Bring back the feel good factor and the good work !

Oui, mesdames et messieurs, vous qui occupez les bancs de l’Assemblée nationale, vous pouvez le faire. Et d’ailleurs, vous le devez bien à la population, n’est-ce pas ?
Le troisième 60-0 de notre histoire ne doit absolument pas finir aux oubliettes. Et encore moins être relégué parmi les mauvais souvenirs. Les Mauriciens ont voté, avec rage, soit, et certainement sans suffisamment de maturité, le 10 novembre 2024. Ce qui s’est traduit en ce fulgurant 60-0 dont nous célébrons, tristement, la première année.
Tristement, car sur fond de frictions entre les deux principaux partenaires de l’alliance au pouvoir, et d’éventuelles rumeurs de cassure. Ce vendredi 14, une accalmie est venue avec des déclarations d’apaisement. Tant mieux. Car les Mauriciens ne méritent pas une crise politique ! Les citoyens ont voté pour sortir de la médiocrité instaurée par les gouvernements de Pravind Jugnauth. Le vote sanction était un signal on ne peut plus clair et fort pour la reconstruction d’une nation ; l’avènement d’une île Maurice nouvelle avec le retour aux sources, des vraies valeurs, convictions et principes ; l’accès à la méritocratie, et pour que le peuple puisse respirer librement.
Au lieu de cela, la première année de la victoire des Mauriciens est teintée de tristesses, parce que le mood des Mauriciens n’affiche pas beau fixe. Parce qu’il y a une foule de chantiers qui restent “pending” alors que nos dirigeants nous avaient promis, haut et fort, “Sanzman !” Pour le meilleur ou pour le pire ? Était-ce un piège ?
Le Law & order est en déclin. La sécurité est de plus en plus précaire pour chacun. Pire pour nos seniors ! Les prix des aliments dans les boutiques et les supermarchés grimpent régulièrement. À la pharmacie, c’est encore le même refrain. Et ce qui corse le tout, ce sont les pénuries et les ruptures de stock ! Le porte-monnaie maigrit comme une peau de chagrin parce qu’on est contraints d’acheter ce qui est disponible.
Oublié le temps où quasiment la majorité des familles remplissaient leurs caddies à la fin du mois, se permettant quelques petits plaisirs. Actuellement, de nombreuses familles ne mangent pas à leur faim. Des études menées tant par la Sécurité sociale d’Ashok Subron et de Kugan Parapen, dont des agences gouvernementales, notamment le Bureau des statistiques et d’autres organismes, attestent : plus de 100 000 personnes, soit 10% de la population sont considérées comme pauvres. Même si ce chiffre accuse une diminution, c’est pourtant toujours trop.
Si pour des aliments et médicaments, il y a rupture de stock qui dure parfois plus d’un trimestre et d’autres qui disparaissent de manière permanente des rayons, en revanche, les drogues, elles, n’accusent aucun manque ! Jamais. Pire, de « nouveaux produits » viennent inonder le marché déjà très abondamment riches en substances mortelles. Des drogues de synthèse – les fameux “simik” – causent des overdoses, des accidents où des innocents meurent, des drames familiaux insoutenables. Ce scénario n’a que trop duré.
Le citoyen a bien pris note et compris que les régimes successifs de Pravind Jugnauth et ses petits copains, copines, leurs extravagances et démesures, ont mis très à mal notre économie. Que redémarrer la machine ne peut se faire du jour au lendemain. Soit. Mais assez avec ce refrain ! Passez donc à l’acte, messieurs et mesdames les dirigeants ! Quelques ministres semblent reprendre du poil de la bête et se retroussent les manches. Tant mieux ! Et si, dans la foulée, d’autres donnaient l’exemple en refusant allocations, multiples “benefits” attachés à leurs positions d’élus, donnant ainsi l’exemple et participant aux efforts populaires ? Lakes vid pou lepep selma ?
Sur la période de reconstruction et de remise à niveau de notre pays, citoyens et élus doivent travaillent de pair. Car il y a eu beaucoup de ratages et de maladresses, de manquements et les citoyens se retrouvent laissés pour compte ! Mais ce n’est pas encore trop tard. La bonne volonté peut changer la donne et ramener le “feel good factor” qui a prévalu de manière très éphémère. De pair avec des efforts concertés et le bon sens, cela peut transformer le mood dans le pays. Pour le meilleur…

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Husna Ramjanally

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