L’affaire entourant le cas de Muzammil Hossenboccus, décédé dans un accident à Camp-Levieux, le vendredi 7 novembre, continue de susciter une vive émotion. Cela fait suite à la remise en liberté sous caution du conducteur et de son passager. Face à des informations parvenues aux Casernes centrales, la police demande au public de garder son calme. « Ceux qui sont fautifs devront répondre en justice », assure le DASP Suhail Lidialam du Police Press Office.
La police précise qu’elle avait l’intention d’objecter à la remise en liberté conditionnelle des deux suspects arrêtés après cet accident. « Le bureau du Directeur des Poursuites Publiques en a décidé autrement. Les deux personnes ont été relâchées sur parole par la Week-End Court et ont obtenu la liberté conditionnelle au tribunal de Rose-Hill le lendemain », souligne le porte-parole de la police. Cette décision a profondément choqué les proches de la victime, mais aussi certains membres du gouvernement qui ont réagi sur les réseax sociaux.
Les suspects sont un jeune de 19 ans – fils d’un certain Nono, qui purge une peine à La-Réunion dans l’affaire Franklin – et un jeune de 20 ans qui se trouvait avec lui dans la voiture de location au moment des faits.
Jeudi, la reconstitution des faits a vite pris l’allure d’une scène de tension. Les proches de Muzammil Hossenboccus s’étaient réunis en nombre devant le poste de police de Camp-Levieux pour exprimer leur colère et leur incompréhension, dénonçant la libération du jeune chauffeur suspecté.
Lorsque le suspect de 19 ans a été sorti du véhicule de la police, la foule s’est enflammée. Familles, habitants et amis de la victime ont crié leur indignation, certains s’en prenant verbalement aux policiers. Les officiers ont tenté de calmer la situation pour permettre le déroulement de l’exercice.
Mais face à la colère qui ne retombait pas, les policiers ont finalement décidé d’annuler la reconstitution. Sur les lieux mêmes de l’accident, la présence du suspect a ravivé les émotions : les proches de la victime ont scandé « Kriminel ! » à plusieurs reprises.
Les images de vidéosurveillance montrent clairement la collision entre la moto de Muzammil Hossenboccus, âgé de 30 ans, et une voiture Suzuki. Quelques instants après l’impact, d’autres caméras ont filmé le conducteur et son passager quittant précipitamment les lieux à pied.
L’enquête a rapidement permis d’identifier le conducteur. Il a été contrôlé positif à la drogue et en plus, il ne détient pas de permis de conduire. Il fait l’objet d’une inculpation provisoire pour homicide involontaire par imprudence, tandis que son passager est poursuivi pour non-assistance à personne en danger.
