Alteo qui a complété son exercice de restructuration avec toutes les opérations est-africaines désormais sous une entité distincte, en l’occurrence Miwa Sugar, a publié son bilan financier pour le semestre clos au 31 décembre 2022, avec des résultats positifs. Le groupe a brassé un chiffre d’affaires de Rs 2,8 milliards, comparé à Rs 2,1 milliards pour la même période en 2021. De même, ses bénéfices s’élèvent à Rs 1 milliard contre Rs 1,3 milliard en 2021.
Commentant les opérations d’Alteo depuis la séparation des activités africaines, la direction explique que : « Alteo’s continuing operations saw encouraging revenue growth of Rs 706m to reach Rs 2.9bn for the half year ending December 2022. This was driven by a higher price of sugar, albeit curtailed by a reduced tonnage of cane harvested and crushed. »
Le chiffre d’affaires du cluster immobilier a également connu une croissance significative pour la période, avec la reprise des opérations hôtelières et golfiques, ainsi qu’une partie des ventes du programme résidentiel Mont Piton 2, enregistrées au cours de l’exercice. Le chiffre d’affaires des opérations énergétiques a également augmenté en raison de la hausse du prix du charbon. L’EBITDA normalisé a baissé de Rs 27 millions à Rs 672 millions, en raison des pressions inflationnistes continues sur les coûts opérationnels, en particulier les intrants et le fret.
« Corresponding profit however grew by Rs 13m to Rs 475m, driven largely by the flow-through impact of higher property sales and reduced finance costs following a material debt repayment and restructuring. This improved performance also had to contend with significant drag from lower profitability in ago-business and energy activities on account of higher production costs », précise la direction. Le résultat net de Rs 1 milliard inclut les activités abandonnées au premier trimestre de l’exercice en cours.
Pour ce qui est de l’agrobusiness, le prix du sucre maintient la croissance des revenus malgré une production plus faible, mais les pressions inflationnistes nuisent à la rentabilité. Le groupe a bénéficié de la hausse des prix du sucre de Rs 6 000 par tonne, ce qui a permis d’augmenter les revenus de 9%, à Rs 1,7 milliard pour l’ensemble de ses activités agricoles et de broyage, malgré une baisse significative de la production.
Les pressions inflationnistes persistantes, ainsi que la réduction du tonnage de canne à sucre, ont entraîné une baisse significative de la rentabilité, le groupe ayant enregistré une baisse de profit de Rs 118 millions au deuxième trimestre et terminant le semestre avec Rs 72 millions de bénéfices en moins.
Concernant les opérations énergétiques, la disponibilité réduite de la bagasse et le passage au charbon réduisent la rentabilité du cluster.
La production d’énergie reste stable avec 91 GWh exportés vers le réseau, soit à peu près le même niveau que l’année dernière. Dans le sillage de la mauvaise récolte de canne à sucre, la disponibilité réduite de la bagasse a entraîné le passage au charbon pour la production. En raison de la moindre efficacité de l’usine avec le charbon, cette utilisation accrue du charbon a entraîné une baisse de la rentabilité de 43% à Rs 26 millions.
Concernant les prochains mois, la direction du groupe souligne que les opérations immobilières d’Alteo continuent d’être très prometteuses, mais les opérations agro-industrielles et énergétiques devraient voir les défis liés aux coûts perdurer au second semestre de l’exercice financier : « The Group’s property operations remain focused on converting the healthy demand of high-end residential properties at Anahita. The Group will also pivot its expertise into the active marketing of the Anahita Beau Champ smart city project, due to begin in the second half of the financial year. »
Par ailleurs, plusieurs projets clés ont été identifiés pour contribuer au développement durable de l’est et ils seront annoncés en temps voulu. Enfin, avec le tonnage réduit de canne à sucre récolté cette année, la rentabilité des clusters agrobusiness et énergie continuera d’être affectée par la pression des coûts. Cependant, la direction reste déterminée à optimiser ses opérations afin d’atténuer ces effets.