La Banque de Maurice a lancé sa Financial Literacy Strategy de manière virtuelle. L’événement a coïncidé avec la deuxième édition de Thought Leadership Series sur le thème Financial Literacy in a Digital Era ». Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque Centrale, affirme que la pandémie remet sur le tapis le besoin d’éduquer la population financièrement . Une occasion pour le régulateur du secteur bancaire de mettre en garde contre la formule Buy Now ! Pay Later !
« Indeed, a lack of financial literacy inevitably results in implementation of poor financial decisions, thereby dragging down the quality of life of citizens, and severely impacting the very efficiency of our banking and financial systems »,dit-il. Les données empiriques montrent comment le manque d’éducation financière des consommateurs des économies avancées les ont conduits à prendre des décisions erronées sur les prêts hypothécaires à risque et les synthetic instruments used for trading.
« The drive for higher returns, coupled with a lack of visibility on the risk side, prompted many people to invest in these securities. These events eventually highlighted the critical importance of financial literacy, prompting its inclusion as a matter of priority on the agenda of policy makers globally », note Harvesh Seegolam, qui ajoute que les mauvaises décisions financières sont souvent le résultat d’une imprudence financière, mais aussi d’une mauvaise planification et d’un manque d’informations.
« Les conséquences de ces lacunes peuvent facilement devenir incontrôlables. Indéniablement, dans le monde d’aujourd’hui, nombre de ces décisions trouvent leur origine – ou sont fondées – dans l’utilisation croissante de la technologie. Ajoutez à cela les conséquences des campagnes ciblées du type Buy now, Pay later, qui peuvent malheureusement alimenter de mauvaises habitudes de consommation et l’accroissement des dettes », précise le gouverneur de la Banque de Maurice.
« Concurrently, a robust financial consumer protection framework must be in place to shield consumers from abuse and make them become judicious users of financial products and services. This is precisely the rationale behind the elaboration of our 2022 Financial Literacy Strategy, and the subsequent initiatives that will be rolled out » , poursuit-il.
« High and unrealistic returns »
En élaborant sa stratégie d’éducation financière, la Banque de Maurice a essayé de créer un contenu qui répondra aux besoins d’un large public : jeunes, population active et personnes âgées. Des consultations ont déjà commencé avec les organismes de réglementation à Rodrigues pour organiser des sessions de formation des formateurs au profit des Rodriguais.
Le contenu du programme se concentre sur la dissémination d’informations sur les produits et services bancaires, leurs droits et obligations, ainsi que sur la manière dont ils doivent se protéger et protéger leur argent durement gagné. La stratégie met également en avant l’environnement bancaire dynamique et technologique dans lequel évoluent les consommateurs de produits financiers.
Harvesh Seegolam en profite pour lancer un appel aux fournisseurs de services financiers : « you should always act in a transparent manner with your customers by disclosing all important facts. Do not focus only on the business side and on the bottom line. »
Deceit, subterfuge and abuse
Un livret lancé par la Banque de Maurice apporte aussi des informations sur le combat contre la fraude financière, en élaborant sur les différents types de fraude. « Such crimes usually involve some form of deceit, subterfuge or the abuse of a position of trust, which distinguishes them from common theft or robbery », fait-on comprendre. Le livret met aussi en garde contre des « high and unrealistic returns for small amounts of investment, easy and risk-free investment are some of the features of financial frauds. Some types of fraud are Debit/Credit card frauds, Identity Thefts, Insurance Frauds, Pyramid Schemes (ponzi) amongst others. There are different types of financial fraud, an increasing number of which are based on technology. »
La brochure identifie chaque type de fraude et conseille les actions à prendre si on en est victime. L’événement organisé par la Banque de Maurice sur l’éducation financière et les frauds/cybercrimes a bénéficié de la participation de Flore-Anne Messy, Head of the Consumer Finance, Insurance and Pensions Division, Directorate for Financial and Enterprise Affairs of the OECD, et Executive Secretary de l’ OECD International Network on Financial Education, Dr Vera Songwe, Executive Secretary, United Nations Economic Commission for Africa, Dr Robert Wardrop, Director and co-founder of the Cambridge
Centre for Alternative Finance, University of Cambridge et John Cusack, CEO de Metriqa Ltd et Chairperson of The Global Coalition to Fight Financial Crime. Plusieurs banquiers locaux étaient présents.
« Play on the stock exchange with your phone »
Flore-Anne Messy fait comprendre que « the pandemic has weighted on the already fragile situation of households in many countries ». Elle a insisté que les gouvernements doivent mettre en oeuvre des initiatives pour assurer l’éducation financière des populations, tout en ne négligeant pas ceux qui n’ont pas accès aux outils digitaux. Dr Vera Songwe a déploré que beaucoup n’ont malheureusement pas une culture de l’épargne et que « people do not know what percentage of their income they should save for a rainy day ». Elle a insisté qu’il est important de les guider, cela d’autant que la situation se corse avec le développement d’outils technologiques et l’émergence de la fintech.
Pour sa part, John Cusack a indiqué que 60% des crimes au Royaume-Uni sont des fraudes/cybercrimes avec une croissance de 50% d’une année à l’autre. Une personne sur huit est sujette à une fraude ou cyberattaque.
« Banks, bank products, bank accounts, bank cards, bank customers and their identities, are targeted more than any other sector in relation to fraud and cybercrime », dit-il, ajoutant que « traditional crime is going down generally speaking and new forms of crime are taking over ».