L’assistant commissaire de police (ACP), Lilram Deal, est de retour au centre de détention de Vacoas après cinq jours passés sous observation au Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital. L’ancien responsable de l’unité antiterroriste (CTU) y avait été admis jeudi dernier, affirmant que les pressions subies lors des séances d’interrogatoire menées par la Financial Crimes Commission (FCC) affectaient sa santé. Après une série d’examens, le personnel médical a autorisé son retour en détention.
Ainsi, son interrogatoire devrait reprendre cette semaine, bien qu’il campe toujours sur sa position en invoquant le secret d’État autour du décaissement du Drugs Reward Money à son profit. Le haut gradé refuse de révéler l’identité de ses informateurs ainsi que les modalités de paiement des récompenses versées à ces derniers pour leur collaboration dans des affaires liées au trafic de drogue. Initialement, la Financial Crimes Commission faisait état d’un versement de Rs 4,5 millions. Cependant, l’enquête a progressé et le montant évoqué à ce stade s’élèverait désormais à Rs 30 millions.
Dans sa déposition, Lilram Deal a également mentionné deux hauts responsables de la police, précisant avoir remis Rs 500 000 à l’un d’eux. Invité à fournir davantage de détails, il a exercé son droit au silence. La Financial Crimes Commission devra donc entreprendre des démarches judiciaires afin d’obtenir un mandat autorisant l’examen des comptes bancaires des deux officiers concernés. Parallèlement, un exercice de Money Trail est en cours sur les avoirs de Lilram Deal.
Ce dernier est attendu jeudi au tribunal de Port-Louis, où il prendra connaissance de la décision de la Financial Crimes Commission concernant sa demande de libération conditionnelle. En cas de refus, il risque d’être transféré en prison, après avoir déjà passé trois semaines en détention policière.
Affaire à suivre…
