Le ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin, a signifié son intention d’augmenter la production de miel de 27 à 40 tonnes d’ici 2025. C’est dans cette optique qu’il a remis hier, à l’hôtel Voilà, à Bagatelle, lors d’un séminaire sur le thème “Alternative Livelihoods fo Food and Income Security”, un “one-off grant” de Rs 20 000 à quatre apiculteurs pour l’achat d’équipements en vue de la production de miel. Ce séminaire concernait également les aviculteurs de Maurice, des Seychelles, des Comores, de Madagascar, de Zanzibar et de Tanzanie.
Le ministre de l’Agro-industrie est d’avis que cet objectif pourrait être atteint, « car le secteur de l’apiculture est prometteur ». Les statistiques en date de 2020 indiquent en effet que 27 tonnes de miel ont été produites localement, alors que le pays en a importé 300 tonnes. Raison pour laquelle des experts en provenance du Kenya ont fait le déplacement à Maurice pour former des apiculteurs afin d’augmenter leur production.
De son côté, le gouvernement est en train d’accorder des mesures incitatives en termes de “cash grant” à hauteur de Rs 20 000 aux agriculteurs. En sus de cela, le gouvernement a fait installer des ruches pour les abeilles à Bras-d’Eau, à La Ferme ainsi que dans les chassés afin d’augmenter la production de miel. Des facilités hors taxe pour l’achat de véhicules sont aussi proposées aux acteurs du secteur. À ce jour, 625 producteurs de miel se sont fait enregistrer auprès du ministère de l’agro-industrie pour en prendre avantage. En outre, en 2020, environ 311 apiculteurs ont été formés.
Pour augmenter la production de miel, le ministère de l’Agro-industrie compte planter à Rivière-Noire et Roches-Noires des Melliferous, dont les fleurs offrent du nectar aux abeilles. Une nouvelle zone pour les ruches sera également aménagée.
Plusieurs raisons font cependant obstacle à la hausse de la production de miel dans le pays, dont le changement climatique, l’inaccessibilité des sites de production de miel, la présence de maladies dévastant les ruches et une baisse du nombre de Melliferous. C’est pourquoi le département “Bois et Forêts” du ministère de l’Agro-industrie a planté, entre 2016 et 2017, un total de 17 000 Melliferous, en sus de roussailles, goyaviers, jamblons, tamariniers, etc.
À noter qu’une étude du Food Technology Laboratory indique que le miel produit localement est de bonne qualité, car ayant un taux de sucrose inférieur à 5%.
Au cours du séminaire, les participants ont eu l’occasion d’entendre le Dr Ellis Muli, de l’International Centre for Insect Physiology and Ecology du Kenya. Ils ont aussi pris connaissance des retombées d’un projet de production de miel par l’entremise du Dr Gichungi Hannah Mumbi, de ce même centre kényan.