L’affaire de l’agression d’une fillette de six ans, à Résidence Barkly, a franchi une étape décisive jeudi après-midi. Après plusieurs jours d’investigation, les enquêteurs ont pu identifier formellement un adolescent de 17 ans, considéré comme le principal suspect dans cette affaire qui a profondément choqué le quartier.
Les faits remontent au lundi 24 novembre. Ce jour-là, la petite fille se trouvait chez elle lorsqu’elle a été prise pour cible. Son frère, âgé de 14 ans, a assisté à toute la scène. Il a tenté d’intervenir pour protéger sa sœur, ce qui lui a valu de légères blessures. C’est lui qui, dès le dépôt de sa plainte, a décrit l’agresseur présumé aux policiers, affirmant que le jeune homme avait tenté d’étrangler la fillette avant de s’enfuir.
Son témoignage a servi de base à l’enquête et a mené, jeudi, à l’organisation d’une parade d’identification dans un poste de police des hautes Plaines-Wilhems. Lors de cet exercice, le frère de la victime a désigné sans hésitation un adolescent du voisinage, déjà connu des habitants. Ce dernier avait, d’ailleurs, été arrêté dès lundi soir, après que des agents de sécurité et plusieurs riverains de Chébel l’ont repéré et avaient surveillé les abords de son domicile en attendant l’arrivée de la police.
Malgré cette première interpellation, l’adolescent avait été libéré après avoir nié toute participation à l’agression. Il a déclaré qu’il se trouvait chez lui au moment des faits. Et d’ajouter que sa mère (41 ans) pouvait confirmer cela. Cette dernière a donné une déclaration à la police, disant que son fils se trouvait bien à la maison.
Cependant, la reconnaissance formelle vient redistribuer les cartes. Après la parade, l’ado a une nouvelle fois pu rentrer chez lui, mais l’affaire est désormais entre les mains du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), qui devra décider des prochaines étapes dans ce dossier impliquant deux mineurs.
Les enquêteurs, pour leur part, poursuivent leurs vérifications et analysent les nouveaux éléments pour déterminer les circonstances exactes de cette agression qui a provoqué une vive émotion dans la région.
Par ailleurs, un peintre (21 ans) a déposé une plainte à la police de Coromandel durant la semaine écoulée pour infraction à l’Information and Communication Technologies Act. Il a déclaré que sa photo a été largement partagée sur les réseaux, étant accusé d’être l’auteur de l’agression de la fillette. Ce qui lui porte d’énormes préjudices. Le seul lien qu’il a avec l’ado de 17 ans est qu’ils ont tous d’eux le même prénom. Selon le peintre, sa réputation a été ternie et il craint même pour sa sécurité.
