À la veille des législatives – Le DPM : « Un Hijacking des pouvoirs de la LGSC »

  • Procédures en cours pour le recrutement de 2 245 travailleurs manuels et éboueurs dans les collectivités locales

La Local Government Service Commission (LGSC) publie depuis mardi des offres d’emploi en vue du recrutement de 2 245 travailleurs manuels et éboueurs. C’est ce qu’a confirmé, hier, le Premier ministre adjoint, Paul Bérenger, qui avait à ses côtés les ministres Rajesh Bhagwan, Deven Nagalingum, Ranjiv Woochit et Mahen Goondea. Ce nombre comprend d’une part 782 postes vacants et les 1 723 travailleurs renvoyés pour recrutement illégal et injuste à la veille des dernières élections générales du 10 novembre de l’année dernière.

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Paul Bérenger a mis en exergue qu’à la veille du scrutin, des centaines de travailleurs manuels et d’éboueurs avaient été recrutés par le gouvernement MSM. Il a expliqué que la question avait été évoquée au Cabinet et un sous-comité de quatre ministres avait été institué pour étudier la question en profondeur. « Le comité a fait un excellent travail et le rapport a été soumis. J’ai rencontré les quatre ministres avant de discuter avec le Premier ministre pour le mettre au courant des résultats et préparer la conférence de presse », a-t-il indiqué.

Le Deputy Prime Minister a souligné que la LGSC a annulé un exercice de recrutement illégal. La section 4 de la LGSC Act prévoit que c’est la commission qui a les pouvoirs de recruter les travailleurs dans les municipalités et les conseils de district. De plus, une section de la même législation prévoit que les décisions de la LGSC doivent être soutenues par un quorum d’au moins trois personnes. « Or, à la veille des élections, le gouvernement a amené la LGSC à donner illégalement tous les pouvoirs au président de la commission pour procéder à des recrutements politiques. Il y a eu un Hijacking des pouvoirs de la commission. Ce qui est typique du MSM. La LGSC n’a fait qu’annuler une décision totalement illégale prise par l’ancien gouvernement. La décision n’est pas seulement illégale mais injuste vis-à-vis des autres travailleurs », s’est-il appesanti.

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Paul Bérenger a avancé que le gouvernement « n’a fait que corriger un acte illégal et injuste vis-à-vis des travailleurs car les plus méritants n’ont pas été recrutés ». Il a expliqué que les 2 295 recrutements permettront de remplir 762 postes vacants et les 1 463 personnes recrutées illégalement par l’ancien gouvernement.

Les recrutements se feront durant quatorze jours et comme cela est prévu par la loi, des interviews individuelles sont prévues durant les deux ou trois prochains mois. La nomination sera ensuite effectuée dans la transparence par la LGSC sur la base de mérite. Les 1 463 personnes qui avaient été recrutés illégalement auront la possibilité de soumettre leurs applications.

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Dans l’attente que l’exercice de recrutement prenne fin le gouvernement accordera son soutien aux municipalités et aux conseils de districts pour qu’ils puissent assurer le service dans les villes et les villages.

Deepak Benydin (FPBOU) : « C’est bien que le DPM s’occupe du dossier »
« C’est bien que notre appel au Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, pour décanter la situation a été entendu. C’est bien qu’il s’occupe de ce dossier. J’ai tout dit Paul Bérenger, qui a le sang des travailleurs et le sang de syndicaliste coulant dans ses veines. Je n’ai toujours pas oublié son intervention énergique dans le cas des travailleurs licenciés de la défunte Central Housing Authority, de la défunte Development Works Corporation ou dans le cas de Rehana Ameer à la MBC.

“Je demande donc aux travailleurs licenciés de soumettre leurs demandes au plus vite à la LGSC en vue d’obtenir à nouveau leur emploi. Je dois ajouter cependant que le recrutement dans les collectivités locales a toujours été effectué selon certaines pratiques qui consistent à approcher des politiciens au préalable. J’espère que, maintenant qu’avec la décision de laisser à elle seule le pouvoir de procéder au recrutement, cela va ouvrir une nouvelle ère dans la politique de recrutement. Cette façon de faire devra être de mise au niveau des autres commissions. Je continue à croire cependant que le travail n’a pas de couleur politique. »

Clency Bibi (GWF) : « Priorité à ceux qui ont perdu leur emploi »
« Je continue à croire que, dans le nouvel exercice de recrutement, nous devons accorder la priorité à ceux qui ont perdu leurs emplois. Pourquoi je dis cela ? Parce qu’ils ont déjà effectué les interviews. Devront-ils maintenant faire les mêmes interviews pour les mêmes postes? Ce n’est pas logique. C’est pourquoi nous avons réclamé des rencontres avec des officiels du gouvernement pour expliquer notre position. N’allons pas créer davantage de frustration dans cet exercice de recrutement. Ceux qui ont été licenciés sont en tout cas des gens victimes d’un système qui a duré des années. Mon espoir est que dorénavant les gens ne seraient pas appelés à frapper à la porte des ministres et des députés pour obtenir des emplois. »

Dewand Quedou (MTUC) : « Facile d’absorber maintenant les licenciés »
« Après avoir écouté la conférence de presse du Deputy Prime Minister, j’ai l’impression qu’il serait facile maintenant d’absorber les 1 463 licenciés des collectivités locales, puisqu’il y a plus de 2 200 postes vacants. Cela aidera d’une part les municipalités et les conseils des districts à ne pas faire face à un manque de main-d’œuvre à partir du 15 juin, date à laquelle le licenciement des recrues va prendre effet. Je ne pense pas que les gens qui ont été recrutés par l’ancien régime à la veille des élections soient des hommes et des femmes de l’ancien régime. Je demande en tout cas aux licenciés de faire état de leurs expériences lors de ce nouvel exercice de recrutement. »

Dominique Marie (LAEU) : « Il faut mettre les licenciés sous le Workfare Programme »
« Je constate que le DPM continue à dire qu’il y a eu des recrutements illégaux, mais jusqu’ici je n’ai pas encore vu une Cour de justice venir établir cela. J’encourage en tout cas ceux qui ont perdu leurs emplois à commencer à faire acte de candidature en vue d’en obtenir un. Puisque le licenciement prendra effet à partir du 15 juin prochain, je vais adresser une lettre au ministre du Travail, Reza Uteem, dès ce jeudi, pour lui demander de mettre les licenciés sur le Workfare Programme, car ils seront sans emploi à compter du 15 juin. Cela est nécessaire pour qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles. »

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