À l’horizon des prochaines législatives : Chaud Show sur tous les fronts !

Padayachy jette de l’huile sur le feu de la pension, la carte maîtresse politique de Jugnauth

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   Husnoo entraîné par son Adviser dans les tourbillons de l’escadron de La Citadelle

   Lesjongard confronté à une opération Tegn Dife San Dilo avec les pluies d’été qu’à la fin de l’année

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   Late Friday Night Facebook Post du GIS à 23h03, vendredi,
en faveur de Chukowry sur les prix pétroliers

Le feel-good factor avec le jugement du Judicial Committee of the Privy Council sur la pétition électorale de Quartier-Militaire/Moka (N°8) du 16 octobre dernier, que tente de disséminer Lakwizinn du Prime Minister’s Office au sein de l’électorat et par extension de la population, se fait toujours attendre. Le premier épisode, avec la reprise des travaux de l’Assemblée nationale du 17, avait été éclipsé par l’opération Ratibwaze du Speaker, Sooroojdev Phokeer. Mardi prochain, les Top Chefs misent sur la Parliamenary Question de Joanne Tour au sujet des Legal Fees encourus pour l’appel devant le Privy Council contestant les résultats du scrutin du 7 novembre 2019 au N°8 pour essayer de remettre en perspective le slogan Enn Eleksion, de Viktwar en faveur du Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth. Mais cette stratégie sera-t-elle suffisamment robuste pour renverser la vapeur, d’autant que c’est un chaud show qui se déroule sur tous les fronts ? Un des premiers obstacles à surmonter émerge des éléments de réponses fournis à la Chambre, mardi dernier, par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, le Sherpa économique à l’Hôtel du Gouvernement, au sujet de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). D’aucuns affirment que le Grand Argentier n’aura fait que jeter de l’huile sur le feu, consumant la carte maîtresse en vue des prochaines élections législatives de Pravind Jugnauth, soit la pension.

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Dans la conjoncture politique, l’Hôtel du Gouvernement reste sur ses gardes depuis le dernier week-end que les tourbillons de l’escadron de La Citadelle comportent des risques de déstabiliser politiquement l’homme fort du MSM dans la capitale, le vice-Premier ministre et ministre des Administrations régionales, Anwar Husnoo. En effet, l’Adviser on Information Matters du front bencher de la majorité, Jameer Yeadally, a été entendu dès mardi par la police au sujet de sa présence à La Citadelle au moment des graves incidents survenus en marge du Gran Konser pour les 15 ans du groupe hôtelier Attitude.

Des zones d’ombre que les tireurs d’élite de la shouting brigade du Sun Trust, les ministres Avinash Teeluck et Bobby Hurreeram, ont tenté de dissiper en dénonçant ce qu’ils considèrent comme une politisation de l’affaire de La Citadelle par l’opposition. De son côté, le Premier ministre s’en tient à son mantra à l’effet qu’il sera sans pitié contre ceux qui tentent de mettre en danger l’harmonie sociale dans le pays. Entre-temps, l’enquête de la police se poursuit avec une vingtaine d’arrestations déjà opérées et une quinzaine d’autres annoncées dans les jours à venir. Mais toujours est-il qu’à ce jour, les armes et autres cagoules des membres de l’escadron, des pièces à conviction irréfutables, n’avaient pas encore été saisies par les limiers sous la supervision du SP Heman Dass Ghoorah.

Par ailleurs, à la veille de la cinquième année du mandat de Pravind Jugnauth à la tête du gouvernement, deux autres ministres, en l’occurrence le vétéran Joe Lesjongard et la néophyte Dorine Chukowry, sont engagés dans des opérations Tegn Dife. Avec la sécheresse qui sévit avec le changement climatique, le ministre des Utiltés publiques a fait valider par le conseil des ministres de vendredi un Contingency Plan pour atténuer les protestations de la rue contre des interruptions conséquentes dans la fourniture d’eau à travers l’île.

De son côté, Dorine Chukory semble se satisfaire de ce post Facebook Lougarou du Government Information Service (GIS) pour limiter les dégâts sur le plan politique suite à la Private Notice Question (PNQ) de mardi dernier du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, sur le dossier des produits pétroliers.

Boîte de Pandore

Toutefois, mardi dernier, le ministre des Finances a ouvert la boîte de Pandore avec une charge électorale des plus conséquentes, soit le volet de la pension avec le National Pension Fund remplacé par la Contribution Sociale Généralisée (CSG) depuis le 1er septembre 2020. « Le montant total déboursé pour le paiement de ces prestations est d’environ Rs 25 milliards. Il ne reste donc rien par rapport aux contributions de la CSG. Tout l’argent récolté a été utilisé pour augmenter le pouvoir d’achat de nos aînés et les travailleurs et la population dans son ensemble », avait-il déclaré de la manière catégorique à l’Assemblée.

À partir de cette assertion, des appréhensions au sujet de la pension à Rs 13 450, avec un complément de la CSG, ont surgi, poussant ainsi le député du MMM Adil Ameer Meea et son confère du Labour Ritesh Ramful, se faisant le porte-parole des salariés en général, à se demander « kot pou gagn kas pou pey pansion-la ? » Cette affirmation du ministre des Finances est venue confirmer la précédente mise en garde des actuaires d’Aon Hewitt au lendemain de la présentation du dernier budget au sujet des risques avec la CSG.

More problems

« We still strongly believe that continuing to increase BRP (and other pensions) and CSG allowances will stack up more problems for Mauritius in the future », avait prévenu cette entité dans une NewsAlert, qui avait ajouté que « this is creating an illusion that CSG contributions collected can be used to finance the different CSG allowances that the Government has granted, whilst shifting the demographic time bomb back on the BRP. Back to square one ? »

À l’Assemblée nationale, Renganaden Paradayachy a révélé que depuis l’entrée en vigueur de la CSG en septembre 2020, un montant de Rs 25,58 milliards avait été collecté sous forme de contributions, comme suit :

l Rs 5,25 milliards en 2020-2021

l Rs 8,35 milliards en 2021-2022

l Rs 9,51 milliards en 2022-2023 et

l Rs 2,47 milliards pour le premier trimestre de 2023-24.

Les commis-payeurs que sont la Mauritius Revenue Authority (MRA) et le ministère de la Sécurité sociale ont procédé à la redistribution de ces recettes sous la CSG de la manière suivante :

l CSG Income Allowance – Rs 6,54 milliards

l CSG Retirement Benefit – Rs 2,8 milliards

l CSG Child Allowance – Rs 285 millions

l Independence Allowance – Rs 285 millions

l Industrial Injury Benefit – Rs 38 millions

l CSG Disability Allowance – Rs 4,7 millions

l Augmentation des pensions – Rs 9 milliards

l Special Allowance pour le National Minimum Wage – Rs 1,6 milliard

l Assistance financière pour la compensation salariale dans certains secteurs – Rs 126 M

l Prime à l’Emploi – Rs 301 M

l Housing Loan Relief Scheme – Rs 100 M

l Home Ownership Scheme – Rs 2,7 milliards

l Home Loan Payment Scheme – R 560 M.

En guise d’assurance, le ministre des Finances a sorti de son chapeau la révision par étapes de la pension de Rs 3 623 à Rs 12 000 pour demander à l’opposition parlementaire et à la population de « nous faire confiance là-dessus ». La garantie sous forme de la déclaration — « donc, de ne pas s’inquiéter. Nous, de ce côté de la Chambre, travaillons pour pouvoir augmenter la pension. Nous ne sommes pas ici pour dire que nous n’avons pas d’argent pour pouvoir payer la pension » — pourra-t-elle convaincre les plus sceptiques quant à la viabilité à long terme du remplacement du National Pension Fund (NPF) par la CSG depuis le 1er septembre 2020.

Et cela, en dépit de l’opposition à l’Assemblée nationale lors des débats sur le Finance Bill de 2020-21 et des objections avec des affaires en Cour suprême spearheaded par nul autre stakeholder que Business Mauritius. Pourtant, un an avant sa disparition, le National Pension Fund, présenté comme étant unsustainable, et sa petite soeur, le National Savings Fund, disposait d’un portfolio de Rs 129,8 milliards et Rs 29,45 milliards. C’était au 30 septembre 2019.

Rs 137,7 milliards

l Au 31 décembre de l’année dernière, le Total Porfolio du NPF et du NSF se chiffrait à Rs 137,7 milliards, montant réparti comme suit :

— Rs 76, 4 de Matching Assets, dont Rs 52,7 milliards de Local Treasury Instruments, Rs 11,9 milliards de Local Corporate Bonds & Loans, Rs 6,6 milliards en roupies, Rs 4 milliards de Foreign Fixed Income et Rs 1,3 milliard de dépôts en devises étrangères.

— Rs 61,2 milliards de Growth Assets, dont Rs 32,2 milliards placées dans des Foreign Equities and Mutual Funds, Rs 13,9 milliards dans des Local Listed Shares, Rs 4,8 milliards dans des Structured Products, Rs 7,2 milliards dans des Unlisted & Alternative Investments et Rs 580 millions dans des Local Mutual Funds.

l En pas moins de quatre occasions lors des échanges, Renganaden Padayachy a demandé à l’opposition de ne pas s’inquiéter outre mesure au sujet de la caisse vide de la CSG. Mais l’heure sonnera lors de la présentation du cinquième et dernier budget du ministre des Finances où il devra être question de la pension à Rs 13 500, comme promis un 1er octobre 2019.

Pourtant, la société d’actuaires Aon Hewiit, sur la base de ses projections, avait anticipé au lendemain du dernier budget en juin dernier « whether or not the remaining CSG retirement benefit of Rs 1, 500 per month (to make a total of Rs 13, 500) is being kept for last minute distribution is yet to be seen ! »

Affaire à suivre…

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