L‘Indian Business Council, Mauritius (IBC) et la Federation of Indian Chambers of Commerce and Industry (FICCI) ont signé, lundi, un protocole d’accord (MoU) au haut-commissariat de l’Inde, à Ébène. Cet accord marque une étape importante dans le renforcement des liens économiques et commerciaux entre Maurice et l’Inde. La ministre des Services financiers et de la Planification économique, Jyoti Jeetun, le haut-commissaire de l’Inde à Maurice, Anurag Srivastava, le président de l’IBC, Maurice, Jayasankar Seshadri, le chef de la délégation de la FICCI, Rajiv Wahi, et plusieurs autres personnalités étaient présents à cette cérémonie.
Dans le cadre de ses efforts continus pour renforcer l’engagement économique de l’Inde en Afrique, la FICCI dirige actuellement une mission commerciale à Maurice, composée de 16 délégués de haut niveau issus de divers secteurs, notamment la santé, la biotechnologie, l’agriculture, l’éducation, les infrastructures et la construction. La délégation vise à explorer les opportunités d’échanges commerciaux, d’investissement et de collaboration avec ses homologues mauriciens et à renforcer les relations commerciales bilatérales entre les deux pays.
La ministre Jeetun souligne les défis majeurs auxquels sont confrontées les entreprises dans un contexte d’incertitudes géopolitiques et de hausse des tarifs douaniers. Elle a décrit l’Inde comme l’un des plus grands marchés de Maurice, tout en soulignant les nombreuses opportunités commerciales inexploitées.
Elle ajoute la position stratégique de Maurice en tant que membre de l’Union africaine et de la Southern African Development Community (SADC), ce qui la place idéalement pour favoriser une prospérité et une croissance partagées entre l’Afrique et l’Asie, deux continents au potentiel considérable.
La ministre fait ressortir l’importance de l’utilisation des monnaies locales dans les échanges bilatéraux afin de réduire la dépendance aux devises fortes pour les transactions transfrontalières. Cette initiative, a-t-elle déclaré, favorisera les échanges bilatéraux « tout en renforçant l’intégration financière entre les deux pays ».
Elle se dit optimiste quant à la croissance future des entreprises et a souhaité que Maurice devienne un pont essentiel entre l’Inde et l’Afrique. Elle indique que Maurice souhaite adapter les stratégies éprouvées de l’Inde pour renforcer son propre environnement commercial.
Le haut-commissaire Anurag Shrivastav avance que le protocole d’accord constituait une collaboration associant les atouts des deux partenaires pour connecter leurs économies par le biais des affaires. Il a souligné le potentiel de l’IBC de positionner Maurice comme une destination privilégiée pour les entreprises et un tremplin pour les projets sur tout le continent africain. Il a également qualifié « d’immense » le potentiel de ce partenariat, soulignant la position de l’Inde en tant que quatrième économie mondiale, dotée d’un marché robuste, capable de stimuler la croissance locale, tandis que Maurice constitue une porte d’entrée vers l’Afrique.
Il évoque aussi la finalisation de l’INR-MUR Local Currency Settlement (LCS) System, ainsi que les initiatives stratégiques visant à promouvoir la croissance verte, à soutenir le développement des PME et à garantir la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique, comme des domaines clés de coopération entre les deux gouvernements. Il a réaffirmé le plein soutien de l’Inde à Maurice et son engagement à renforcer ce partenariat.
Rajiv Wahi, pour sa part, décrit Maurice comme l’un des pays les plus avancés économiquement d’Afrique, bénéficiant d’un écosystème financier florissant et d’accords commerciaux préférentiels sur les marchés africains régionaux et continentaux. Il invite également les partenaires de l’IBC Maurice et de la SADC à participer à la quatrième édition de FICCI LEADS 2025, prévue les 10 et 11 septembre à New Delhi.
Selon le président de l’IBC, ce protocole d’accord devrait favoriser les opportunités commerciales, simplifier les processus commerciaux, explorer de nouveaux marchés, maîtriser la dynamique complexe du commerce international et favoriser l’innovation. Il servira de catalyseur pour l’augmentation des investissements transfrontaliers, la création d’emplois et la diversification économique, a-t-il déclaré.