Affaire Kistnen – Enquête rouverte : L’espoir renaît avec les conclusions des analyses ADN poussées 

L’enquête policière sur l’assassinat de Soopramanien (Kaya) Kistnen – ex-chef agent du leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM) de Moka/Quartier-Militaire (No. 8), Pravind Jugnauth,   et dont le corps partiellement carbonisé avait été retrouvé à dans un champ de cannes  Telfair, reprendra à zéro. Une équipe spéciale au Central CID a déjà examiné des éléments pris en compte par la Major Crimes Investigation Team (MCIT) qui enquêtait sur l’affaire depuis 2021.

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Certains « manquements » ont été notés surtout par rapport à la police de l’Eastern Division, qui était sur le terrain à Telfair en octobre 2020. Des officiers auraient négligé des objets se trouvant sur place. C’est l’équipe légale des Avengers qui, ayant ratissé le lieu durant plusieurs jours après la découverte macabre, avaient attiré l’attention sur certaines pièces à conviction comme un bouton ou le ‘casing’ d’un téléphone portable entre autres.

Justement, d’anciens officiers de Scotland Yard, qui étaient à Maurice, ont proposé des analyses scientifiques poussées – autrefois négligées. Ils ont même recommandé de mener des tests ADN sur certains objets jugés importants pour l’enquête. En plus, ces étrangers ont formé des officiers sur de nouvelles méthodes scientifiques à exploiter dans ce genre de situation.

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Ainsi, cette unité spéciale du CCID et la police scientifique se sont rendues à Telfair, Moka, la semaine dernière, pour comprendre la topographie du terrain où le corps partiellement calciné de Soopramanien Kistnen avait été découvert. Ce constat de visu leur permettra de mieux comprendre certains éléments lorsque les différents interrogatoires débuteront. D’après les renseignements disponibles, les policiers qui ont mis au jour le corps et s’étaient rendus sur place seront entendus en premier.

Même s’ils avaient déjà donné leurs versions tant à la MCIT et au tribunal de Moka lors de l’enquête judiciaire sur la mort de Kaya Kistnen, le Central CID estime que certaines pistes peuvent être exploitées. Même les avocats des Avengers ayant travaillé sur ce dossier seront appelés aux Casernes centrales pour fournir certains renseignements. En attendant, la nouvelle équipe garde un grand espoir sur les résultats ADN.

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Le corps de Soopramanien Kistnen a été retrouvé dans un champ de cannes à Telfair le 18 octobre 2020 alors qu’il était porté disparu depuis le 16 octobre 2020. Très vite, la police de Moka conclut à un suicide. Mais, son épouse Simla Kistnen estime qu’il y a eu Foul Play. Assistée d’une équipe légale comprenant entre autres Mes Rama Valayden et Sanjeev Teeluckdharry, elle demande à la MCIT d’approfondir son enquête. À l’époque, certains officiers la ridiculisent en disant « enn swisid sa ».

Cependant, la Cour de Moka vient confirmer ses doutes des mois plus tard en concluant qu’il y a des soupçons de Foul Play dans cette affaire. L’entourage du défunt n’écarte pas un lien entre le décès et des ramifications politico-financières. La MCIT a entendu une trentaine de personnes dans cette affaire, mais il n’y a aucune arrestation après presque quatre ans. La nouvelle enquête pourrait apporter des éléments nouveaux à cette affaire, qui occupe toujours le troublant imaginaire mauricien des assassinats non résolus.

Extraits de la PNQ sur le meurtre de Kistnen :

Ramgoolam : « The initial police investigations and inquiries were seriously deficient »

« I wish to inform the House that over the period 2015 to 2024, there are 6 unresolved cases including the mysterious death of a well-known MSM political agent, Mr Soopramanien Kistnen.  This case remains unresolved as at to date.

« However, I have commissioned the services of expert homicide detectives from overseas to review the inquiries pursued by the police into the unexplained death of Mr Soopramanien Kistnen.

« Those experts visited Mauritius for several weeks to carry out their review. They have reported, as we suspected, that the initial police investigations and inquiries were seriously deficient. Critical evidence from the scene was not preserved. Important lines of inquiry were not followed up. It appears even destroyed.

« After their initial review, which has included seeking the expert opinion of an international forensic scientist specialising in deaths by fire, I can inform the House that the investigators have concluded there are sufficient indications to conclude that the death of Mr Soopramanien Kistnen was neither accidental nor self-inflicted but that he was, indeed, murdered.

« Government will not allow the murderers to rest, undisturbed, in their beds. I can announce that the investigation into the unlawful killing of Mr Soopramanien Kistnen will be formally reopened next month and that the Government intends to introduce legislation soon to permit, in certain limited and controlled circumstances and in matters of great public interest, the use of specialist and expert investigators from abroad. »

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