi à la commission électorale de mettre, une ou deux semaines avant la tenue des élections, des locaux à la disposition des électeurs, afin que ceux-ci puissent s’enregistrer, « s’ils ne l’ont pas encore fait ».

Par ailleurs, il est proposé que, dans chaque classe, le représentant d’un parti politique ou d’une alliance estampille le bulletin avant que ce dernier soit délivré à l’électeur. Enfin, chaque bulletin, estime le LPM, devrait porter l’empreinte digitale du votant, comme cela se fait en Inde. Il rappelle également qu’aucun téléphone portable ne devrait être autorisé dans les isoloirs.

LPM compte également se concerter avec les autres formations politiques en vue de créer une Electoral Surveillance Opposition Force  commune et mettre en place un site Web destiné à enregistrer les plaintes liées aux scrutins, « notamment en ce qui concerne l’organisation ».

Le parti a aussi demandé officiellement à la commission électorale d’abandonner toute idée d’aménagement informatique dans les centres de vote ou d’installation de systèmes de vote électronique, « si cette idée flotte quelque part ».

L’ESC, selon les dirigeants du LPM, devrait par ailleurs abolir les « bases » et ne plus autoriser les « Bus Pass » comme pièce d’identité pour exercer son devoir civique. LPM demande aussi à l’ESC de considérer la possibilité d’imprimer les bulletins de vote en couleur, avec les photos des candidats et les symboles. Quant au rôle de la MBC, il devrait être redéfini par l’ESC pendant la période électorale, préconise-t-on.

L’ESC doit, selon les dirigeants du LPM, être partie prenante du contrat signé entre la MBC et les partis. A la sortie de la réunion, les participants affichaient la satisfaction, notamment du côté d’Irfan Rahman et de son équipe. Les dirigeants de LPM n’écartent pas d’autres rencontres dans pas longtemps.

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