Central CID : Rama Valayden interrogé sur les examens de la police

Le Central CID a interrogé Me Rama Valayden sur une correspondance qu’il avait envoyée au bureau du commissaire de police le 20 août au sujet de la tenue des examens pour les rangs de sergent et d’inspecteur. Il avait fait état de la « possibilité de fuites » et impliqué des « policiers ripous qui vendaient des questionnaires ». Il a aussi fait mention du fils du CP Anil Kumar Dip en disant : « Some are even saying that your son is involved in that filthy process. »

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Lors de son interrogatoire hier, l’avocat a confirmé que c’est bien lui l’auteur de cette lettre. Il a dit avoir obtenu des informations « sur des possibilités de maldonnes au sein même de la police ». Mais il n’a pas souhaité divulguer l’identité de ses sources. Et d’ajouter qu’il a écrit cette lettre car il voulait qu’il y ait de la « transparence et de l’Accountability sur le déroulement de ces examens ». Même si Rama Valayden a mentionné le fils du CP dans sa lettre, le Central CID ne l’a pas interrogé à ce sujet.

Après son interrogatoire, l’avocat n’a pas été inquiété par la police. Il indique que c’est la 153e fois que la police l’interpelle depuis son retour à Maurice après ses études de Droit au Royaule-Uni. « Nou dir CP ena problem ek refer lexzame. Kan ena pou dir, mo pou dir. Mem si ariv 154e interpelasyon », a-t-il dit. Ce dernier estime que les policiers subissent « trop d’injustice » lors de ces épreuves, estimant que « bann ki bizin pase pa pase, bann ki bizin gagn promosion pa gagne ».

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Concernant son interrogatoire, il a déclaré que « l’exercice s’est déroulé dans un esprit de camaraderie ». D’ailleurs, il s’était rendu au Central CID le matin, mais comme les salles d’interrogatoire étaient occupées par les suspects liés aux incidents survenus à La-Citadelle, l’exercice s’est déroulé en partie dans son bureau à la Sterling House.
Dans sa lettre du 20 août, Rama Valayden avait demandé un renvoi des examens qui étaient prévus à partir du 26 août. Il avait fait état d’irrégularités en alléguant « que certains hauts gradés agiraient comme courtiers en demandant de l’argent aux candidats ». Il avait proposé la nomination d’un ex-juge pour préparer les papiers d’examens et que ceux-ci soient déposés à la Cour suprême par des huissiers pour la correction. « Finalement, il n’y a eu aucun renvoi de ces examens », a-t-il ajouté.

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