Arnaud Lagesse (Group CEO) : « En poursuivant notre développement à Maurice et au-delà, nous renforçons notre rôle de catalyseur régional »
Le groupe IBL signe un trimestre solide au 30 septembre, affichant des profits d’exploitation de Rs 1,5 milliard, soit une progression de 9% sur un an. Le chiffre d’affaires poursuit également sa croissance, en hausse de 11%, pour atteindre Rs 31,6 milliards. Cette progression est alimentée tant par les activités mauriciennes que par les opérations menées hors du territoire.
Le trimestre est marqué par la cession par IBL d’une part importante de sa participation dans AfrAsia en juillet dernier. Cette opération entraîne la déconsolidation des activités bancaires à partir de ce trimestre. La part résiduelle de 7,9% est désormais comptabilisée parmi les Other Financial Assets dans l’état de la situation financière. Conséquence directe : le Profit After Tax (PAT) recule à Rs 723 millions, contre Rs 846 millions l’an dernier, soit une baisse de 15%.
Cette diminution s’explique par l’impact net de la sortie d’AfrAsia du périmètre de consolidation et par la hausse de la charge fiscale, notamment liée à la Fair Share Contribution, mesure appliquée dès ce trimestre et augmentant le taux d’imposition effectif de 5% pour plusieurs sociétés du groupe. Malgré cela, le PAT provenant des opérations continue de progresser de 44%, soutenu par la solide performance de la majorité des pôles d’activités.
Arnaud Lagesse, Group Chief Executive Officer (CEO), souligne que « ces résultats traduisent la force de notre modèle et la cohérence de notre stratégie Beyond Borders. En continuant notre développement à Maurice et au-delà, nous renforçons notre rôle de catalyseur régional, tout en créant des ponts entre les économies de l’océan Indien et de l’Afrique de l’Est. Notre ambition reste de générer de la valeur durable et partagée, pour nos communautés, nos partenaires et nos collaborateurs. »
Cédrik Le Juge, Group Chief Finance Officer, ajoute que « nous consolidons nos positions à Maurice tout en poursuivant notre expansion dans la région, avec des opérations désormais bien ancrées au Kenya, à La Réunion et en Tanzanie. IBL aborde la suite de l’exercice 2025/26 avec confiance, s’appuyant sur un portefeuille diversifié, une gouvernance solide et un ancrage régional affirmé. »
Dans le secteur du Retail, l’Afrique de l’Est confirme son rôle de moteur de croissance. Naivas affiche une progression robuste, portée par l’augmentation des volumes de vente dans les principales catégories et par une amélioration notable des marges. Avec 109 magasins au Kenya, la chaîne continue d’étendre son empreinte.
À Maurice, Winners réalise un excellent trimestre grâce à la réouverture du magasin Garden Tower et à l’ouverture de nouveaux points de vente à Windsor et Orchard. L’amélioration des performances dans les principales catégories de produits renforce la profitabilité, et les perspectives restent positives. À La-Réunion, Run Market poursuit son redressement grâce à une meilleure maîtrise des coûts et à une attractivité commerciale renforcée.
Le pôle Consumer Brands & Distribution contribue également à la bonne dynamique du groupe. Dans les Beverages, PhoenixBev enregistre une hausse du chiffre d’affaires à Maurice, même si La-Réunion est pénalisée par une baisse des volumes et une augmentation des coûts de distribution et de personnel.
En Fast Moving Consumer Goods Distribution, BrandActiv réalise un bon trimestre, soutenu par la hausse des volumes et le lancement de nouveaux produits. HealthActiv progresse également en termes de “topline”, mais ses marges restent sous pression en raison de coûts plus élevés.
Les activités du pôle Industrials affichent des performances contrastées, mais globalement encourageantes. UBP essuie un léger repli de son chiffre d’affaires, affecté par la baisse des volumes dans le segment manufacturier mauricien et par des coûts administratifs et financiers accrus. Bazalt Réunion permet toutefois d’atténuer cet impact grâce à sa solide performance.
CNOI améliore son résultat net grâce au dynamisme de son segment de réparation navale. Manser Saxon renforce aussi ses performances grâce à une meilleure maîtrise des coûts et à des marges plus élevées. Dans le Seafood, le trimestre marque une nette reprise, soutenue par une meilleure disponibilité de matières premières et par une augmentation des volumes. MBP profite d’un rebond des ventes, tandis que Cervonic parvient à réduire ses dépenses administratives et à améliorer légèrement ses rendements, et que Froid des Mascareignes se retrouve avec de meilleurs résultats.
Le segment Agri & Energy présente, lui, une situation plus nuancée : Alteo subit un recul temporaire de la production sucrière et l’impact cyclique de ses activités immobilières. À l’inverse, MIWA enregistre une forte progression, portée par des volumes soutenus et des conditions de marché favorables au Kenya et en Tanzanie. IBL Energy avance de manière significative dans plusieurs projets stratégiques, notamment avec la finalisation de projets tels que DBM et l’augmentation de sa capacité de production en Afrique de l’Est via Equator Energy.
Les opérations de Services continuent de faire preuve de croissance soutenue. Dans l’Hospitality & Property, Lux réalise un excellent trimestre, avec une croissance à deux chiffres de son EBITDA. The Lux Collective bénéficie du dynamisme de ses établissements à Maurice et aux Maldives.
Bloomage améliore ses performances grâce à de nouvelles acquisitions, à des révisions de loyers et à une hausse notable du taux d’occupation de son portefeuille. BlueLife renforce sa profitabilité.
Dans les Financial Services, DTOS continue de croître vigoureusement, soutenu par ses segments principaux et par le développement de ses activités internationales. Eagle Insurance améliore également ses résultats, tandis que City Brokers progresse grâce à l’acquisition de nouveaux clients.
Au titre des Health Services, CIDP reste un contributeur clé, et l’intégration de la Nouvelle Clinique Bon Pasteur ouvre la voie à la création de synergies dans le secteur de la santé privée. Dans le domaine Logistics, Logidis et Somatrans voient leurs revenus reculer en raison de la baisse de contribution de certains clients et de la hausse des coûts, alors que les activités aériennes et maritimes progressent grâce à de nouveaux contrats et à une intensification de l’activité.

