Objections formelles de l’ICAC et du CP contre l’officiant religieux Vivek Pursun
La Judicial Review réclamée par le pandit Vivek Pursun contre l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) et le commissaire de police au sujet de la Black Label and Stag Party Saga, est dans l’attente de l’affidavit du Sugar Investment Trust (SIT). L’affaire autour de l’assignation formelle à interrogatoire de l’Attorney General, Maneesh Gobin, a été appelée, hier, devant la cheffe-juge, Rehana Mungly-Gulbul.
Me Sanjeev Teeluckdharry, qui assure les intérêts du pandit Pursun, a expliqué à la cheffe-juge qu’il attendait toujours l’affidavit de Harryduth Ramnarain, Chairman de la SIT Land Holdings Ltd, faisant état de ses Grounds of Objection, avant de déposer à son tour son affidavit In Rebuttal. L’homme de loi n’a pas manqué de faire ressortir que c’est la troisième fois que Harryduth Ramnarain réclamait un renvoi pour soumettre son affidavit.
Les autres codéfendeurs dans cette affaire, dont l’Attorney-General, Maneesh Gobin, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et le député Rajanah Dhaliah, ont déjà soumis leurs affidavits faisant état de leurs Grounds of Objection. Par ailleurs, l’ICAC et le commissaire de police, cités comme défendeurs dans cette affaire, ont déjà déposé leurs affidavits contestant fermement cette démarche du pandit Pursun.
Une objection commune aux défendeurs ou codéfendeurs : que le pandit Pursun n’a pas de Locus Standi requis dans cette affaire, un point que ce dernier et ses hommes de loi comptent remettre en question en Cour.
Le pandit Pursun veut que le CP et l’ICAC viennent expliquer en Cour suprême leur inaction face à Maneesh Gobin dans cette affaire, ce qui leur obligerait à dévoiler les dossiers à charge qu’ils peuvent avoir contre ce dernier. Il demande qu’à l’issue de cette Judicial Review, la Cour émette un Writ of Mandamus à leur encontre pour qu’ils s’acquittent de leurs obligations légales et constitutionnelles dans cette affaire, qui est de diligenter une enquête sur l’Attorney-General et son implication dans la Black Label and Stag Party avec en toile de fond l’octroi de State Land d’une superficie de 276 hectares dans les parages de Grand’Bassin.
L’affaire reprendra le 13 novembre devant la cheffe-juge.
Nouvelle mesure de rétorsion contre le pandit Vivek Pursun
Dans un point de presse après la levée de l’audience, le pandit Pursun, qui était accompagné de sa fille qui est actuellement en Grade 11, et de l’activiste Ivan Bibi, a lancé un appel aux associations socioculturelles pour qu’elles fassent entendre leur voix dans cette affaire. Il affirme que lui-même et ses avocats se battent pour toutes les communautés, et pas seulement pour une communauté en particulier.
Il a dénoncé le régime actuel qui, selon lui, ne connaît que ses propres intérêts. Il a aussi fait ressortir qu’il vient de recevoir une convocation pour qu’il se présente en Cour pour une dette impayée, ce qui, selon lui, est une nouvelle mesure de rétorsion contre lui. Il a également expliqué que lui-même et ses hommes de loi suivent de près les récents incidents qui ont eu lieu à La-Citadelle, et a fait certaines allégations sur une possible implication de certains proches du pouvoir dans une stratégie de division.
Ivann Bibi a pour sa part expliqué qu’il est venu apporter son soutien au pandit Pursun pour son « travail extraordinaire » dans l’intérêt du peuple mauricien, et a salué les avocats Sanjeev Teeluckdharry, Akil Bissessur et Anoop Goodary, qui représentent le pandit à titre bénévole.
Me Teeluckdharry a fait ressortir pour sa part qu’avec ce que l’on sait déjà sur l’implication alléguée de Maneesh Gobin dans cette affaire, dont sa présence sur les lieux lors du Stag Party, il aurait déjà dû être interrogé Under Warning par l’ICAC, accusée de Cover-Up.